The Sun also rises.

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The Sun also rises. - Mar 22 Aoû - 0:04
Gabriele di Vezzano
sorciers
sorciers


Gabriele di Vezzano
EFFIGIE : Dom' Sherwood
BAFOUILLES : 300
PACTE : 18/06/2017
OSSATURE : Tu brilles sous ta jouvence. La fontaine coule allègrement. Tes années sont semblables à une plume, virevoltant au gré du vent, porté par une légèreté accommodante.
CONTRAT : Une jolie Dame a volé ton cœur, et il paraît qu'elle refuse de le rendre.
BESOGNE : Ton poignet est ferme. D'un geste épuré, tu deviens une légende. Un artiste. Un Créateur. Tes doigts brillent. Tu deviens un démon. Un critique. Un faiseur de pluie.
ÉCHINE : Diablotin. Divinité. Tu te joues des lois de Dame Nature. Tu es un sorcier.
PRESTIGE : Petit diable aux cornes d'espérance. De tes doigts crépitants, tu fais du sorcier un roi. Sous ton tableau, il devient invincible.
GANG : Douce famille. Nul autre ne mérite ton allégeance.
CREDIT : all-the-poppies
Exceptionnellement, et pour un ou deux postes, j'incarnerais un PNJ (Esperanza Vezzano) pour les besoins logiques du rp.


The Sun also rises.Do not seek the because - in love there is no because, no reason, no explanation, no solutions.Le soleil n'était pas encore très haut. Les vieilles pendules de la maison Vezzano indiquait péniblement dix heures pétantes. Le Dimanche n'était pas la journée favorite d'Esperanza. Depuis toute jeune, elle s'était jurée de ne jamais parler d'art lors de la journée sacré, et péniblement, elle avait tenu sa promesse. C'était d'autant plus compliqué que l'art était le principal sujet que l'aînée des Vezzano partageait avec son cadet, Gabriele. Son jeune prince était son travail le plus remarquable, et elle se plaisait toujours à faire remarquer qu'elle avait façonné le jeune homme afin qu'il soit l'artiste le plus doué de sa génération. Esperanza aimait se vanter. C'était, en partie, pour ça qu'elle était une des agents artistiques les plus désirées du marché de l'art. La popularité avait rapidement fait de la nouvelle trentenaire une perle qui avait foulé les vieux agents de son pied si puissant. Elle savait y faire. Elle avait de l'entraînement avec le jeune Gabriele, qui jeune, peignait quand il le voulait, comme il le voulait. Esperanza s'était toujours occupée de lui, de son art et de ses relations. Certains la comparait à une mère poule, mais Espe' considérait que son frère était un joyaux important qu'il ne fallait mettre dans toute les mains. Ainsi, lorsque Demetria -sa jeune sœur-, l'avait appelé paniqué par le comportement de son frère, Esperanza n'avait pas hésité.

L'avion fut une étape désagréable. Malgré ses nombreux voyages, la jeune femme ne s'était jamais vraiment habitué à tous ces voyages. Elle travaillait beaucoup, et l'avion était la seule partie du boulot qu'elle abhorrait. Heureusement pour elle, son équipe s'occupa de gérer tous l'aspect administratif. Treize personnes travaillaient en permanence pour elle, et il n'y avait de situation qu'ils ne pouvaient désamorcer. Rapidement,  Esperanza était assise en première classe d'un avion qui faisait New-York-Paris puis, elle finirait par reprendre un autre avion pour Rome. Lorsqu'elle arriva finalement dans la ville éternelle, les retrouvailles avec Demetria furent froide. Bien qu'elles s'aimaient toute deux profondément, elles se méfiaient l'une de l'autre, et probablement à raison. Jamais Esperanza ne laisserait Demetria accomplir ce qu'elle désirait. Néanmoins, l'aînée était venue pour son jeune frère. Ainsi, le trajet en voiture depuis l'aéroport Romain fut remplie de platerie qui firent sourire les deux sœurs.

La Maison s'étendit rapidement sous les yeux d'Esperanza. Contraire à Gabriele, dont les souvenirs de l'endroit était inexistant, Esperanza avait grandit ici. Elle se souvenait de chaque recoin de l'immense demeure. Dans ses souvenirs, néanmoins, la maison était plus coloré. Elle caressa rapidement la porte avant d'entrer, se sentant immédiatement chez elle. Elle ne parla pas immédiatement à Gabriele. Elle se contenta d'entrer dans sa chambre tandis qu'une de ses amies l'avait amené en ville, pour le sortir de sa torpeur évidente. L'attentat du métro l'avait frappé de plein fouet, et il ne semblait plus être le jeune enfant plein de vie qu'elle connaissait. Heureusement, il s'était rapidement fait des amis. C'était une jeune fille qui l'avait fait sortir, et Esperanza ne s'en étonna pas. Gabriele avait toujours eu plus d'amie que d'ami. Et Prudence mise à part, jamais elle n'avait eu a s'en plaindre.

La grande sœur du sorcier monta rapidement les marches. Elle entra dans la chambre de Gabriele, et chercha immédiatement ses tableaux. Elle connaissait par cœur son frère. Il avait toujours aimé garder des toiles importantes auprès de lui. En toute circonstance, il y a deux choses auxquels il ne pouvait renoncer : sa famille et l'art. Les tableaux ne furent pas très difficiles à trouver. Ils étaient là dans une pièce annexe à sa chambre. Esperanza avait oublié le luxe de la demeure des Vezzano. Grande chambre avec salle annexe et salle de bain intégré. Les vieux ancêtres étaient vraiment des supôts de Satan. La pièce où vivait Gabriele avait appartenu autrefois à Niccolo Vezzano, l'arrière grand-père de la fratrie. Il était un homme étrange qui avait plus de bâtard qu'il y avait eu de légat dans l'armée Romaine. Un d'entre eux l'avait, d'ailleurs, poignardé à mort. Charmante histoire qui faisait rire Gabriele quand il était jeune. Traversant la chambre, elle pu apercevoir une robe noire accroché à la chaise. Aux dernières nouvelles, son frère ne mettait pas de robe. Elle fronça les sourcils, mais préféra s'aventurer là où l'esprit du jeune homme communiquait. Elle s'aventura donc rapidement dans la salle annexe, et caressa le chevalet. Les pinceaux étaient froids. Gabriele n'avait pas peint depuis deux jours, et c'était suffisamment rare pour être signalé. Elle s'approcha alors des dernières toiles. La dernière représentait un train explosant dans un style violent. Gabriele n'aimait peindre dans des styles réalistes. Il avait toujours pensé qu'il était inutile que sa peinture copie une forme photographique. Il avait volé son crédo à un auteur, et avait toujours refusé de le créditer, comme une fierté personnelle. Esperanza restait toujours surprise de la précision des traits du jeune homme, et de son sens du détail. A travers les fenêtres du métro explosant, la jeune femme distingua ouvertement un meurtre étrange, une femme menaçante et un jeune homme blond touché à la tête secouru par un ange roux, rousse était un terme qui semblait mieux convenir.

Esperanza glissa doucement ses doigts pour regarder le tableau suivant. C'était une simple toile abstraite, un poil violente mais rien qui n'outrepassait les œuvres habituelles de son poulain. Trois autres tableaux passèrent pour être des toiles habituelles du jeune magicien. La quatrième, en revanche, attira immédiatement l'attention d'Esperanza. C'était une toile peinte dans un style romantique. Rare était les toiles de Gaby ayant ce style. Elle en connaissait deux autres. L'une d'elle était Prudence, la mystérieuse femme du passé de Gaby, et l'autre était la famille Vezzano, affiché vulgairement par Demetria dans le salon.  Cette troisième toile était réussie, et Esperanza s'énerva qu'elle ne lui fut pas envoyé. Elle aurait pu l'afficher dans les grandes galeries New-Yorkaise où le nom de Gabriele commençait à être recherché. Ridicule. Elle caressa la peinture, tant la toile avait une puissance qui attirait le doigt. Impressionnant pensa t-elle immédiatement. Esperanza reconnut sur la toile immédiatement Gaby, son jeune frère blond. Mais avec lui, il y avait une jeune femme rousse qui semblait passer un moment romantique avec lui. Esperanza s'énerva de ne savoir qui elle était. Demetria n'avait de réponse, non plus. Evidemment. Elle détestait savoir son jeune frère mystérieux, et immédiatement elle pensa que la jeune femme était responsable de tous les maux du jeune homme. Une voiture klaxonna alors, et les deux sœurs quittèrent discrètement la chambre.


*
**

Les pendules venaient juste d'afficher dix heures quand la porte d'entrée fit un bruit. On frappait. Trois fois. Demetria étant absente, Esperanza se dirigea rapidement pour ouvrir. La jeune femme portait un top blanc avec un citation humoristique. Un vieux jean corrigeait la tenue estivale et reposante de l'aînée. Esperanza n'aimait pas le Dimanche, pourtant son unique jour de repos. Ce jour-ci, elle essayait d'être présente pour son frère; mais elle était maladroite. Celui-ci s'était levé aux aurores et s'était caché dans son dôme personnel, le garage où il s'occupait de la vieille voiture rouge de son grand-père. Ils étaient tout deux proches, et à sa mort, l'homme avait confié à Gabriele le soin de s'occuper de la vieille antiquité. Ridicule pour Esperanza, mais la voiture avait aidé l'enfant à traverser cette épreuve. Il n'avait commencé à la réparer réellement que depuis son retour à Rome. Il avait profité de ce retour pour interdire à quiconque d'utiliser le garage qui était devenu son havre de paix, sa pièce personnelle.

Esperanza ouvrit alors brusquement la porte d'entrée. Elle vit une jeune femme, de dix ans sa cadette. Elle l'observa bien sous toutes les coutures, en silence. Immobile, son regard était agressif. Elle n'aimait être dérangée par des inconnus lors de son jour de repos. Pire, la chevelure rousse lui fit penser à la jeune fille du tableau, et ce détail irrita encore un peu plus la trentenaire. Elle leva alors le bras, férocement comme pour barrer le passage. En un geste, elle fit comprendre à la jeune femme qu'elle n'était pas fondamentalement pas la bienvenue.

« Oui ? » Les mots sont colériques, agressifs et féroces.
© 2981 12289 0
Gabriele di Vezzano
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The Sun also rises. - Mar 22 Aoû - 23:34
Mairead G. Salvatore
sorciers
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Mairead G. Salvatore
EFFIGIE : Katherine McNamara
BAFOUILLES : 296
PACTE : 02/06/2017
The Sun also rises. 658588maireadmontage

OSSATURE : Pas plus de 22 ans.
CONTRAT : Il paraît qu'elle est amoureuse... un beau blond, sorcier dans son genre. (Gabriele)
BESOGNE : Avec deux ans d'avance, Maisy est un petit génie dans son genre, l'art est son domaine, elle expertise, restaure et même organise des fouilles archéologiques. Le tout dans l'entreprise de ses parents depuis le mois de mai. Elle a un master en histoire et histoire de l'art spécialité art médiéval et renaissance, bien qu'elle connaisse un peu tout avec sa mémoire absolue. Elle est également une peintre assez connue en Europe, elle vend ses toiles anonymement sous le pseudo de Ginevra ou Ginny.
FABLE : Elle est née dans le paranormal, elle est le paranormal, c'est une sorcière, quoi de plus magique ?
ÉCHINE : Les Sorcières sont-elles des créatures ? Parce que Maisy en est une. Elle est l'héritière d'une longue lignée de sorcière Wicca, sa grand-mère a même été Suprême il y a plusieurs décennies.
PRESTIGE : Maisy est une Suprême, une élue par la Magie pour guider un groupe de sorcier. Cela fait d'elle une sorcière toute puissante. Elle contrôle toutes les formes de magie mais la wicca reste sa branche principale, elle a le don de manipulation des sensations. Tout ce qu'un humain ou une créature peut ressentir elle peut le modifier. C'est comme cela qu'elle peut soulager une migraine ou genre heureuse une personne dépressive.
GANG : Avant c'est une pro famille, une pro Salvatore et O'Hara. Puis vient son Coven, sa deuxième famille... ensuite viendra ses proches.
CREDIT : carole71


THE SUN ALSO RISES
ft
GABRIELE


TENUE : ICI
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Cela fait plus une semaine. Il est temps de se faire à l’idée. Le destin n’était finalement pas de notre côté, j’ai eu le sentiment que l’on m’enlevait une partie de mon âme. Les créateurs me font croire que les âmes-sœurs existent… puis on me retire l’être aimé illico. Comment peut-on faire preuve d’autant de cruauté ? Je revois la scène, elle me déchire le cœur, j’en fais des cauchemars, la nuit suivant l’attentat, j’ai hurlé, elle a dû m’aider à me calmer. La scène tourne en boucle, je ne dors plus vraiment, juste ce dont mon corps a besoin. Je ne veux pas penser, je ne veux pas ressasser et dès que la scène revient, je me lève et je m’occupe l’esprit. Je crois que je n’ai jamais autant peint, je ne me suis jamais autant enfouie dans le travail et pourtant je suis une acharnée déjà. Il m’est arrivé de partir courir alors que la nuit n’en était qu’à sa moitié, il fallait que j’expulse tout ce qui s’est passé. Je partais et je m’épuisais, je courais à en souffrir. Mon corps en est encore douloureux, déjà mal remis de l’attentat…
Je ferme les yeux, je ferme les points, je revois encore cette scène, c’est la dernière fois que je peux voir son visage. C’était la guerre, le carnage, littéralement Bagdad. On entendait des cris de guerre, des cris de souffrance, de peur, des monstres hurler, déchiqueter des peaux fragiles. Je le revois vouloir me protéger, mais qui avait le plus besoin d’une protection ? Je sais me défendre, mes parents ont tenu à perpétuer une traduction, elle existe depuis longtemps, depuis que des chasseurs traquent des créatures qui ne peuvent pas se défendre, des gens en mutation, des personnes ne comprennent pas leur condition. Les Salvatore défendent les créatures quand en ont besoin. Alors l’entraînement, je le subis depuis que je suis en âge de le faire, je devais avoir 11 ans lorsque mon père s’est dit qu’il était temps, qu’il m’a mis une barre en bois dans les mains et qu’il a commencé à m’apprendre à parer les coups. Je suis un véritable boulet lorsque je ne suis pas concentrée, la tête dans les nuages, je trébuche sur tout est n’importe quoi et pourtant lorsqu’il faut se battre, je crois que je peux me défendre. Je ne dois pas être la meilleure, je ne demande pas à l’être, je crois que j’ai assez de responsabilités. Dans les tunnels, j’arrivais à me défendre, j’ai pris quelques coups, rien de mortel. J’ai bien cru que j’allais y rester. Enfaîte se battre avec une personne qui compte à vos côtés, ce n’est pas un avantage, mon instinct me poussait à regarder dans la direction de Gaby, voir s’il allait bien, s’il s’en sortait. Il s’est avéré qu’il ne s’en sortait pas si mal. J’ai laissé tomber les coups d’œil un petit moment, juste parce qu’il fallait que je me défende d’un demi-loup à moitié transformer, coincée entre deux formes. J’ai bien cru qu’il allait planter ses canines dans mon cou. J’étais concentrée sur ce combat puis il y a eu ce bruit. Un son particulièrement fort, désagréable. La poussière a recouvert le tunnel, on ne voyait plus grand-chose, j’ai toussé et j’ai tourné la tête, je voulais voir d’où cela venait. Mon cœur s’est mis à tambouriner dans ma poitrine, très fort. Trop fort. Mon corps s’est retrouvé plaqué contre le mur, j’ai perdu tout l’air de mes poumons, je suffoquais, physiquement et moralement. La scène. Cette scène. Le loup aurait pu m’avoir mais je l’ai repoussé, j’ignore un peu comment, mais mes mains entourés son cou… je ne voulais que lui faire du mal, qu’il me laisse, cette idée de défense, de peur… j’avais l’impression que j’allais y rester qu’on allait tous y rester. La bête a crié, elle a pris son crâne entre ses mains… qui ressemblaient plus à des griffes. Elle semblait souffrir… J’ai réagi avant qu’elle ne se reprenne et j’ai frappé avec la première barre de fer que j’ai trouvé… Pour ensuite accourir vers les débris. Le bruit, ce souffle, un écroulement. Je ne vois plus Gab, je sais qu’il se trouvait à l’endroit où il n’y a plus qu’un tas de débris. Je me tourne, je cherche partout, mon cœur n’a pas cessé de tambouriner avec force dans ma poitrine. Pas de Gabriele. Pas ça, non ! Pas ça ! Je revis cette scène comme si j’y étais. Mon cœur se serre. J’ai tenté de dégager des pierres, j’ai crié son nom, je l’ai appelé mais rien, pas la moindre réponse. Colin était dans le même état. Il appelait cette fille avec qui il était. D’autres pierres me virent prendre conscience que les tunnels n’étaient plus aussi sûr, qu’ils faiblissaient. On doit partir, on ne doit pas rester. Alors j’ai fui, j’ai laissé derrière moi un homme, cet homme que je venais de retrouver. J’ai laissé derrière moi ce que le destin m’avait offert, je l’ai perdu.

Depuis j’ai l’impression de suffoquer. Je ne respire plus vraiment. Je ne vis plus vraiment. Je tente d’oublier mais comment je suis censée m’y prendre ? Mon esprit me tourne en boucle ses images, mais qu’est-ce que j’aurais pu faire ? A vouloir dégager les pierres, j’avais les mains en sang. L’air était irrespirable. Comment vivre alors que d’autres n’ont pas eu cette chance. Une semaine que ma vie est une torture, que je ne souris que par politesse et que je m’isole. Après notre rendez-vous avez Gaby, le premier, la rencontre, je suis retournée à la galerie. Il fallait que je récupère mon scooter… mais voyant que la galeriste était à l’intérieur de la boutique, j’ai frappé à la vitrine et je suis entrée. On a parlé de la soirée, de mon tableau et elle est revenue avec une mallette. Elle me l’a donné, précisant qu’elle appartenait au garçon avec qui j’ai quitté la soirée. J’aurais pu la laisser mais j’ai été curieuse et je me disais que c’était un bon moyen qu’il me retrouve… en espérant que ce ne soit pas sa seule motivation. A l’intérieur des carnets, des croquis, magnifiques, il est talentueux et il le sait, les artistes peuvent être les pires vantards, Dieu sait que j’ai horreur de cela mais Gaby c’est nuancé, différent, je crois qu’il a été élevé en prince, il ne se rend pas compte de toute cette confiance, enfin je n’en sais rien. Il est sûr de son art en tout cas. C’est loin d’être mon cas.

Cette mallette, je me suis dit que sa famille serait ravie de la retrouver, je suppose que c’est important aux yeux de sa famille. Je n’ai pas osé chercher si les funérailles étaient ouvertes, je n’ai pas osé me rendre à son enterrement, qui étais-je ? Rien non ? On n’a pas eu le temps d’être quelque chose. A nouveau mon cœur se serre, l’idée d’être passée à côté de quelque chose est désagréable. Insoutenable. Je me rends à cette grande demeure, celle où il m’a emmené, le prétexte était la glace pour ma cheville, la nuit que l’on y a passé a été mémorable. J’étais loin d’imaginer ce qui pourrait se passer.

J’ai la gorge nouée. Je suis devant le portail ouvert. J’hésite, j’ai la mallette dans les mains, j’aurais aimé la garder mais je crains qu’elle ne me revienne pas. En compensation, j’ai gardé la chemise que je lui ai emprunté. De jours en jours son odeur s’évanouit.  Je soupire, presque bruyamment et je me lance. Mes légers talons de mes bottines font craquer le gravier de la cour. J’avance vers l’immense porte d’entrée, je tente d’avoir l’air assuré, pas juste effondrée. Je me retiens de ne pas pleurer, pas déjà. Mes yeux sont embués, je sais que ma voix va être brisée. J’ai tellement peur de cette visite, qu’est-ce que je vais pouvoir dire ? Qu’est-ce que j’étais pour Gabriele ? Rien d’autre qu’une nuit agitée… et la dernière fille sur qui il a posé les yeux avant de recevoir les décombres d’un éboulement ? Je me recentre, je ferme les yeux, je souffle à nouveau et je me lance, je sonne à la porte et j’attends que l’on vienne ouvrir.

C’est une femme brune qui se pointe. Elle ouvre la porte et son expression ne me semble pas vraiment triste… bouleversé ou déboussoler. Je suppose alors qu’il s’agit d’une sœur ? Elle est trop jeune pour être sa mère et elle a un air de ressemblance. J’opte pour l’idée de la sœur sans même en être totalement sûre. Son accueil est loin d’être très agréable, je me pince les lèvres, cache-t-elle son chagrin ? Je n’ose pas aller fouiller à l’intérieur d’elle, j’ai peur de me faire sombrer. Elle peut parfaitement tout cacher par de l’hostilité ? J’hésite quelques secondes avant de me lancer. J’improvise cette tirade, je ne suis pas vraiment sûre que je pourrais faire mieux de toute façon.
« - Oh, bonjour, je m’appelle Mairead, je… hm, j’étais une amie de votre…frère. Je… Je suis…je suis venue vous présenter mes condoléances…je… »
Je ravale mes sanglots, je tente de rester digne. Je serre nerveusement la poignée de la mallette entre mes doigts.
« - J’étais dans les tunnels…je… je suis vraiment désolée… je… j’ai quelque chose à lui. Je n’ai pas eu l’occasion de lui rendre cela… Je tenais à vous les apporter. Je crois que cela vous revient. »
Je tends la mallette vers la femme, mon bras tremble un peu, j’espère qu’elle n’en percevra rien.
« - Ce sont ses croquis… je.. il les avait laissé dans une galerie …d’art… »
Je tente un sourire, mauvaise idée, je crois qu’il ressemble davantage à une grimace. Et merde.


© Frimelda, sur une proposition de © Blork
Mairead G. Salvatore
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The Sun also rises. - Jeu 24 Aoû - 21:45
Gabriele di Vezzano
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Gabriele di Vezzano
EFFIGIE : Dom' Sherwood
BAFOUILLES : 300
PACTE : 18/06/2017
OSSATURE : Tu brilles sous ta jouvence. La fontaine coule allègrement. Tes années sont semblables à une plume, virevoltant au gré du vent, porté par une légèreté accommodante.
CONTRAT : Une jolie Dame a volé ton cœur, et il paraît qu'elle refuse de le rendre.
BESOGNE : Ton poignet est ferme. D'un geste épuré, tu deviens une légende. Un artiste. Un Créateur. Tes doigts brillent. Tu deviens un démon. Un critique. Un faiseur de pluie.
ÉCHINE : Diablotin. Divinité. Tu te joues des lois de Dame Nature. Tu es un sorcier.
PRESTIGE : Petit diable aux cornes d'espérance. De tes doigts crépitants, tu fais du sorcier un roi. Sous ton tableau, il devient invincible.
GANG : Douce famille. Nul autre ne mérite ton allégeance.
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The Sun also rises.Do not seek the because - in love there is no because, no reason, no explanation, no solutions.La porte en bois massif s'ouvrit dans un tâtonnement agressif, presque brusque. Un grincement sourd se fit entendre, brutal aux oreilles des mortels. Il est dix heures. Et le matin n'est pas un moment où Esperanza est très vive. C'est une femme mondaine, qui aime les soirées et qui aime réussir ses soirées. Toute sa vie, elle a cherché à inculquer ce sentiment puissant à son jeune frère, sans succès. La mondanité, et l'art de cultiver des relations, ce n'était pas son truc. Il était un artiste, un de ceux qui se laissait porter par un vent frais. Récemment, Gabriele avait décidé d'expérimenter la peinture aléatoire. Idée ridicule pour Esperanza, mais elle avait accepté de le présenter à quelques artistes qui pratiquait ce genre d’ignominie. Le résultat était atroce. Gabriele s'était lancé dans plusieurs œuvres qui interrogeait l'amateur sur le véritable rôle de l'artiste. La première peinture fut une œuvre avec les yeux bandés. Réussie. Mais Gabriele n'aimait pas. Pas suffisamment aléatoire qu'il disait. Ridicule. Esperanza avait conservé l’œuvre envoyé, la première d'une série. Elle savait qu'en cas de succès, celle-ci se vendrait excessivement cher. Le second travail fut plus honnête, et plus recherché. Il produisit une quinzaine de petite toile où le travail était abouti. Esperanza était certaine d'obtenir une très bonne commission pour ces travaux, et bientôt ils seraient affiché dans une grande galerie New-Yorkaise. Gab avait parlé, rapidement et sans s'étendre sur le sujet, d'un travail à base de sel, d'encre et d'humidité. Esperanza n'ayant jamais été artiste, elle n'avait compris un traître mot. Mais les œuvres étaient des merveilles pour les yeux, restant dans le style abstrait du jeune homme mais avec un concept novateur. Elle avait aimé.

Puis, elle avait appris l'attentat. Demetria était resté succincte, se laissant aller à raconter que les grandes lignes. Cet attentat avait fait la une de la plupart des journaux planétaire, et ainsi CNN et le Times avaient rapidement repris l'information. Quelques survivants étaient passés à la télévision. Esperanza se douta que les choix avaient été mûri pour renvoyer une image sereine de Rome. Il y avait de l'argent en jeu, après tout. Alors la trentenaire avait immédiatement coupé la télé, ne se préoccupant pas des images chocs et des rares témoignages remplies d'espoir. Ainsi, la jeune femme n'avait prêté attention à cette histoire avant l'appel de Demetria. Et rapidement, elle avait pris le premier avion.

La porte s'ouvrit bruyamment. Esperanza n'était pas une femme commode, et  son ton était brutal. Elle vit immédiatement une jeune femme rousse sur le parvis de sa porte. Elle la contempla quelques secondes avant d'adresser un mot colérique à la jeune femme, d'une décennie sa cadette.

La jeune femme s'exprima avec difficulté. Esperanza ne dit mot, se contentant d'écouter la tirade de la jeune femme. Condoléance. De quoi parlait-elle ? Puis soudain, son air triste apparut logique, comme prévisible. Elle pensait Gabriele mort, alors que l'artiste était à moins de vingt mètres d'elle, travaillant dans le garage sur cette ridicule voiture rouge. Mais plus qu'une figure triste, Esperanza sentit un sentiment étrange. La jeune femme lui était familière. Elle l'avait déjà vu, elle le savait. Observant, l’œil hagard, la jeune femme, elle fit le lien immédiatement. La veille, journée de son arrivé, Esperanza avait contemplé les derniers tableaux de son frère. L'un d'eux, magnifiquement peint, avait été immédiatement remarqué par l'agent artistique. Elle connaissait l'art de son frère, et connaissait son point de vue sur la peinture réaliste. Voir une œuvre ainsi peinte, dans un style si réaliste, était un étonnement. Mais voir cette jeune femme admirable, identique à la fille embrassant son frère durant une nuit de pleine lune, fit réagir Esperanza. Elle tortilla un sourcil en silence, laissant la jeune femme continuer son récit, récit dont la trentenaire se moquait éperduement.

« Gabriele ne supporte pas qu'on regarde ses croquis. » Le ton est froid, presque d'une férocité uniquement centrée sur la jeune inconnue. « L'avez-vous volé ? »

Esperanza connaît son frère, probablement mieux que quiconque. Il est sa prodigieuse création, et sa fierté la plus absolue. Jamais Gabriele ne partage ses œuvres secrètes, ses croquis, sauf lorsqu'il s'en sent obligé. Jamais il ne laisserait à une inconnue un de ses carnets. L'homme dessine son âme sur ses pages maudites.

« Une Galerie d'art ? »  Esperanza est retournée.

Gabriele expose dans un galerie Romaine, et elle l'ignore ? Esperanza n'est pas retournée, elle est vexée. Elle affiche une grimace qui ne cherche à cacher sa nature. Elle est son agent, et c'est elle qui décide quelles œuvres sont exposés et surtout où. Jamais Esperanza n'a accepté une exposition romaine, et encore moins de simple croquis. La matinée est déplaisante pour la trentenaire. Son frère mène une vie qu'elle n'accepte pas. Et rapidement, blâmer Demetria semble être la solution de facilité.

Mais, Demetria n'est pas là, Mairead l'est, elle.

« Mon frère a toujours aimé les rousses. Il voyait une sorte de mysticisme dans leurs cheveux, comme un feu sauvage. Vous étiez amis, vous disiez.. Juste ami ? »

La question trotte dans la tête de l'agent artistique alors que son regard empli de colère est posé  sur la jeune femme. Elle attrape alors le sac en cuir de Gabriele. Ce sac, elle ne le connaît que trop bien. Le cuir était parfaitement vieilli, et son touché agréable. C'était un cadeau de son frère. Esperanza sourit en regardant le sac, vecteur de bons souvenirs. Puis, son visage redevient froid. Elle ouvre l'objet en cuir, vérifiant si le carnet est bien là. Il y est. Gabriele avait l'habitude de mettre ceux-ci dans une poche « secrète » qui n'avait de secret que le nom. Le carnet est au milieu du sac. Elle l'a regardé. C'est une évidence. Son regard se repose sur la jeune femme, alors qu'elle pose le sac à proximité.

Une méchanceté aurait dû sortir. Vivace rancune contre une femme que Gabriele aimait probablement sincère. Le gêne de la gentillesse s'était exprimé chez le cadet, sûrement pas chez l'aînée, probablement trop protectrice à l'égard de son frère, ce sacré vecteur à ennui. Elle sourit amicalement, sourire forcée mais obligatoire. Elle s'apprête à la remercier et à fermer la porte, brutalement. Mais, le destin en décide autrement. Au loin, un bruit de clé métallique heurte le sol dans un fracas terrible, accompagnant une boite à outil entière. Telle une armée sauvage, le bruit retentit jusqu'à la porte. Esperanza ferme les yeux par dépit. Avec le bruit, un homme pousse un juron. C'est Gabriele. Esperanza en pleurait presque.

Foutu destin pensa la trentenaire.
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Gabriele di Vezzano
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The Sun also rises. - Ven 25 Aoû - 0:22
Mairead G. Salvatore
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Mairead G. Salvatore
EFFIGIE : Katherine McNamara
BAFOUILLES : 296
PACTE : 02/06/2017
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OSSATURE : Pas plus de 22 ans.
CONTRAT : Il paraît qu'elle est amoureuse... un beau blond, sorcier dans son genre. (Gabriele)
BESOGNE : Avec deux ans d'avance, Maisy est un petit génie dans son genre, l'art est son domaine, elle expertise, restaure et même organise des fouilles archéologiques. Le tout dans l'entreprise de ses parents depuis le mois de mai. Elle a un master en histoire et histoire de l'art spécialité art médiéval et renaissance, bien qu'elle connaisse un peu tout avec sa mémoire absolue. Elle est également une peintre assez connue en Europe, elle vend ses toiles anonymement sous le pseudo de Ginevra ou Ginny.
FABLE : Elle est née dans le paranormal, elle est le paranormal, c'est une sorcière, quoi de plus magique ?
ÉCHINE : Les Sorcières sont-elles des créatures ? Parce que Maisy en est une. Elle est l'héritière d'une longue lignée de sorcière Wicca, sa grand-mère a même été Suprême il y a plusieurs décennies.
PRESTIGE : Maisy est une Suprême, une élue par la Magie pour guider un groupe de sorcier. Cela fait d'elle une sorcière toute puissante. Elle contrôle toutes les formes de magie mais la wicca reste sa branche principale, elle a le don de manipulation des sensations. Tout ce qu'un humain ou une créature peut ressentir elle peut le modifier. C'est comme cela qu'elle peut soulager une migraine ou genre heureuse une personne dépressive.
GANG : Avant c'est une pro famille, une pro Salvatore et O'Hara. Puis vient son Coven, sa deuxième famille... ensuite viendra ses proches.
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L'événement se déroulant une semaine après l'intrigue, fin juin/début juillet
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Qu’est-ce que je suis censée dire ? Censée faire ? Je me pose un millier de questions, je ne sais pas si mon geste est raisonnable ou totalement déluré. Je n’étais pas quelque chose de vital pour Gabriele, je n’ai pas eu le temps de le devenir, on m’a fait rêver une relation qui n’aura jamais lieu. Je n’étais pas grand-chose, pas de définition possible à ce lien qui nous unissait, je n’ai pas eu le temps de connaître la suite, je n’ai pas eu le temps de comprendre. Je resterais sans savoir pour le reste de ma vie, jusqu’à ce que mon cœur s’habitue, il ne l’oublie jamais, Gabriele l’a marqué au fer, la marque ne partira jamais, elle fera juste moins mal, elle ne me lancera pas, elle aura cicatrisé… mais j’y penserais, car la cicatrice sera toujours visible. Les sentiments que l’on ne comprend pas sont les plus tenaces, les sentiments font toujours mal. Je le savais dans le fond, j’en étais sûre. On ne peut pas s’en sortir indemne. Je n’aurais jamais dû le laisser s’immiscer dans mon cœur de la sorte, j’aurais dû filer quand j’en ai eu l’occasion. Les occasions n’ont pas manqué. Fuir après sa rencontre à la galerie, après avoir eu la honte de ma vie. J’aurais pu tout simplement presser le pas, supporter le tournis dû à l’alcool et prendre la station de métro place d’Espagne ou juste un taxi, il y a une station aussi sur cette place, les deux s’opposent. J’avais ce choix-là en premier lieu, mais soit, la soirée ne faisait que commencer. J’aurais pu fuir lorsqu’il m’a proposé de l’emmener chez lui pour ma cheville, je n’étais pas très loin de l’appartement où vit ma meilleure amie, j’aurais dû aller frapper à sa porte, une petite formule et un angan plus tard, ma cheville aurait été comme neuve et mon cœur intact, lequel des deux mettra du temps à se remettre ? Devinez ? J’ai été tellement déraisonnable ce soir-là et pourtant je n’avais jamais passé de soirée, de nuit devrais-je dire, aussi intense. C’était dingue, j’avais l’impression que nos corps communiqués sans que la parole soit nécessaire. Le langage universel, le langage du corps et les nôtres parlaient incontestablement la même langue. Encore aujourd’hui, lorsque je repense à cette nuit, mon corps frissonne, il en redemande. J’ai été incapable de retrouver mes habitudes, mes partenaires, une nuit, pas de sentiments, l’envie n’est plus là et mes pensées centrées sur une personne, lui. Comment j’ai pu faire pour faire tomber les barrières aussi vite ? Comment j’ai pu être si stupide.

On s’est retrouvé en pleine guerre, le monde déchiré, un attentat. Je le revois inconscient, j’ai eu peur, trop peur. Il fallait qu’il se remette, qu’il se réveille, que l’on parte. J’arrive à penser que peut-être si je n’avais pas été dans ce wagon, il s’en serait sorti et qu’un beau jour, je l’aurais vu arriver à mon bureau… sur des fouilles, dans une galerie, peu importe, je suis partout tant que l’art parle. Je le voyais arriver, un petit sourire taquin aux lèvres et attendre que je ne le voie… dans mes rêves, je me précipite dans ses bras, le choc de nos corps est violent mais fort. Je ne sais pas vraiment si j’aurais été capable de le faire… je crois que j’ai plus de pudeur, mais la scène aurait pu ressembler à des scènes niaises des films romantiques. Seulement, nos retrouvailles ont eu lieu dans une rame de métro, les cendres nous tombant au visage l’air empoisonné pour n’importe quelle créature se trouvant à proximité, l’odeur du sang. L’ondine était partout, sur moi, un peu sur lui, sur les vitrées brisées, le sol… sur les corps, et Dieu sait que le nombre de cadavre n’était pas faible. Beaucoup de gens sont morts. Je n’ai pas vu le nombre exact de victime dans cette scène de violence mais je confirme que le bilan a été très lourd. Si je n’avais pas été là, tout se serait passé différemment et il m’aurait retrouvé, j’ai envie de croire à cela, mais je ne peux pas non plus porter toute la culpabilité de sa mort, je ne pourrais pas m’en remettre si je m’arrête à tout cela. Je me dis qu’il a peut-être été heureux dans ses derniers instants, qu’il ne les a pas vu venir, qu’il n’a sûrement pas souffert.

Il s’est battu comme un héros, j’aurais voulu lui demander où est-ce qu’il a appris à faire ce genre de chose. Comment cela se fait-il qu’il s’en sorte si bien dans le combat, maintenant je crois que c’est une des nombreuses questions que j’ai à son sujet qui restera sans la moindre réponse. C’est creux et vide de ne pas connaître une personne comme on le désirerait. J’ai l’impression qu’il me manque un tas de morceaux de puzzle pour tout comprendre, tout mettre bout à bout.

Je crois que c’est un peu pour cela que je me rends chez lui. Je possède un bout de sa vie mais cela ne m’appartient pas, on me l’a rendu cette mallette en cuir avec un carnet à croquis et je n’ai pas pu m’empêcher et tourner les pages pour contempler les dessins qu’il a pu faire au cours des derniers mois. Il me manque toujours autant de pièces à la fin… enfaîte cela a plutôt l’effet inverse, j’ai eu davantage de question une fois terminé.

L’accueil n’est pas comme je l’avais l’imaginé, encore larmoyant j’imaginais retrouver la famille de Gabriele dans cette grande maison mais apparemment rien ce dimanche, il semblerait que je me sois faite des illusions. Une femme m’apparaît, j’en suis coup mal à l’air d’avoir des vêtements à elle ou même à une autre sœur. Enfaîte les premiers échanges sont presque hostiles, qu’est-ce que je lui ai fait ? Je crains de sentir ses sentiments et de retomber dans une spirale d’émotion dont je n’ai pas besoin. Une peine qui ne m’appartient pas, il ne manquerait plus que cela. Pourtant j’ai du mal à comprendre le comportement aussi … froid de sa sœur. J’ai du mal à me dire qu’elle pleure quelqu’un mais est-ce qu’on n’est pas tous différent ? Est-ce que la peine ne nous fait pas tous agir à notre manière ? Elle est peut-être saoule ? Je me pose quand même cette idée, aussi stupide soit-il, elle n’a pas l’air d’avoir bu un verre de trop. Je reste sans oser bouger, sans savoir comment réagir. Je me sens bête, je sais pourtant tenir tête à des gens mais elle… je n’ose pas. Je ne peux pas, les circonstances sont totalement différentes, on ne peut pas provoquer la famille d’une personne morte n’est-ce pas ? Cela ne peut pas se finir comme ça ? Je ne peux pas garder un mauvais souvenir de cet endroit. Je lui tends ce sac en cuir qui semble faire tant parler et pas dans le bon sens de la conversation. Elle parle au passé, alors je me confronte à cette réalité, je ne le reverrais jamais, il n’y a pas eu de miracle, rien. Je reste à l’extérieur, je n’ai pas reçu l’invitation pour entrer alors je n’insiste pas. Sa réplique est cinglante et j’en tremble presque, elle me fait presque peur cette sœur. Je reste calme, je ne fais pas monter la pression.
« - Je…je l’ignorais… Gaby… Gaby m’avait montré beaucoup de ses œuvres… alors…Je suis désolée, je ne l'ai pas volé.. je n'aurais jamais fait cela ! »
Je bafouille comme une idiote. Je ne me reconnais pas vraiment devant cette femme que je ne connais pas, elle ne ressemble en rien à son frère, lui porte la douceur dans son sourire, dans son regard et là, je ne lis que de la froideur, pas besoin d’ouvrir mon don pour le comprendre. J’explique un peu la situation, la rencontre, notre rencontre, le mot galerie d’art semble attirer son attention mais… j’avoue que je n’ose pas préciser ce qui s’est passé après, c’est relativement embarrassant et je veux être égoïste et le garder pour moi. Elle ne tarde pas à reprendre la parole, un flot de mots agressifs me frappe de plein fouet. Alors quoi ? Je n’étais qu’un fantasme ? Une couleur de cheveux ? Rien de plus ? C’était juste ça ? Je ne veux pas y croire, je suis blessée, je m’obstine mais j’ai peur qu’elle ait raison, mon cœur crie que cela est impossible et pourtant… pourquoi le dirait-elle ? Elle connait mieux que personne son frère non ? Moi je ne suis qu’une inconnue, je ne suis rien, elle me le fait parfaitement comprendre. Je la sens en avoir marre, elle recule, elle va me fermer la porte au nez, me faire comprendre que tout est terminé et que je dois passer à autre chose. Elle tente même un sourire que je sens faux jusqu’à la moëlle. Je me pince les lèvres et je m’apprête moi aussi à partir lorsqu’un bruit attire notre attention à toutes les deux. Le bruit provient d’un endroit pas très loin, l’écho était prononcé. Ce qui me frappe le plus c’est le juron qui suit. Je ne suis du genre à être choquée quand on jure, je suis la première à en lâcher. C’est la voix, cette voix je la reconnais, mon corps, mon cœur, mon cerveau. Tout ça la reconnait. Un frisson parcourt mes bras et je reprends l’audace qui me caractérise. Je suis mon instinct, je bouscule cette sœur ingrate et j’avance vers l’entrée, ce grand hall, il me faut deux secondes pour me souvenir, ma mémoire ne me fait jamais défaut. Je prends la direction de la voix, ma vision se trouble et je vois flou, je crois que je pleure. Peu importe. Je me rends dans le garage de la demeure, l’endroit de Gab… sa pièce, son monde, il me l’a montré. Je m’en souviens, je ne pourrais pas l’oublier même si je le voulais.

Alors je le vois, je me stoppe à l’entrée. Il est là, il me tourne le dos, il ne semble même pas avoir remarqué ma présence. J’ai du mal à déglutir, je reste figée, je vois le miracle se produire. Je le revois se faire engloutir par l’éboulement, les débris. Je porte mes deux mains au visage, je pleure bien, mes paumes sont trempées.
« - Tu étais mort, j’ai… je t’ai vu… c’est impossible… »
Ma voix n’est qu’un souffle, est-ce qu’elle lui parvient ? Je n’en suis pas sûre. Je me sens prise d’un vertige, d’une nausée, toute cette souffrance, dans quel but ?

© Frimelda, sur une proposition de © Blork
Mairead G. Salvatore
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The Sun also rises. - Dim 27 Aoû - 0:31
Gabriele di Vezzano
sorciers
sorciers


Gabriele di Vezzano
EFFIGIE : Dom' Sherwood
BAFOUILLES : 300
PACTE : 18/06/2017
OSSATURE : Tu brilles sous ta jouvence. La fontaine coule allègrement. Tes années sont semblables à une plume, virevoltant au gré du vent, porté par une légèreté accommodante.
CONTRAT : Une jolie Dame a volé ton cœur, et il paraît qu'elle refuse de le rendre.
BESOGNE : Ton poignet est ferme. D'un geste épuré, tu deviens une légende. Un artiste. Un Créateur. Tes doigts brillent. Tu deviens un démon. Un critique. Un faiseur de pluie.
ÉCHINE : Diablotin. Divinité. Tu te joues des lois de Dame Nature. Tu es un sorcier.
PRESTIGE : Petit diable aux cornes d'espérance. De tes doigts crépitants, tu fais du sorcier un roi. Sous ton tableau, il devient invincible.
GANG : Douce famille. Nul autre ne mérite ton allégeance.
CREDIT : all-the-poppies

   
« I look at you and see the rest of my life in front of my eyes. »
The sun also rises.
Dans tes souvenirs, le vieil homme passait toujours son temps ici. Ton Grand-père, ce héros. Il avait acheté cette voiture aux enchères. « Une affaire » qu'il répétait quand tu étais jeune, et tu aimais entendre ses histoires. Ridicule quand tu y pensais aujourd'hui, la richesse étant votre apanage. Mais la fibre héroïque du vieil homme perdurait malgré tout. Il était incroyable, l'homme de cette génération sacrifié. Sa vie avait été détruite par un mariage, et il l'avait accepté. L'histoire racontait que c'était la première personne qui t'avait porté, et tu avais toujours senti un certain lien avec l'homme. Comme toi de son temps, il s'enfermait dans ce garage et n'exigeait aucune visite. De son vivant, il se vantait avoir travaillé sur plus de vingt voitures, un chiffre qu'Esperanza trouvait humoristique et ridicule. Elle l'attribuait au personnage peu sérieux qu'elle voyait en son grand-père. Mais l'homme était un héros. Ensemble, alors que tu étais très jeune, vous aviez décidé de réparer une vieille spitfire rouge en mauvais état. Tu avais choisis le modèle avec lui. Tu avais quatre ans, et le vieil homme ne portait sur ses épaules. Tu te souviendras toujours de ce modèle, de la tête du vendeur et de la grâce de ton grand-père. Ce moment était gravé dans ta mémoire, à jamais. Depuis, tu aimais passer du temps sur le véhicule.

La Spitfire était belle. Mais il y avait du travail. Tu avais monté le moteur en début de semaine, après avoir bataillé pour survivre. Tu avais tué pour survivre. Il t'était difficile d'oublier. Alors, par besoin primaire, tu avais occupé tes mains. La mécanique semblait être le parfait exultant pour te défaire cette violence. Tes mains tremblaient, et tu avais besoin de ça. Tu refusais que l'intrigante Ginny te voit ainsi. Puis, tu avais surmonté la crise. Les mains avaient cessé de trembler, le calme avait été restauré dans ton âme. Tu t'étais fait violence. Tu ne pouvais parler à quiconque, ici, à Rome. Tu te refusais de répondre aux questions de Démétria, et tu avais vu son regard inquiet. Tu savais qu'elle paniquerait, alors elle avait appelé Esperanza. Celle-ci n'avait pas eu guère plus de chance. Elle était arrivée la veille, durant la journée. Tu la suspectais d'avoir observé tes toiles. D'habitude, tu t'en moquais; mais Esperanza était une femme intelligente et tu savais qu'elle tirerait rapidement des conclusions. C'était un mal pour un bien qu'elle comprenne l'importance de Mairead. Parce que tu comptais l'impliquer dans ta vie, encore plus depuis que tu savais qu'elle était une sorcière. Mais pour l'instant, vu tes découvertes, tu préférais maintenir Esperanza loin de toi, ne serait-ce que le temps de savoir comment recontacter Mairead, dont tu connaissais désormais le nom.

Tu t'étais donc lancé dans le changement de la banquette arrière. La pièce s'est avéré plus complexe à monter. Dos à la porte, tu jouais des outils pour monter parfaitement la banquette en cuir. Le tournevis trouvait parfaitement son encoche, et rapidement, tu démontas la banquette originale, pourri par l'âge. La nouvelle pièce fut difficile à monter, et t'y passa la moitié de ta matinée. La grande horloge du garage indiquait péniblement dix-heures. Comme chaque passage de la grande aiguille, le bruit était caractéristique, métallique. Tu aimais ça. La pendule avait un petit défaut, et cette imperfection lui donnait un petit effet ancien agréable. Le garage profitait de cette légère ambiance vieillotte, contrasté par les murs blancs immaculés repeint récemment. La teinte grisâtre du sol en gravier donnait, quant à lui, un atmosphère caractéristique d'un grand garage qui n'était appuyé que par les différents graph que tu avais réalisés. Quelques bombes de peintures traînaient d'ailleurs près des murs, alors que la large pièce semblait vide tant sa taille semblait astronomique. Au plafond, une épaisse baie vitrée laissait le soleil pénétrer la chambre mécanique, fournissant à l'unique véhicule une lumière naturelle et à la pièce une chaleur peu commune par ses journées.

Dans un geste fin, le tournevis se coinça entre la banquette et son module. Tu lanças un premier juron, discret. Décidément, cette banquette ne voulait pas se monter toute seule. Le tournevis glissa, et ton doigt suivit. Heureusement, tu te dégageas. Dans l'action, tu donnas un léger coup du revers de la main sur la boite à outil qui t'accompagne. Une première pièce tombe. Le bruit est clinquant et brutal. Tu bouillonnes. Poussant un cri de désespoir, tu pousses le chariot empli de rage face à ce choc brutal. Le chariot roule, percutant le mur et se renversant dans un fracas empli d'une surdité ambiante. Face à ce geste décontenancé, tu pousses un juron puissant retentissant dans toute la maison.

La porte s'ouvrir brusquement alors que tu rejoues avec le tournevis afin d'accrocher cette banquette récalcitrante. Tu forces, alors que le grincement sonore de la porte t'indique un intrus. Tu ne peux te douter que la visite est si plaisante. Main levé, le geste est compréhensible. Les deux doigts poussent vers l'extérieur le visiteur, sitôt suivi par les autres doigts. C'est un signe signifiant une seule chose : « va t'en ». Mais la porte ne grince pas en retour, alors tu te retournes.

Elle est là.

Divine créature. Fichue princesse qui t'a laissé un défi de taille, la retrouver. Et ce défi, tu l'as accomplis avec succès. Mais ceci est une autre histoire. La divine reine de tes nuits était face à toi, et lorsque tu la vis, tu ne pus t'empêcher de sourire. Un sourire digne qui laissa rapidement place à une excitation palpable. La vieille, tu l'avais trouvé et tu n'avais osé l'approcher. Elle semblait travailler si dur que tu n'avais osé la déranger. Tu lui avais laissé, néanmoins, un petit colis qu'elle découvrirait le lundi. Mais tu ne t'attendais sûrement pas à la découvrir ici, chez toi.

Elle connaissait la maison, comme tu lui avais fait visiter entre deux baisers. Mais tu pensais qu'elle avait fui, et qu'elle ne reviendrait que quand tu l'aurais retrouvé. Mais, voilà que la jeune rousse balbutia quelques mots que tu ne compris parfaitement. Tu lui répondis en souriant, t'approchant doucement d'elle après être sortit de la banquette par une cabriole.

« L'impossible est notre quotidien, non ? »  Tu souris en t'approchant d'elle, faiblissant devant toi. « Nous sommes des sorciers, parait-il. » Le ton est taquin, empli de douceur.

Tu es face à elle. Naturellement -et presque comme un rituel-, tu as envie d'embrasser la moindre parcelle de sa peau, à commencer par ses lèvres goulues. Mais tu te retiens. Ta main vient sobrement caresser son épaule avant d'attraper sa main pour l'amener délicatement s'asseoir sur le siège avant de la voiture en réparation. La voiture semble être en bon état, et seuls quelques menues retouches sont nécessaires pour rendre la voiture opérationnelle. Alors que tu installes la jeune femme sur le siège avant, la portière ouverte, tu te penches vers elle, la main posé sur ses genoux.


« Bonjour. Mairead Ginevra Salvatore. » Tes mots sont doux, sur un ton presque de réconfort. Tu veux lui montrer que tu ne l'as pas oublié, et que malgré les événements du métro, tu es là. Tu as fait tes recherches, et tu sais qui elle est. Puis, sitôt les mots divins prononcés, tu observes sa réaction le sourire béant, le sourire amoureux.

Tu la regardes. Son regard est perdue, et ironiquement tu aimes son visage triste. Mais, son sourire, tu le préfères. Tu te souviens de son rire, et de son attitude maladroite. Oh, la fille s'était emparée de ton cœur d'un regard. Tu le savais, et tu t'étais évertué à lui prouver durant le reste de la soirée. Tu en souriais devant elle, le regard plus amoureux que jamais. Depuis que tu avais appris qu'elle était une sorcière, la vie ne pouvait être plus belle.Ta main caressa doucement sa main, attendant patiemment le moment fatidique où elle t'embrasserait, alors que tu te retournas un instant. Ta sœur, Esperanza, te toisait non loin de là. Ton sac était dans sa main. Ton visage ne put s'illuminer plus. Ton regard se porta sur lui. La trentenaire souffla alors presque de dépit avant de lancer le sac à travers les quelques mètres, et de refermer la porte dans un grincement. Enfin seul. Tu baissas tes yeux vers Mairead avant d'observer le sac.

« Tu les as regardé, n'est-ce pas ? » Ton regard s'était doucement fixé sur le sac en cuir, cadeau de ton frère. Ton doigt caressa alors le symbole de la famille Vezzano. Puis, tu jetas le sac -délicatement- vers la banquette arrière.

Tu te rebaissas pour être à la hauteur de la divinité rousse de ton garage. La belle Morrigan était là. C'était un rêve. Tu caressas encore sa main pour t'en convaincre. Tu tiras à toi celle-ci sans forcer Mairead à se relever, puis tu embrassas la main dans un baise-main datant d'un autre temps. Une tentative de sortir la jeune femme de sa torpeur.

« Je suis Gabriele Gualtiero Nobili di Vezzano. » Tu semblas estimer que te représenter, sous ton nom complet cette fois, était nécessaire. « Toi et moi, il semblerait que nous sommes la version moderne de Roméo & Juliette, sans la fin dramatique. »

Tu en souris, embrassant à nouveau sa main. C'était une sensation que tu avais oublié. Le besoin de sentir sa peau contre tes lèvres, c'était tout ce qui te manquait. Et tu l'avais enfin retrouvé.
   
   
(c)wanheda - ne pas reproduire
Gabriele di Vezzano
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The Sun also rises. - Lun 28 Aoû - 11:57
Mairead G. Salvatore
sorciers
sorciers


Mairead G. Salvatore
EFFIGIE : Katherine McNamara
BAFOUILLES : 296
PACTE : 02/06/2017
The Sun also rises. 658588maireadmontage

OSSATURE : Pas plus de 22 ans.
CONTRAT : Il paraît qu'elle est amoureuse... un beau blond, sorcier dans son genre. (Gabriele)
BESOGNE : Avec deux ans d'avance, Maisy est un petit génie dans son genre, l'art est son domaine, elle expertise, restaure et même organise des fouilles archéologiques. Le tout dans l'entreprise de ses parents depuis le mois de mai. Elle a un master en histoire et histoire de l'art spécialité art médiéval et renaissance, bien qu'elle connaisse un peu tout avec sa mémoire absolue. Elle est également une peintre assez connue en Europe, elle vend ses toiles anonymement sous le pseudo de Ginevra ou Ginny.
FABLE : Elle est née dans le paranormal, elle est le paranormal, c'est une sorcière, quoi de plus magique ?
ÉCHINE : Les Sorcières sont-elles des créatures ? Parce que Maisy en est une. Elle est l'héritière d'une longue lignée de sorcière Wicca, sa grand-mère a même été Suprême il y a plusieurs décennies.
PRESTIGE : Maisy est une Suprême, une élue par la Magie pour guider un groupe de sorcier. Cela fait d'elle une sorcière toute puissante. Elle contrôle toutes les formes de magie mais la wicca reste sa branche principale, elle a le don de manipulation des sensations. Tout ce qu'un humain ou une créature peut ressentir elle peut le modifier. C'est comme cela qu'elle peut soulager une migraine ou genre heureuse une personne dépressive.
GANG : Avant c'est une pro famille, une pro Salvatore et O'Hara. Puis vient son Coven, sa deuxième famille... ensuite viendra ses proches.
CREDIT : carole71


THE SUN ALSO RISES
ft
GABRIELE


TENUE : ICI

L'événement se déroulant une semaine après l'intrigue, fin juin/début juillet
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Cette relation était juste dingue. Pourquoi se mettre dans de pareils états pour un homme que j’ai croisé une soirée. Avec qui j’ai passé une nuit, la plus belle mais ce n’était qu’un rêve après tout, un fantasme. J’ai rendu cette relation irréelle et pourtant elle m’atteint quand même. J’ai voulu prendre des distances, gagner du temps, ne pas faire de bêtises, il devait me chercher, j’imaginais déjà qu’il ne le fasse pas. Je ne pensais pas que ce soit un attentat qui puisse le remettre sur ma route. On peut y voir un signe, peut-être que même c’est LE signe, ans cette rame de métro, il s’est passé vraiment beaucoup de choses. Des choses qui font qu’on avait peut-être un avenir, j’en ai entrevue la possibilité avant que l’on m’enlève ce rêve, ce fantasme, cette chose idéalisée que j’avais créé dans mon esprit. Les fantasmes font aussi mal que la réalité je crois. J’en suis même sûre, totalement sûre, je suis en train de l’expérimenter. La vie n’est pas si belle qu’on le pense, la vie est plutôt merdique à vrai dire, un véritable bordel, un labyrinthe de possibilités, des chemins à prendre sans savoir si ce sont les bons, parfois on se rend compte qu’on a fait une erreur rapidement, parfois ce sont les regrets qui nous font comprendre qu’on s’est trompé. Je regrette. D’être partie ce matin-là. Je regrette de ne pas lui avoir donné l’endroit où me trouver, mon nom total. On aurait pu profiter un peu plus, peut-être qu’il ne serait pas allé prendre le métro. On serait peut-être ensemble à l’heure qu’il est et je ne viendrais pas rapporter sa mallette à croquis et présenter mes condoléances à sa famille. Je ne sais pas vraiment pourquoi je fais cela, j’aurais pu la faire porter par un coursier, je ne m’infligerais pas tous les souvenirs plaisants que j’ai dans le manoir. Je ne m’infligerais pas de l’imaginer m’ouvrir la porte, un dernier espoir.

Il est rapidement brisé. Lorsque je donne à l’immense porte d’entrée, c’est une femme qui m’ouvre. Plus âgée de Gabriele, pas assez pour être sa mère, donc j’en déduis qu’il s’agit de l’une de ses sœurs, laquelle ? Je l’ignore et de toute façon, je ne connais pas leur prénom. Elle a le regard dur, elle m’analyse, elle ne semble pas ravie de ma présence, sait-il qui je suis ? J’en doute mais pourquoi tant de froideur envers moi ? Je ne suis pas un monstre, je viens avec la plus belle intention et pourtant, je ne me suis jamais sentie aussi mal. Je ne sais plus où me mettre, je tente de me présenter poliment, d’expliquer la situation mais je crois que l’hostilité que la sœur de Gabriele a pour moi ne fait qu’augmenter, mais bon sang, elle est glaciale cette fille. J’ai un peu de mal à concevoir tant d’agressivité, je sais qu’on a tous nos manières de gérer la tristesse mais être si… je n’ai même pas vraiment de mot pour décrire cela. Je lui rends la mallette et je me fais presque agresser, jamais je n’aurais volé quelque chose, ce n’est pas du tout mon genre et je me sens obligée de me défendre. Comment cela se fait-il que Gabriele soit si doux et sa sœur si… horrible ? Elle pourrait être belle, sublime même, ses cheveux bruns qui encadrent son visage font ressortir comme il faut la pâleur de sa peau et la clarté de ses yeux. Pourtant son expression si dure n’arrange pas son physique, elle semble inaccessible.

Je m’apprête à abréger la rencontre, elle ne mènera à rien, je ne cherche pas le conflit, il est hors de question que je lui donne cette satisfaction. Je respecte la mémoire de Gabriele et je ne crois pas qu’il aurait voulu que je devienne l’ennemie de sa sœur, de sa famille même. Je pensais qu’elle aurait voulu savoir comment son frère était mort, les circonstances. Je m’étais préparée à revivre ce moment. A repenser à tout cela. Pourtant, elle ne semble pas le moins du monde. Alors je m’en vais, je dois partir de cet endroit, je ne m’y sens plus aussi bien que la première fois. Je ne veux pas perdre les souvenirs plaisants, je préfère partir maintenant. Seulement il se passe quelque et je ne saurais pas expliquer comment c’est possible. Les coups du destin ne peuvent pas se multiplier de la sorte, la chance ne frappe pas autant de fois. Et pourtant… une voix retentit, elle fait frissonner mon corps parce que je la reconnais alors que je pensais ne plus jamais l’entendre. Je reste bloquée et à la vue du visage de la sœur de Gabriele, elle me cache quelque chose de dingue, quelque chose de monstrueux, elle aurait pu tout faire rater. J’éprouve une certaine haine à son égard, je sais que ma mère, ma tante… ma famille en général me disent de ne pas détester, le pardon est important pour le salue des âmes. Pourtant je ne me fiche pas mal de finir en enfer pour quelques secondes à la détester. Je lui passe devant, je la bouscule presque, j’y fais de la force, pas question qu’elle m’arrête. Je connais le chemin, Gaby me l’a montré et je sais parfaitement où je vais, il ne peut être que là, c’est sa pièce, son endroit, je l’ai compris, je m’en souviens, même si j’avais voulu occultée, je n’aurais pas pu, ma mémoire est sans limite. Je descends les marches, j’ai l’impression même que je vais les dévaler si je ne fais pas attention et puis j’arrive dans son garage. Il est là, il me tourne le dos, il semble occupé sur une voiture, la remettre en état. Mon cœur se serre, il bat fort, tambourine dans ma poitrine, j’ai l’impression de rêver. C’est impossible, dingue, absurde ! Quelques mots sortent de ma bouche, il se retourne vers moi. Il avance dans sa direction, je suis comme figée, je l’observe, je ne contrôle pas le flot de sentiments qui m’envahit. Ce sont bien les miens, pas de doute. Je sens son contact, je sens tout. Il m’attire vers lui, je le suis, je m’assois sur la banquette de la voiture, je suis perdue, choquée, bouleversée, j’ai presque envie de vomir, bon cela n’arrivera pas mais je suis nauséeuse. Il connait mon nom, en entier, comment ? Alors il m’a retrouvé après ? Il n’est pas venu ? Je.. Je ne parle pas, j’en suis incapable, il me faut quelques minutes.

Je sursaute lorsque cette affreuse sœur lance la mallette à dessin de Gaby, je crois que ma présence la contrarie, je dois avouer que maintenant, je n’en ai rien à faire, c’est un souci qui se réglera plus tard. Il l’attrape. Est-ce que je l’ai ouverte ? C’est une véritable question ? Au début non puis après l’épisode du métro oui. Je commence à reprendre un peu mes esprits, à comprendre qu’il aurait pu me dire qu’il était en vie mais il n’y rien fait. Il m’a laissé une semaine dans cet état, dans cette culpabilité de n’avoir rien pu faire. Un nouveau sentiment naît, la colère, la frustration. Je lui en ai de ne m’avoir rien dit, n’avoir pas fait l’effort de venir me trouver, il me sort mon identité dans la moindre gêne… Je me fiche de qui il est, il pourrait vivre dans un pauvre appartement, il pourrait être n’importe quoi, je tiens à lui pourtant là, je lui en veux, est-ce un jeu pour lui ? Je ne crois pas que la mort puisse en être un. On ne joue pas avec les gens, il voulait quoi ? Vérifier que j’étais mal, triste ? C’est malsain ! Comment a-t-il pu me laisser attendre comme cela ? Je reprends ma main, celle qu’il vient d’embrasser. Je renifle un peu et je plonge mon regard épuisé dans le sien.
« - Tu crois sans la fin dramatique ? Tu m’as laissé une semaine dans la tristesse, tu m’as laissé te pleurer, être au plus mal pendant une semaine alors que tu savais qui j’étais, où tu pouvais me trouver ? C’est une blague, j’ai cru qu’il y avait eu une fin dramatique, comment tu as pu ? Cela t’amuse ? Tu joues avec moi ? Tu crois quoi ? Que je ne suis pas sensible ? Sincère ? »
Je le repousse pour me relever. Je n’ai rien à faire dans cette barraque ! Elle est pourrie, il est aussi malsain que sa sœur semble. Je suis furieuse, épuisée. Je ne comprends pas ce comportement. Mon cœur se brise, j’ai été la file la plus bête du monde, moi qui suis si prudente, je me fais avoir par un inconnu.
« - Je te croyais mort après l’attentat dans le métro… j’étais tellement mal… tellement, mais ça n’a pas vraiment d’importance, je ne serais pas un jeu, je ne le serais pour personne ! »
Je déglutis, je tente de ravaler mes larmes, juste pour ma fierté mais j’en suis incapable. Je me sens vidée de toute énergie. Une migraine me tiraille la tête, je me tiens la tête et comme toujours dans ces moments-là, les barrières de mon pouvoir s’effondre et je sens tout, c’est épuisant, celui pourrait être pire, il n’y a que Gabriele… Mais quand on ne dort presque pas pendant une semaine, qu’on ne mange presque rien… utiliser la magie peut-être la pire des erreurs. Ce que je sens à travers mon don n’est en rien ce à quoi je m’attendais. La migraine me tape violemment dans la tête, je reste trop longtemps connectée et mon nez saigne, mes jambes ne me portent plus, chute de tension, mon corps ne supporte plus la fatigue. Il coupe court à toutes interactions, il bloque mon pouvoir en me faisant perdre connaissance. Je ne sens même pas le choc sur le sol froid, je suis déjà bien loin. Je passe pour une demoiselle en détresse, pour un homme, jamais je n’aurais pensé être ce genre de fille, jamais.

© Frimelda, sur une proposition de © Blork
Mairead G. Salvatore
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The Sun also rises. - Jeu 31 Aoû - 12:46
Gabriele di Vezzano
sorciers
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Gabriele di Vezzano
EFFIGIE : Dom' Sherwood
BAFOUILLES : 300
PACTE : 18/06/2017
OSSATURE : Tu brilles sous ta jouvence. La fontaine coule allègrement. Tes années sont semblables à une plume, virevoltant au gré du vent, porté par une légèreté accommodante.
CONTRAT : Une jolie Dame a volé ton cœur, et il paraît qu'elle refuse de le rendre.
BESOGNE : Ton poignet est ferme. D'un geste épuré, tu deviens une légende. Un artiste. Un Créateur. Tes doigts brillent. Tu deviens un démon. Un critique. Un faiseur de pluie.
ÉCHINE : Diablotin. Divinité. Tu te joues des lois de Dame Nature. Tu es un sorcier.
PRESTIGE : Petit diable aux cornes d'espérance. De tes doigts crépitants, tu fais du sorcier un roi. Sous ton tableau, il devient invincible.
GANG : Douce famille. Nul autre ne mérite ton allégeance.
CREDIT : all-the-poppies

   
« I look at you and see the rest of my life in front of my eyes. »
The sun also rises.
C'était une image omniprésente. Un flash, un constant rappel de ce qui fut la plus belle nuit de ta vie. Ce n'était pas une question d'érotisme ou de performances charnelles, c'était une connexion. Un moment où deux êtres firent l'unité, et quelle unité. Il n'y avait plus beau moment, plus belle connexion. Tu vis le blanc de ses yeux, immaculé perception à travers d'une pupille de jade somptueuse. Ces yeux-là, tu ne pouvais les oublier. A chaque fermeture de tes iris, il y avait un rappel constant de la définition même de la beauté. Elle n'était pas la fille la plus jolie de la planète, pensais-tu. Non. Elle n'était pas « une » beauté. Elle était la beauté en personne, celui qui était fait pour toi. Ton âme sœur. Et ainsi, son apparition dans le garage te surpris. Mais son regard, même empli de larme, restait phénoménal. Elle était magnifique. Une princesse parmi toutes les princesses. Un seul regard suffisait à te convaincre d'une vérité générale se transmettant à travers vos vies, antérieures et futures. Elle est LA fille, celle qui est née pour toi dans ce grand et complexe univers.

Tu souris bêtement en la regardant. Elle est magnifique. Même sans la somptueuse robe que tu as gardé, elle reste magnifique dans cette tenue. Sa petite jupe en cuir masse parfaitement son corps à travers ton regard, et ses yeux brillants ressortaient parfaitement. Mais, à ce moment précis, son regard ne brillait pas. Elle était immobile, planté dans une incompréhension que tu comprenais. Tu te souvenais de la veille, journée où tu l'avais enfin retrouvé. Tu l'avais observé, là dans son immeuble, travaillant de manière acharnée. Et tu n'avais osé l'approcher. Tu avais eu peur. Et si elle n'avait pas pleuré ta mort, et si elle n'avait rien à te dire. Les questions avaient perturbées ton comportement jusqu'à que finalement, elle quitte son travail. Tu ne l'avais pas suivi, te contentant de laisser un mot énigmatique qu'elle seule pourrait comprendre. Et voilà qu'elle avait débarqué, te pensant mort.. Son regard était le même que le tien, la veille. Tu l'avais longuement observé, perdu dans tes pensées et tu ne lui avais pas fait savoir que tu étais vivant. Tu étais fautif, probablement. Stupide créature. La force t'avait quitté, et son regard ne te rassure pas. Tu fermes les yeux, puis tu expires. C'est tout ce que tu peux faire. Retrouver tes forces. Tu contrôles ta respiration, cachant ton visage, prétendant être concentré sur la tâche, puis tu bondis vers elle, l'air joyeux. Tu es joyeux. La femme de ta vie est là, devant toi. Comment pourrais-tu être moins joyeux, elle est là. Son regard, même immobilisé par la peur et la défiance, est un nectar qui humanise la pire journée. Et quand tu la vois, tu ne peux éviter de sourire. Tu t'approches d'elle, murmurant des paroles qui se veulent taquines. Tu veux retrouver son sourire, et à terme ses bras si aimant. Mais, voilà qu'elle te repousse légèrement. Tu perds l'équilibre, glissant sur le sol froid. Tu comprends, alors tu restes silencieux devant ses suppliques. Tu t'attendais à recevoir une gifle, tu l'aurais accepté. Tu l'aimes, et ça se ressent dans chacune de tes respirations. Alors forcément, un gifle aurait été un maigre coût à une colère vulgaire, mais légitime. Tu te relèves facilement pour être à sa portée. Ses jambes tremblent. Tu cherches à t'approcher, mais ton corps ne bouge pas. Ses yeux, si brillant habituellement, faiblissent. Elle tombe, et seulement alors ton corps daigne bouger, te précipitant vers elle dans une vision de terreur.

Son corps chute librement vers le sol froid du garage quand tu essayes -sans succès- de l'attraper. Elle tombe par terre, et rapidement -comme un maudit réflexe- tu vérifies si elle est en vie. Tu ne te justifies pas ce geste, ni à haute voix, ni à toi même. Tu ne te poses pas la question. Il n'y a qu'elle. Elle, et elle seule. Au diable les autres.

Tu sens la chaleur de son corps. Elle irradie chacun de tes muscles, tandis que tu portes le dos de ta main sur son visage. Inutile d'être un expert pour voir qu'elle s'est évanouie, probablement gangrenée par une découverte troublante. Tu paniques, à mesure que tu la vois allongée par terre. Tu ne sais quoi faire. Tu veilles à ce qu'aucun accident n'arrive. Tu connais les gestes de sécurité. Tu la hisses dans une position latérale de sécurité. Puis, tu réfléchis aux options. Un. Tu l'amènes à l’hôpital. Deux. Tu appelles Esperanza à l'aide. Trois. Tu l'amènes à l'abri, dans ton coin à toi. Tu n'hésites pas. Elle sera en sécurité. Tes bras enveloppent. Son parfum te revient en mémoire, comme s'il ne t'avait jamais quitté. Plaisant. Tes bras attrapent ses deux jambes, et tu glisses ton bras libre sur son dos. Tu la soulèves, inconscient vers la belle mezzanine de ton garage. C'est ton coin, celui qui est protégé des invasions de tes sœurs. Les escaliers sont montés rapidement, et tu installes la jeune fille sur un futon confortablement installé. La mezzanine, dont le bois semble si pur, est grande et confortable. Quelques dessins traînent dans un chaos sans nom, mais le sol est jonché de tes nombreuses recherches pour trouver la fille parfaite. Un carton ouvert est remplie de divers rapports d'état civil sur les « Ginny », ton seul point de départ. Quelques dessins représentant Mairead jonchaient également le sol, ainsi que quelques impressions de mails frauduleux faisant suite à des petites annonces pour rechercher la jeune fille. Tu étais allé jusqu'à imprimer tes multiples demandes à l'égard de la galeriste, demandes qu'elle avait rejeté sans aucune pitié. Tes propres rencontres avec elle n'avaient rien donné, et elle était allé jusqu'à refuser de communiquer l'identité de l'artiste si jamais tu achetais à prix élevé une de ses toiles. A y réfléchir, tu étais probablement passé pour un fou. Tu avais tout fait. Toutes les méthodes humaines. Fichiers de police, registre de naissance. Rien. Les détectives avaient refusé de travailler, te prenant aussi pour un fou. Peut-être l'était-tu. Alors, tu avais utilisé le dernier moyen à ta portée. La magie.

Sur le sol, divers livres antiques traitant de la localisation traînait sur le sol en bois. Une grande toile, sans son support, avait été allongé par terre, à moitié visible sous les feuilles de recherches, et un très grand glyphe magique avait été inscrit sur celui-ci. Tu avais utilisé une magie que tu maîtrisais mal, et celle-ci avait seulement donné quelques indications. La robe de la jeune femme -qu'elle avait quitté dans votre précédente rencontre- était accrochée sur la palissade du balcon intérieur, trônant tel un lustre sur un salon. Tu ne prêtas pas attention à la grande triskel, symbole celtique par excellence, composant le grand symbole de localisation. Quelques gouttes de ton sang avait séché au centre, tandis qu'un liquide verdâtre avait coulé le long d'un autre symbole, une potion qui tu t'étais difficilement procuré auprès des alchimistes romains.

Tu ne prêtas pas attention au chaos du sol, et tu installas confortablement la jeune fille sur ton futon. Tu ajoutas un oreiller pour surélever sa tête. Tu vérifias sa respiration, rapidement et tu songeas à l'aider. La magie n'était pas nécessaire, d'autant que ce n'était pas des sorts que tu maîtrisais parfaitement. Tu n'étais pas un wicca, tu étais un sorcier noir. Un mage noir. Ta main se posa sur son front, son corps allait mieux. Tu t'emparas de sa main, et doucement tu dictas de mémoire quelques formules de protection. Prendre sa main émoussa tes sens, te rappelant au délicat souvenir des rues mondaines de Rome. Tu caressais sa main, machinalement alors que tu t'inquiétais pour elle. Tu ne pouvais la quitter. Ta main faisait preuve de douceur, doucement envers la jeune femme que tu aimais. Son visage devenait plus doux, ou du moins, tu en avais l'impression alors que ta dictée se poursuivait. Tu faiblissais, alors tu utilisas un cristal, rangé non loin. Tu continuais ta dictée, dont les mots n'avaient aucun sens pour toi. Tu n'aidas soudainement d'un livre, dont la reliure en cuire avait une certaine qualité. Les formules changèrent, gagnant en intensité. Tu perdais petit à petit ta concentration, fatiguant. Toi aussi, tu avais peu dormi ces derniers jours. Une recherche prenante, et maintenant une magie que tu maîtrisais mal. Ta main ne cessait de caresser sa main ouverte, et tu serrais aussi fort que possible le grenat almandin. Mais, à mesure où tu lisais le livre, posé sur le futon aux côtés de Maisy, tu perdais ton attention.

Puis, finalement, tes yeux se fermèrent doucement. Avec eux, ton corps faiblissa vers le ventre de la jeune femme. Ton visage se posa délicatement sur son corps, sur son abdomen. Tes yeux étaient fermés, et la pierre glissa lentement de ta main, glissant sur le lit japonais. Ton autre main, occupé précédemment à caresser le cœur de sa main, cessa son action, répétant néanmoins machinalement -comme un réflexe- par moment une caresse. Les autres moments, les mains restèrent coller, comme deux aimants refusant de se quitter. Sombrant dans une légère fatigue, tu glissas délicatement vers un délicat souvenir. C'était un rêve doux, magnifique que cette matinée. Depuis quelques minutes, alors que ton corps venait de rentrer en contact avec la jeune femme, ton âme avait l'impression d'avoir retrouvé sa place dans l'univers.
   
   
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Gabriele di Vezzano
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The Sun also rises. - Mar 5 Sep - 11:09
Mairead G. Salvatore
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Mairead G. Salvatore
EFFIGIE : Katherine McNamara
BAFOUILLES : 296
PACTE : 02/06/2017
The Sun also rises. 658588maireadmontage

OSSATURE : Pas plus de 22 ans.
CONTRAT : Il paraît qu'elle est amoureuse... un beau blond, sorcier dans son genre. (Gabriele)
BESOGNE : Avec deux ans d'avance, Maisy est un petit génie dans son genre, l'art est son domaine, elle expertise, restaure et même organise des fouilles archéologiques. Le tout dans l'entreprise de ses parents depuis le mois de mai. Elle a un master en histoire et histoire de l'art spécialité art médiéval et renaissance, bien qu'elle connaisse un peu tout avec sa mémoire absolue. Elle est également une peintre assez connue en Europe, elle vend ses toiles anonymement sous le pseudo de Ginevra ou Ginny.
FABLE : Elle est née dans le paranormal, elle est le paranormal, c'est une sorcière, quoi de plus magique ?
ÉCHINE : Les Sorcières sont-elles des créatures ? Parce que Maisy en est une. Elle est l'héritière d'une longue lignée de sorcière Wicca, sa grand-mère a même été Suprême il y a plusieurs décennies.
PRESTIGE : Maisy est une Suprême, une élue par la Magie pour guider un groupe de sorcier. Cela fait d'elle une sorcière toute puissante. Elle contrôle toutes les formes de magie mais la wicca reste sa branche principale, elle a le don de manipulation des sensations. Tout ce qu'un humain ou une créature peut ressentir elle peut le modifier. C'est comme cela qu'elle peut soulager une migraine ou genre heureuse une personne dépressive.
GANG : Avant c'est une pro famille, une pro Salvatore et O'Hara. Puis vient son Coven, sa deuxième famille... ensuite viendra ses proches.
CREDIT : carole71


THE SUN ALSO RISES
ft
GABRIELE


TENUE : ICI

L'événement se déroulant une semaine après l'intrigue, fin juin/début juillet
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Savez-vous ce que c’est de voir pleurer une personne sans pouvoir se permettre de lui dire réellement au revoir ? Je n’avais pas ma place à l’enterrement de Gabriele, c’est principalement pour cela que je me suis décidée à aller voir sa famille pour leur rendre des effets personnels. Seulement j’étais loin d’imaginer que je me retrouverais devant un mur. Le mur ce n’est pas le portail de l’entrée monumentale, non c’est différent, un concept que l’on connait mais jamais dans ce genre de cas. La sœur de Gabriele est la froideur incarnée. Je n’ai pas vraiment l’habitude des gens comme cela, j’ai du mal à concevoir la noirceur et la froideur, surtout quand il n’y a pas de raisons. Je dois dire que ce n’est pas le face à face le plus facile que j’ai à surmonter. Je tente de faire bonne figure, j’ai envie de faire bonne impression, je me demande pourquoi parce que je ne la reverrais sans doute jamais, j’aurais pu lui dire que son frère tenait un peu à moi, du moins je l’espère. Les dires de sa sœur me font douter, il semblerait que Gabriele est une passion pour les rousses, j’ai du mal à croire qu’il a juste assouvis un fantasme avec moi, c’était bien plus. Je ne suis pas naïve au point de me faire avoir, Gabriele semblait si sincère. Mais peut-être que c’est un professionnel en la matière mais je ne veux pas croire cela. Je ne veux pas garder cette image de Gaby, il était tellement heureux de me retrouver dans le métro que je ne peux pas croire que je sois une passade, un fantasme à assouvir. Non, cette fille fait tout pour me faire partir. Au point presque de m’accuser d’avoir volé les affaires de Gaby, mais comment peut-elle me dire une chose comme ça ? La conversation arrive à son terme, je m’apprête à partir, à renoncer à cette relation, faire le deuil d’une histoire qui n’existera donc jamais. C’est douloureux, cela fait mal, j’ai l’impression de perdre quelqu’un d’important et pourtant j’ai l’impression que je ne connais pas Gaby, pas le moins du monde. Seulement des détails.

La porte s’apprête à être fermée. Pourtant un gros bruit retentit. Une voix avec, une voix que je reconnais parfaitement. Mon cœur bondit dans ma poitrine, il est appelé par le son qu’il vient d’entendre. C’est dingue, c’est fou mais j’ose espérer. Je me presse à l’intérieur, un coup d’épaule me suffit pour passer l’obstacle de la sœur qui ne semble pas de plus ravie à l’idée que je me permette d’entrer chez elle, dans le manoir de madame. Pas question que je n’aille pas voir, le bruit, le son d’une voix, cela sème le doute et j’ai envie de savoir ce qui se passe dans le garage. C’est la pièce de Gaby et une semblerait qu’un homme soit dedans à s’occuper. Pourquoi sa sœur m’aurait-elle caché qu’il est là et pas dans un cercueil. Je suis à la fois bouleversée et furieuse. Je me dirige vers le garage. Je ne vais tout d’abord pas plus loin que l’entrée. Je reste scotchée, totalement bloquée. Je suis totalement abasourdie, je me retrouve face à Gabriele. Je ne comprends toujours pas pourquoi sa sœur jouait le quiproquo, elle le nourrissait. Je sens que des larmes coulent sur mon visage, je pourrais avoir envie de me jeter dans ses bras, de le serrer fort, sauf que je n’ose pas bouger. C’est lui qui fait le premier pas. Il cite mon identité entière, il vient vers moi, l’attire vers la voiture pour me faire asseoir et je reste dans une sorte de mutisme, je ne sais pas comment je dois réagir. Doucement les choses se mettent un peu plus en place dans mon esprit. La brume se dissipe et je commence à percuter ce qui se passe. Il connait mon identité, il sait qui je suis, donc il a retrouvé ma trace et il n’est pas venu me trouver, me dire qu’il n’est pas mort ? NON ! Je sens les sentiments monter, les ressentiments devrais-je dire. La colère, la vexation, la frustration. Je le pousse pour ne pas me laisser attendrir par ses caresses et ses baisers. J’y suis plus que sensible, ils me manquent mais là je dois comprendre. Je suis perdue, il ne peut pas juste jouer avec moi comme sa sœur le prétendait tout à l’heure, je ne veux pas le croire mais le doute s’est installé, un peu trop vite d’ailleurs.

C’est la colère et l’épuisement qui parle. Je n’ai pas passé une seule bonne nuit depuis les attentats, je n’ai pas dormi correctement. Alors il faut savoir que je suis à cran et qu’il faut que je me calme et pourtant je m’emporte, je laisse mes émotions prendre le contrôle et j’en deviens relativement blessante. C’est peut-être indirectement ce que je veux, être piquante, le tester. Je veux être sûre qu’il ne se moque pas de moi et peut-être que je cherche une déclaration indirectement. Pourtant avec moi, les mots ne sont pas nécessaires. Je peux ouvrir la barrière mentale que je mets sur le monde pour ne pas ressentir tout ce qui est possible et imaginable sur cette terre. J’ai peur de ce que je pourrais voir dans le cœur de Gabriele, seulement j’ouvre. Je me glisse vers lui mentalement et j’y lis l’amour. Je lâche une espèce de hoquet de surprise, de soulagement, des larmes ne cessent de couler, mon visage est trempé. Je suis épuisée et utiliser ma magie n’arrange rien. Je sens que je tire trop, je sens que ce n’est pas bon pour moi, mon nez saigne, c’est le signal d’habituellement pour que je calme tout ce qui passe dans mon corps. Pourtant j’aime tellement ce que je lis dans le cœur de Gabriele que je profite, jusqu’à l’épuisement. Mon endurance est bien meilleure mais je reste fatiguée, je n’ai rien mangé depuis des lustres, tout mon corps est faible, mon esprit lui puise trop. Je n’ai pas le temps de réagir que mes jambes se transforment en coton. Elles ne me portent plus, je sombre. C’est presque une espèce de délivrance, tout n’est que néant autour de moi mais ce n’est pas plus mal, un break émotionnel, une pause de sentiment, je crois que mon corps, mon cœur en avaient besoin.

Je ne sais plus vraiment où je suis, perdue dans l’espace et le temps. Le noir me porte, me fait voler, je flotte au milieu de l’univers lui-même. La sensation est simple, douce, confortable. C’est presque comme rêver mais en plus agréable, comme si je planais à cause d’un médicament. Mon corps se remet de toute cette maltraitance émotionnelle. Il reprend un semblant de force pour affronter la suite, car à mon avis rien n’est vraiment terminé.

Je ne sais pas combien de temps je reste dans cet état, mes yeux s’ouvrent presque tout seuls, comme si j’étais rechargée correctement et que tout se relance, comme un programme informatique. Je tourne la tête sur le côté, je cherche à comprendre où est ce que je me trouve, il me faut quelques secondes pour me rappeler que j’étais dans le garage de Gabriele et … je dois toujours m’y trouver mais c’est différent, je suis couchée sur un matelas confortable. Je tente de me redresser mais je me rends compte qu’un poids m’empêche de faire le moindre mouvement, je suis coincée. Je souris à la vue de cette tête blonde qui dort contre moi. Il ne s’agit pas d’un chat mais de Gaby qui a dû me veiller au point de s’endormir. Je bouge doucement, je repose sa tête sur le lit et je me lève pour observer l’endroit dans lequel je me trouve. C’est relativement en bordel, on dirait presque mon appartement, il est vrai qu’aux vues de la chambre impeccables qu’il m’avait montrée, je suis presque étonnée. Alors que mes yeux regardent un peu partout, je tombe sur une pièce de tissu qui attire mon attention. Le bleu est similaire à… oh je me souviens, cette fameuse robe que j’ai oubliée chez lui au petit matin. Je n’ose imaginer ce qu’on dit ses sœurs en découvrant la robe dans le salon, je suis un peu gênée mais ce qui est fait ne peut pas être défait. Je me lève, je tente de ne pas faire de bruit, de ne pas marcher sur les papiers étalés sur le sol et mes doigts viennent toucher ma robe, elle n’est plus trempée comme elle l’était et heureusement. Je me penche un peu plus sur les documents au sol, il y a des dessins qui me ressemblent, non clairement ce sont des portraits de moi, je souris. Il n’y en avait pas dans sa mallette mais il n’aurait pas pu me dessiner avant de m’avoir rencontré. Je constate qu’il a fait des recherches, pour me retrouver, aussi bien avec des sorts de localisations qu’une véritable investigation, je suis touchée et avec la lumière qu’il y a dans son cœur, je sais qu’il n’est pas le don juan que sa sœur a laissé entendre. Je souris à tout ce petit monde, son monde, est-ce que j’en fais partie ? C’est possible, j’aimerais y trouver ma place, c’est encore brouillon mais je crois que c’est que nos âmes désirent ardemment. Je suis malheureuse loin de lui et je me mets à croire au coup de foudre, ce garçon remet en cause tellement de chose chez moi, je crois qu’il ne mesure pas tout cela. Je soupire légèrement, je songe à le réveiller, j’hésite. Je m’allonge à côté de lui, je l’observe, je souris. Puis j’avance mes lèvres sur les siennes, tendrement, je me la joue presque prince charmant pour le coup mais pourquoi n’aurais-je pas le droit d’inverser un peu les rôles.
« - Restez donc immobile, tandis que je recueillerai l'effet de ma prière. Vos lèvres ont effacé le péché des miennes. »
La tirade de Roméo pour Juliette sort tout seul de ma bouche, je la trouve appropriée, d’un baiser partagé avec lui, je renais et j’oublie les démons qui dansaient sur mon corps chaque nuit. Il est l’unique, le seul dont mon être ait besoin et j’ai lu son cœur, j’ai lu ses sentiments… Ma main passe doucement dans ses cheveux, je lui vole un bisou sur le nez pour le réveiller en douceur, je crois que nous avons encore tant à nous dire.


© Frimelda, sur une proposition de © Blork
Mairead G. Salvatore
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The Sun also rises. - Dim 10 Sep - 0:55
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OSSATURE : Tu brilles sous ta jouvence. La fontaine coule allègrement. Tes années sont semblables à une plume, virevoltant au gré du vent, porté par une légèreté accommodante.
CONTRAT : Une jolie Dame a volé ton cœur, et il paraît qu'elle refuse de le rendre.
BESOGNE : Ton poignet est ferme. D'un geste épuré, tu deviens une légende. Un artiste. Un Créateur. Tes doigts brillent. Tu deviens un démon. Un critique. Un faiseur de pluie.
ÉCHINE : Diablotin. Divinité. Tu te joues des lois de Dame Nature. Tu es un sorcier.
PRESTIGE : Petit diable aux cornes d'espérance. De tes doigts crépitants, tu fais du sorcier un roi. Sous ton tableau, il devient invincible.
GANG : Douce famille. Nul autre ne mérite ton allégeance.
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The sun also rises.
Tu te souviens de la douce chaleur de ses mains, et de l'intensité de son regard. A chaque fois qu'elle te regardait, elle détruisait un peu plus ton cœur, telle une pierre s'acharnant sur une carcasse. Et à chaque fois, tu te sentais un peu plus vivant. Ton âme respirait. Une douce saveur que tu ressentais. Alors, dans un geste instinctif, tu avais saisi sa main. Tu la caressais machinalement. C'était presque un réflexe. Ton pouce jouait avec sa peau, rassurant ton corps en absorbant la chaleur de son corps. Tu t'inquiétais pour elle, et au fond de toi, tu savais que ce sentiment de profonde inquiétude ne te quitterait jamais. Elle était ta créature fragile, et inconsciemment tu te faisais le serment d'être toujours là pour elle, d'être son chevalier servant et son protecteur. Tu serres légèrement sa main. Son regard te manque. Tu as envie de l'embrasser. Ses lèvres t'attirent, mais tu ne réponds à tes désirs. Tu es inquiet pour la douce créature de tes rêves, celle que le destin s'est plu à mettre sur ton chemin. Il ne te l’enlèvera pas. Tu serais forcé à devenir le garçon qui a contrarié le destin.

Tu caresses sa main, récitant une formule pour accélérer sa guérison. Tu sais que vous devez avoir une conversation, si tu peux te retenir d'embrasser ses lèvres si divines. Peut-être en es-tu incapable. Les formules t'épuisent, et à mesure que tu prononces les mots perturbateurs, tu sens tes paupières devenir lourdes. Tu fatigues. Tu n'aimes pas cette forme de magie. Elle n'est pas tienne, et chaque mot semble être une guillotine pour ton esprit vif. Pourtant, tu te forces. Elle doit se réveiller. La petite diablotine doit parler avec toi, comprendre ce que tu ressens. Tu forces sur les mots, et indubitablement, tu chutes dans un sommeil léger.

*
**

Tu ouvres les yeux.

Soudainement, tes lèvres s'humidifient. Agréable sensation. Elle est là, sur toi. Tu te rends compte que tu t'es endormis. Tu te maudits, vilain homme que tu es. Tu ne pouvais être fort, plus fort pour elle. Puis, la sensation de regret s'envole. Porté par un ange souriant, les regrets s'évaporent devant la puissance de la belle dame. Ces mots sont doux. Tu les aimes. Tu hais Shakespeare Mais tu l'aimes, elle. Ces mots sont si bons dans sa bouche. Puis, ses lèvres viennent réclamer leurs dû. Un baiser. Il te semble si douloureux, comme un souvenir de ce que tu avais perdu. Et pourtant, il est agréable. Fine dualité que tu ne peux qu'apprécier. Tu laisses son baiser t'apporter un songe délicat. Tu vis un rêve, et tu veux le crier au monde. Tu sens sa main caresser doucement ton cuir chevelu. Tu fermes les yeux, profitant de la situation. Tu te laisses embrasser jusqu'à une danse humide que tu ressens sur le nez. Tu ouvres doucement les yeux.

Elle est là.

La douce princesse est là, dans ta maison. Ton pouce vient caresser sa joue. Tu ne dis rien. Tu n'as pas envie de parler. Tu as envie de l'embrasser. Dignement. Avec tous les parades sacrés que mérite pareille déesse. Tu la regardes, l'observe et fatalement, tu lui souris. Un sourire authentique, franc et honnête. Tu dessines, à l'aide de ton doigt, un petit cœur sur son épaule, ta manière de lui dire ce que tu ressens. Et, en y pensant, tu as peur qu'à la nuit tombée, elle disparaisse. Encore.

Tu fermes les yeux en te redressant vers elle. Ta main s'allonge sur sa joue. La paume est collée, et alors que tu avances vers ses lèvres, tu ne peux résister. Tu l'embrasses. Enfin. Sensation retrouvée. Ce baiser te manquait. Tu es encore retourné, et tu embrasses avec une imperfection remarquable. Tu prends un plaisir insoupçonné, comme si ses lèvres s’emboîtaient parfaitement avec les siennes. Dame Destiné a joué les entremetteuse. Et tu aimes ça. Alors, tu l'embrasses. Le baiser est long. Doux. Juste douceur d'un péché désormais consommé. Si l'enfer est à ses couleurs, tu veux y vivre. Non. Tu veux y régner. Pour la première fois, tu ne désires que cette femme. Tu veux qu'elle soit à tes côtés pour l'éternité. Tu continues à embrasser cette douceur sucrée. Elle rappelle à toi les autres baisers. La fontaine, d'abord. Un premier baiser. Celui que tu ne peux oublier. Puis, vînt les autres baisers de la douche, là où la passion a atteint son apogée retentissante. Et enfin, il y avait le second premier baiser. Le métro. Le moment où rien ne comptait. La découverte de la nature de la jeune dame, et la disparition de la frontière entre vous. C'est à ce moment que tu as compris que ton cœur serait sien, peu importe ce qu'il s'y passait. Alors, tu t'étais jeté sur elle. Sans aucune autre forme de compromis. Ni les morts, ni le sang ne t'avait arrêté. Un premier baiser épique.

Il était l'heure d'un nouveau baiser. Un qui compte.

Ta main caresse doucement sa joue. Tu sais que tu dois parler, avant. Mais tu veux sauter la parole. Tu veux l'embrasser. Tu veux danser pour elle, lui chanter une sérénade. Tu fermes les yeux un instant, et tu observes ton front venir se plaquer en douceur contre le sien. Tes yeux sont fermés, alors tu peux chuchoter.

« Tout les soirs j'en arrivais à la même conclusion. Tu me manques mais je ne pouvais rien y faire. » Phrase murmuré devant ses lèvres, tu ouvres les yeux aussitôt.

Elle est devant toi, plus belle que jamais. La mélancolie te l'instant te paraît lugubre, alors que tu regardes la jeune femme, douce créature de ton cœur.

« Promet moi que tu ne me fuiras pas, cette fois.. »

Deux fois, tu l'as perdu. Tu refuses que ça arrive de nouveau. Tu refuses à songer à la vie sans elle, malgré le fait que tu la connais si mal, et pourtant si bien. Elle est la femme de ta vie. Tu n'as besoin de savoir autre chose. Ton cœur sait. Et il peut se repaître de cette connaissance jusqu'à la fin de vos jours..
   
   
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OSSATURE : Pas plus de 22 ans.
CONTRAT : Il paraît qu'elle est amoureuse... un beau blond, sorcier dans son genre. (Gabriele)
BESOGNE : Avec deux ans d'avance, Maisy est un petit génie dans son genre, l'art est son domaine, elle expertise, restaure et même organise des fouilles archéologiques. Le tout dans l'entreprise de ses parents depuis le mois de mai. Elle a un master en histoire et histoire de l'art spécialité art médiéval et renaissance, bien qu'elle connaisse un peu tout avec sa mémoire absolue. Elle est également une peintre assez connue en Europe, elle vend ses toiles anonymement sous le pseudo de Ginevra ou Ginny.
FABLE : Elle est née dans le paranormal, elle est le paranormal, c'est une sorcière, quoi de plus magique ?
ÉCHINE : Les Sorcières sont-elles des créatures ? Parce que Maisy en est une. Elle est l'héritière d'une longue lignée de sorcière Wicca, sa grand-mère a même été Suprême il y a plusieurs décennies.
PRESTIGE : Maisy est une Suprême, une élue par la Magie pour guider un groupe de sorcier. Cela fait d'elle une sorcière toute puissante. Elle contrôle toutes les formes de magie mais la wicca reste sa branche principale, elle a le don de manipulation des sensations. Tout ce qu'un humain ou une créature peut ressentir elle peut le modifier. C'est comme cela qu'elle peut soulager une migraine ou genre heureuse une personne dépressive.
GANG : Avant c'est une pro famille, une pro Salvatore et O'Hara. Puis vient son Coven, sa deuxième famille... ensuite viendra ses proches.
CREDIT : carole71


THE SUN ALSO RISES
ft
GABRIELE


TENUE : ICI

L'événement se déroulant une semaine après l'intrigue, fin juin/début juillet
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Le destin est cruel. Nous réunir une première fois. Cette soirée. Comment oublier cette soirée, je n’ai jamais passé de moments si forts, si beaux. Mon corps en frémit encore lorsque les souvenirs m’envahissent. Je n’aurais jamais pensé pouvoir avoir un lien avec une personne comme Gabriele, beaucoup de choses nous rapproche et pourtant on était persuadé d’être deux êtres différents, deux être dans l’impossibilité de s’aimer, c’était proscrit, interdit, des vies incompatibles. Et pourtant… C’est comme si nos âmes savaient, comme si elles avaient communiqué, qu’elles étaient liées, pour les séparer ? Une situation tragique. C’est là que le destin est plutôt vicieux. Je pars une première fois, je suis sûre de le retrouver, je n’espère pas me tromper mais l’attachement n’est pas encore total, le doute subsiste. Lorsque j’ai quitté sa chambre, son petit château, je me suis demandée si je ne faisais pas la pire des bêtises, jamais l’idée ne m’avait traversé l’esprit avant. Le changement en moi commençait alors après m’être délaissée dans ses bras. J’aurais pourtant pu rester le reste de la nuit, encore un peu plus le matin, profiter de son corps chaud contre le mien, profiter de ses baisers matinaux et même refaire l’amour avec lui, la passion partageait avec lui est enivrante. J’ai eu beaucoup de partenaires, tous différents, hommes ou femmes et Gabriele m’a fait ressentir quelque chose de totalement unique, sans parler du fameux orgasme, c’était fort, tendre, mon cœur n’a jamais battu aussi fort, j’ai bien cru qu’il sortirait de ma poitrine à un moment donné. Mon corps se languit déjà de ses caresses, baisers, de son corps qui frotte le mien, de son odeur sur ma peau. Il m’a rendu accroc en une nuit, personne ne peut réussir cet exploit, c’est autre chose, c’est tout à fait nouveau. Comment il s’y prend ? A ce moment-là, je l’ignorais, je rêvais juste de le retrouver, qu’il me retrouve, une scène romantique, passionnée, sûrement niaise au possible mais pourquoi pas ? Le changement vous dis-je, c’est Gabriele qui me fait penser de la sorte, aucun homme n’a réussi l’exploit de me faire avoir des sentiments si vite. Je suis à lui, sans me l’avouer lorsque j’ai franchi le portail de son manoir familial au petit matin, j’étais à lui, je crois que je lui ai appartenu au moment où il m’a couru après dans la rue, qu’il a pris ce rôle de protecteur, de prince charmant au sérieux.

Puis le Destin a joué son rôle. Ce ne fut pas les retrouvailles que j’avais rêvé à l’époque. Pourtant la magie était bien présente. D’une autre manière, quelque chose de différent, notre magie, la mienne ne l’occurrence, il fallait que je l’aide, je ne pouvais pas le laisser comme ça dans le wagon d’un métro inconscient alors que la plupart des gens s’entre-tuaient, mourraient et je passe les horreurs. Non, vraiment, je n’imaginais pas ce genre de retrouvailles, qui en voudrait ? Pourtant il fallait qu’on se retrouve, alors on l’a fait. Mes mains se sont posées sur son visage, je me souviens avoir absorbé ses maux, ses blessures, d’avoir pris le contre-coup magique mais ce qui m’a le plus marqué, c’est lorsqu’il a posé ses mains sur mes poignets pour me stopper et que mes barrières magiques que je me force à porter ce sont écroulées pour que je ressente tout. La mort dominait, la souffrance physique, la peur, la colère, l’incompréhension, la méfiance et j’en passe, les sentiments étaient multiples, la douleur pour moi affreuse, elle n’a duré que quelques secondes, le temps que Gabriele reprenne ses esprits mais j’ai eu le temps d’entreprendre la pleine puissance de mon pouvoir, je ne veux plus jamais le vivre. Mon nez c’était mis à saigner, Gaby avait repris connaissance et avait reconnu mes traits physiques. Je me souviens du baiser qu’il m’a donné, la passion qu’il y a mis alors que le moment était relativement mal choisi pour une scène romantique. Je me suis sentie un peu mal à l’aise, les regards sur nous m’ont gêné, est-ce le bon moment pour s’aimer quand d’autres mourraient ? Mais les choses ont bougé et pas dans le bon sens.

J’ai détesté le Destin peu de temps après. Les créatures des tunnels, aussi sauvages que des animaux attaquaient et il fallait fuir ou combattre parfois les deux. On l’a fait, Gabriele tentait de me défendre, un peu trop et pourtant, je sais me battre, pas non plus comme un chasseur pro de l’Opus mais je me défends. On a été un peu séparés et l’inévitable est arrivé. L’éboulement. J’ai vu les gravas tomber sur lui, j’ai hurlé son prénom, j’ai tenté de dégager un passage, mes mains étaient en sang, je ne me suis pas rendue compte tout de suite que Colin me tirait en arrière pour que j’arrête. Lui aussi a perdu une personne chère ce soir-là. Il a fallu se convaincre de partir pour sortir de ses tunnels maudits. Lorsque j’ai revu la lumière du jour, je pensais l’avoir perdu, je pensais que le Destin m’avait joué un tour, qu’il me frustrait, m’achevait. On me maudissait à vie, clairement. Je me suis rendue chez Salem, je n’avais que chez elle où aller sans faire paniquer tout le monde, je crois que je n’avais pas envie que ma famille puisse me voir comme cela, pour eux, je reste une fille forte, je ne veux pas que cela change, j’aime l’image qu’ils ont de moi et là, j’étais tout simplement faible. Anéantie.

Le Destin m’a conduit ici. Devant cette maison, ce manoir familial de la famille de Gabriele. J’ai retenu l’adresse parce que mon cerveau note tout et semble n’avoir aucune limite de stockage. Je ne sais pas vraiment qui vit ici, je n’ai vu personne quand j’y étais. Je ne connais même pas le nom de famille de Gabriele mais non, l’idée ne me traverse pas l’esprit, peut-être que c’est mieux comme ça. Retrouvé l’être aimé pour le reperdre… puis aller se renseigner sur lui, je crois que je fais les choses à l’envers, je ne voulais pas me torturer davantage, il faut juste avancer dans ces moments-là, ne pas s’arrêter à la douleur que l’on ressent. Je me heurte à un mur, c’était il n’y a pas si longtemps, et dire que sa sœur aurait pu être l’obstacle qui bousille tout, juste une sœur, on survit à un attentat et sa sœur, juste elle, aurait pu tout gâcher. C’est dingue comme on essaie de nous mettre à l’épreuve, c’est quoi le signe ? Il faut voir cela positivement ou négativement ? Malgré les épreuves, je le retrouve toujours mais je peux aussi voir un signe d’avertissement. Non, impossible, si on voulait m’avertir, on ferait planter totalement les rendez-vous. Là, malgré le bordel monstre autour de nous, on arrive à s’embrasser à nouveau.

Je me réveille à ses côtés, on pourrait presque penser que nous avons passé la nuit ensemble cette fois-ci. Est-ce que je vais fuir ? L’idée me traverse l’esprit l’espace de quelques secondes mais je renonce, l’envie n’a pas là et je contrôle mes sentiments, mes peurs, mes craintes. Avant de m’évanouir j’ai ressenti tout ce qu’il a pour moi et je n’ai pas de craintes à avoir, rien de sombre n’a émané de son cœur. Tout l’inverse. Alors je reste. Je le laisse dormir un peu, je remarque ce qui nous entoure, les recherches. Il m’a retrouvé, c’est ce que j’ai fini par comprendre, au début cela m’a mise en colère, j’aurais voulu qu’il se presse pour me trouver, me dire qu’il n’était pas mort mais non, il a attendu et j’avoue que je ne comprends encore pourquoi, l’idée qu’il ne veuille pas me retrouver me fait un peu de peine, peut-être qu’il a été déçu ? Peut-être même qu’il sait que je suis une maudite, une suprême vouée à mourir de la magie. J’ai un peu peur de tout cela, mais je suppose qu’il m’en parlera, sinon je tâcherais d’oublier mes craintes. Je regarde tout ce qui est autour de nous avant de décider d’aller le réveiller. Je m’installe à califourchon, doucement sur lui, sans le réveiller tout de suite. Je me penche pour déposer un doux baiser à ses lèvres, citant une réplique de Shakespeare au passage. Il n’y a pas de mot, rien. Pas besoin, il se réveille sous mon baiser et on se regarde, se touche, se retrouve. Je sens un cœur se dessiner sur mon épaule et je souris. Je me mords la lèvre, un baiser de plus, des caresses toujours. Je l’aime, je me rends compte que je ne me suis jamais sentie aussi bien dans les bras de quelqu’un. J’aimerais m’y abandonner, toujours, encore, une éternité. Les baisers que l’on échange sont tendres, passionnés, on est loin de la fougue de notre première nuit, pourtant je sens qu’elle n’est pas très loin. Je souris à demi à sa phrase. Je ne tarde pas à lui répondre un peu perplexe.
« - Comment ça tu ne pouvais rien faire ? Sais-tu ce que j’ai enduré à te penser mort ? Je.. »
Je m’arrête là, les mots vont renaître un flot d’émotions enfouies que je ne veux pas faire ressortir, question de fierté. Je détourne un instant mon regard du sien pour reprendre le contrôle et je tente de sourire pourtant mes yeux se sont remplis de larmes, elles n’ont juste pas coulé, pas question. Pas encore. Je pose mon front contre le sien, je ferme les yeux, mes mains glissent sous son t-shirt, je touche sa peau chaude, sans forcément provocation, juste pour le contact rassurant et puis…
« - Ferme les yeux, je vais faire un tour de magie »
Je me mords malicieusement la lèvre, j’attends qu’il s’exécute et avec le contact de mes mains sur son torse je lui envoie moi ce que je ressens pour lui. Après tout, avec ce don, je n’ai pas besoin d’une déclaration, je sais ce qu’il ressent pour moi mais lui ? J’enfouis mon visage dans son cou, je l’embrasse tendrement.
« - Tu sens ça ? C’est l’effet que tu me fais, c’est ce que je ressens, c’est encore plus fort quand tu es là »
Je souris timidement. Je me livre pour la première fois, c’est difficile.
« -Je… tu sais… c’est nouveau pour moi. J’ai eu… Non… tu es le premier… enfin pas premier avec qui…enfin tu vois… avec toi c’est juste nouveau, je suis un peu perdue, je vais encore paniquer, parfois, mais cette fois je ne partirais pas, c’est une promesse, tant que tu voudras de moi. »
Je ris nerveusement, je me sens bêtement, stupide, affreusement niaise. Je rougis, je sens mes joues être en feu.
« - Désolée, c’est le genre de réplique que je trouve affreusement niaise, pourtant me voilà qui me lance là-dedans, je me sens bête… »
Je me cache dans son cou, je suis presque honteuse de me livrer comme ça, pourtant, j’ai une sensation de liberté, de papillon volant dans le ventre… dingue n’est-ce pas ?


© Frimelda, sur une proposition de © Blork
Mairead G. Salvatore
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