Quand un papillon joue avec le feu

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Quand un papillon joue avec le feu - Ven 8 Sep - 9:07
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J’attends ici depuis une bonne heure, planquée dans la ruelle sombre. Les lumières sont cassées ici depuis des semaines sans que personne ne vienne les réparer… à croire qu’on veut que cette ruelle reste hors de portée de vue… ça m’arrange. Elle donne juste sur la sortie du restaurant, à quelques dizaines de mètres de là.
Cela fait un moment que je joue avec mon couteau papillon, l’ouvrant, le fermant, faisant tournoyer la lame. Je n’ai même plus besoin de regarder ce que je fais, je connais mon arme par cœur et cela fait des années que je ne me suis pas blessée avec. Je devais avoir 12 ans quand mon père me l’a offert. Depuis, il ne m’a plus quittée. Bien sur, depuis d’autres styles d’armes ont fait l’apparition dans ma main, mais j’ai un certain attachement à ce couteau, qui me vaut mon surnom dans bien des milieux… Farfalle…

Je commence à m’impatienter, j’ai l’impression qu’on m’a mal rencardé, ou qu’on m’a envoyé ici pour me tester, je n’aime pas ça…

Devant moi, des hommes et femmes rentrent et sortent de l’établissement… Perso je n’y ai jamais mis les pieds, peut-être devrais-je assouvir ma curiosité… De plus, ça me permettrait de savoir direct si ma cible est là. Mais voilà, ce serai m’afficher au grand jour là où mon rôle est de ne pas être vue. Plus tard, un autre jour peut-être… Peut-être même que j’irai avec quelqu’un, ouais un rencart un peu freaky ça ne peut pas être si désagréable. En plus, ça commence à faire un bail que j’ai pas eu de rencart. Je vous vois venir, non, j’ai pas fait vœu d’abstinence, et j’ai toujours moyen de m’envoyer en l’air. Mais des rencarts, ça commence à faire.

Ça y est, un mec sort et correspond, enfin, à la description. Jeune, châtain, la trentaine, et un air de sale gosse sûr de lui. Je le suis des yeux alors qu’il traverse et se rapproche de moi, sans le savoir. Je me plaque au mur et le suis que par le bruit de ses pas. Je ne l’ai pas vu de près, je me fis à mon instinct, je suis sûre d’avoir le bon mec.
Lorsqu’il arrive à ma hauteur, je le laisse passer, et avant qu’il ne rejoigne l’autre pan de mur de la ruelle, je me le chope, le plaquant dos au mur, mon arme blanche sous la gorge.

Bouge pas…

Le manque de lumière ne me permet pas de distinguer son visage correctement, et j’ignore à ce moment là que celui que je garde sous ma lame n’a rien à voir avec celui que je recherche.
De mon autre main, je palpe ses poches, en quête d’une potentielle arme. D’abord sa veste, puis son pantalon…
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Quand un papillon joue avec le feu - Sam 23 Sep - 22:08
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La nuit est douce à celui qui vient de clore un contrat. Après quelques bouches à oreilles, Colin a finalement réussi à joindre une autre organisation traitant avec des créatures. Trouver des créatures consentantes passe par une étape cruciale, et c’est bien de pouvoir les identifier des humains. Malheureusement pour notre businessman, il n’a pas cette faculté magique dans son grimoire de sorcellerie et il ne revêt pas non plus le costume d’une créature à l’odorat fin. C’est avec le cœur léger que Colin quitte le resto d’un célère cuisto dont les créatures raffolent. Il vient de s’arranger pour tester ses cocktails spéciaux dans ce restaurant et si tout va bien, il aura son premier client permanent.

Évidemment, les négociations lui ont parfois donné l’impression que s’il ne faisait pas attention, il se retrouverait dans l’assiette du propriétaire. Il faudra donc que Colin installe bien ses pions pour trouver une échappatoire si les choses venaient à se corser. On sait bien que les alliances commerciales ne finissent que rarement bien. Il va devoir se procurer une police d’assurance en béton.

Alors qu’il pense à ses contacts dans le milieu qui pourrait l’aider à garder sa tête sur ses épaules, il passe devant une belle brune accouder au mur près d’une ruelle. S’il n’était pas si absorbé dans ses pensées, il lui aurait sûrement jeté un regard ou deux parce que la diablesse ne laissait pas de marbre. Cependant, sa récente expérience féminine lui avait laissé un goût très amer dans la bouche. Une raison de plus pour passer sans se préoccuper de la jeune femme.

Il n’a pas le temps de réagir qu’il est plaqué au mur par la donzelle. Le couteau à la gorge, il peut difficilement voir autre chose que la chevelure foncée de la jeune femme. Sans avoir un odorat de loup, il réussit à sentir son doux parfum et surtout ses mains baladeuses. Cela fait déjà plusieurs semaines qu’il n’a pas touché intimement le corps d’une femme. En fait, depuis que Rosa l’ait hypnotisé. Cela fait même plus d’un mois. Un record jamais atteint pour Colin depuis qu’il a été initié aux plaisirs charnels par Martha, nouvellement mamie de Rosa. Ses relations avec les femmes deviennent plus complexes que jamais. Pourquoi était-ce si simple avant? Elle veut, il veut. Ils veulent et c’est tout. On passe à autre chose après. Mais tout ça, il n’y pense même plus en ce moment. Il a l’adrénaline dans le tapis. Deux incitatifs violents, une femme qui semblent assez canon qu’il le tripote près de l’entre-jambe et un couteau qui le rase de près la jugulaire. Pour qu’elle agisse ainsi, c’est difficilement une créature engagée par Wally pour s’assurer qu’il ne dise rien de leur arrangement. C’est sûrement une coïncidence qu’elle se trouve à cet endroit, à ce moment, et qu’elle choisisse Colin pour être sa prochaine victime pour le voler. C’est peu dire, Rome est une ville dangereuse pour se faire voler. Ce n’est pas la première voleuse que Colin rencontre dans ses rues. À ce souvenir, Colin tente de reprendre le contrôle de la situation.

- Love, je veux bien ne pas bouger, mais si tu continues à jouer dans mon pantalon, mon alter-ego va pointer son nez. Et si tu me disais ce que tu cherches, je peux peut-être t’aider à le trouver?

Il espère que sa remarque amoindrit la pression que le couteau use sur sa gorge. Il déplorerait d’utiliser ses pouvoirs de sorcier d’eau pour maîtriser l’inconnue.

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Quand un papillon joue avec le feu - Lun 25 Sep - 8:55
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Ma main libre lui fait les poches, fouillant de haut en bas, ne laissant aucun espace au hasard.  Chaque poche, chaque cachette imaginable est vérifiée en profondeur. Y compris l’entre jambe. S’il cache quelque chose, il a trouvé la cachette parfaite car je ne sens rien… du moins, pas d’arme, car sa remarque est bien placée, et j’ai bien senti que ça ne le laissait pas de marbre, même si cela reste assez discret pour le moment.

Ta gueule… lui crachais-je au visage.
Je resserre ma poigne sur le couteau, sans pour autant le blesser. Il est placé de façon à ce qu’il le sente sans que cela ne le blesse. Ça m’agace, j’ai l’impression qu’on m’a blousée car il n’est pas armé, et n’a rien sur lui de compromettant. Pourtant, il correspondait à la description qui m’avait été faite. Je n’ai pas pu vérifier le bas de son pantalon, cela m’aurait forcée à me baisser et donc à relâcher la pression sur sa gorge.  Il est plus fort que moi physiquement, c’est une évidence, et si je lui cède ne serait-ce qu’un pouce de terrain, il me retournera avant que j’aie le temps de riposter. Je n’ai pas envie de me battre là direct comme ça, surtout que je suis sensé obtenir des réponses avant de le buter.

Je chope son service trois pièce d’une main ferme, nouvelle menace alors que je glisse au sol, délaissant sa gorge de mon couteau pour venir palper ses chevilles.
T’as une arme? A la cheville ou autre ? Me mens pas si tu tiens à ton alter égo Et je sais qu’il y tient, c’est un mec et les mecs n’aiment pas vraiment qu’on menace leurs attributs. Mais lui, ça semble lui plaire à ce putain de vicieux… Ou alors ça fait un bail qu’une nana ne l’a pas touché. Pourtant, vu sa gueule, c’est pas le genre de mec qui doit ramer pour les avoir dans son lit…

Alors Paolo… Tu sors à poil maintenant ? sous-entendu sans arme…
Je remonte mon regard sur lui, et à la lueur pâle des lampadaires, il n’a pas une gueule de rital… Putain, et si c’était pas mon gars… Je plisse les yeux, libérant son entre-jambe et remontant le couteau à sa place initiale en me rapprochant de lui autant que possible vu la différence de taille… Je sers les dents, je crois que j’ai pas le bon gars…
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Quand un papillon joue avec le feu - Sam 30 Sep - 17:09
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À la sensation de la main curieuse se baladant dans ses  bijoux de famille, Colin arque un sourcil, surpris par l’audace de la jeune femme. C’est peu dire, la soirée lui réserve plusieurs événements improbables. Se faire agresser dans les rues de Rome, d’accord c’est envisageable, mais par une aussi belle jeune femme? À moins qu’elle ne soit une créature ou bien une chasseuse ou encore une femme qui trame dans des choses louches… Enfin, le plus probable serait la créature, mais vu que son sang ne coule guère, Colin reste perplexe. Cette femme attise sa curiosité. Il ne saisit pas ses intentions et donc ne peut pas prédire ce qu’elle va faire.

Il essuie l’insulte avec un sourire narquois. Même en tramant avec la mafia dans les années 20’, personne n’a osé lui dire de se la fermer. L’estime de Colin en prend un coup et un sale. Ce traitement ne restera pas impuni très longtemps. Il espère avoir une ouverture dans la défense de son assaillante d’un moment à l’autre. Et lorsque ce sera le moment, il prévoit bien échanger les rôles.

Avant qu’il ne puisse lui répondre sur le fait que sa seule arme et son charme, il retient un gémissement de stupéfaction empreint de plaisir à l’instant où sa virilité est prise d’une poigne assurée. Il pense rapidement qu’il pourrait faire désenfler son membre par magie, mais l’inconfort que cela engendrait ne lui tente pas le moins du monde. Colin ne maîtrise pas le sang, ce mélange de globules rouges et blancs et de plaquettes, mais bien l’eau qui baigne ces éléments. La maîtrise de l’eau dans le sang lui permet de diriger le sang, certes. Cependant, le prix est d’un inconfort extrême et cela est dans un bras, Colin n’ose même pas imaginer la douleur pour son entre-jambe. Il décide donc de se laisser aller. Tant qu’à être semi-mou, il préfère montrer son étendard quoi qu’il doute que cela va gêner la diablesse. Heureusement pour son beau visage, le jeans de Colin est trop serré et il retient son membre de venir chatouiller le minois de la demoiselle.

Il attend patiemment qu’elle remonte vers son visage avant de lui répondre en la fixant intensément du regard.

-  Comme vous pouvez le constater Darling, je suis presqu’à poil. Alors, vous me dites ce que vous voulez réellement ou bien on reste collés comme cela pour le restant de la nuit pour se réchauffer?

Il profite d’un moment d’inattention que ça remarque a causé pour se défaire de l’emprise du couteau et de plaquer la jeune femme au mur en retenant la main en possession de l’arme bien au-dessus d’elle collée au mur.

- À voir votre tête, je ne suis pas le poisson que vous attendiez dans cette ruelle. L’erreur est humaine, mais la comédie peut cesser.

Colin en a marre de la menace du couteau et est bien content de s’en être débarrassé. Il préfère user de sa magie en public seulement si c’est vraiment nécessaire. Il ne tient pas à ce que tout Rome sache qu’il joue avec l’eau comme une saltimbanque avec le feu.

-  À l’exception de votre papillon, vous me réservez quoi comme surprise?

Il espère qu’elle ne cache pas une autre arme qui risque de se loger malencontreusement dans ses tripes avant l’aube.
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Quand un papillon joue avec le feu - Mer 4 Oct - 15:33
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C’est qu’il aime ça le vicieux… Ce gémissement, je ne l’ai pas loupé alors que je lui maintiens les bijoux d’une main ferme. Ça bouge… ça réagit… Trop facile… A croire que d’être prisonnier d’une arme blanche l’excite.
Je remonte, prête à me faire sa jugulaire lorsqu’il me répond, d’un calme presque troublant. Il n’a pas bronché une fois depuis que je l’ai chopé, alors qu’il n’est pas armé… Soit j’ai affaire à une créature, soit à un psychopathe. Cependant, s’il était l’un de ces monstres, ça fait bien longtemps que j’aurai fini empaler contre le mur. Je le scrute, cherche à voir ce qui brille dans ses yeux, mais ce sont ses propos qui m’arrête. « Darling »… Son accent… Merde, ce n’est définitivement pas un rital. Je n’ai pas le bon gars, et sa remarque me fait reculer d’un même un millimètre, mais c’est déjà trop, car le bougre en profite pour retourner la situation à son avantage.

Me voilà plaquée au mur, la main armée au-dessus de ma tête sans possibilité de me défendre. Du moins, sans usage de la magie. Mais soyons réalistes… Je n’ai déjà pas chopé le bon client, je ne vais pas en plus me griller en usant de ma magie… Je sers la mâchoire, énervée autant par mon erreur que par ce retournement de situation qui me déplaît tout particulièrement. Cependant, Monsieur reste étonnamment poli, me vouvoyant là où moi je le tutoie ouvertement.
Qui est ce mec ? Le calme, la politesse, le plaisir que j’ai senti poindre en lui alors que je le menaçais. Ce n’est pas commun. Il m’intrigue, je l’admets. J’en oublierais presque que j’ai foiré ma mission. Ce n’est que partie remise pour le vrai Paolo, je lui ferai la peau un autre soir… De toutes manières, je ne vois pas comment rattraper la soirée pour le moment. Par contre, je ne vais surement pas lui avouer que je me suis trompée, bien que ce soit flagrant.

Je suis pleine de surprises Paolo… Tant qu’à faire, je vais continuer à l’appeler comme ça. Tu veux vérifier par toi-même c’est ça ? Je lui balance un petit haussement de menton pour ponctuer ma phrase. « Vas-y chéri, essaie un peu de balader tes mains sur moi et tu vas être reçu » pensais-je très fort, me demandant s’il oserait me rendre la pareille.

Et alors.. Tu vas me faire quoi hein ? Je suis capable de t’étaler en moins de temps qu’il ne faut pour le dire chéri… Joue pas avec le feu, tu vas te bruler à vouloir jouer dans une catégorie qui n’est pas la tienne.

Je pourrais effectivement frapper d’un coup de genou bien senti, bien placé… je peux également tenter de libérer mes poignets, et ainsi lui asséner quelques coups de poings qui le laisseraient sonner un moment, embrassant le bitume, mais je ne bouge pas, je ne cherche pas à me défaire. Y’a quelque chose chez ce mec qui m’intrigue assez pour que je lui laisse une chance de s’en sortir sans se faire amocher. Ouais, ce serait dommage vu sa gueule.
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Quand un papillon joue avec le feu - Lun 23 Oct - 23:32
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Malgré les mots qui fusellent, la belle inconnue reste sous l’emprise de Colin au mur. Il préfère nettement des jeux consentants que cette situation, quoi qu’il ne déteste pas l’agacement qui se lie sur le visage de la brunette. Est-ce qu’il se cacherait un peu de sadisme en Colin? Qui sait. Il ne se reconnaît pas depuis que Rosa a passé dans sa vie. Depuis deux semaines, il ne pose plus ses yeux sur quelconque femme qui soit. Et voilà qu’il est dans un corps à corps avec une parfaite inconnue dans une ruelle sombre au beau milieu de la nuit. Il sent par contre son excitation pelvienne se calmer maintenant que la main experte n’est plus là pour vérifier si une arme s’y cache.

Est-ce qu’il veut vérifier? Tellement de choses lui passe par la tête. Évidemment qu’elle est séduisante. Dangereuse, certes. Menaçante quelques secondes plus tôt. Mais incroyablement séduisante. Il la jauge, histoire d’évaluer les options possibles qui s’offrent à lui. Elle semble avoir réalisé son erreur, mais elle est apparemment trop orgueilleuse pour l’avouer. Ce trait de caractère fait sourire Colin malgré lui. Pour avoir du caractère, elle en a tout qu’un! Il ne cherche pas lui faire avouer ses torts délibérément, mais rien ne l’empêche de l’agacer un peu. Après ce qu’elle lui a fait subir, c’est la moindre des choses.

« Darling, je laisse tomber les politesses si tu n’es pas honnête avec moi. C’est toi qui m’a invité à jouer.  Et ai-je vraiment une tête de Rital? Je fais dans l’alcool, pas dans les pizza. Tu connais le O’Kelly’s?»

Il lui offre un sourire sournois, histoire de changer l’ambiance comminatoire pour quelque chose de plus léger. Divulguer le nom de son commerce ne le dérange pas vraiment puisque cela mettrait fin à cette mascarade si elle avait l’impression de conserver le contrôle en ayant de l’info sur lui. Pas Paolo, mais réellement lui. Il faut parfois laisser une partie du terrain pour gagner au final. Dans d’autres circonstances, un autre moment, un autre lieu, il aurait bien aimé lui faire autre chose, mais cette nuit dans cette ruelle à l’odeur de pisse et à côté de seringues de junkies, il passe son tour. Il espère seulement pouvoir s’en sortir sans jouer de la magie. Ce quartier est réputé pour le resto des créatures, mais aussi pour la disparition inattendue de celles-ci. Mieux vaut rester prudent.

« Maintenant que nous savons tous les deux que j’achète des pâtes déjà toutes faites, je vais desserrer ma prise. Ne t’enflamme pas tout de suite, je déplorais de devoir t’éteindre.»

Il la jauge encore une fois avant que son sourire ne s’élargisse en remarquant qu’elle ne se débattait plus.

« À moins que tu commences à aimer cette position ?  Si c’est le cas, nous pouvons aller dans un endroit plus agréable…»

Ne voulant pas attiser encore plus son orgueil, il desserre sa prise pour lui montrer sa bonne volonté.
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Quand un papillon joue avec le feu - Ven 27 Oct - 10:40
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Je plisse les yeux. Il est tout aussi joueur que je peux l’être lorsque je suis d’humeur. Sa réaction face à l’agression est vraiment très étrange, peu commune. L’espace d’une seconde, je me demande si je n’ai pas chopé un mec de l’Opus… Mais pas armé… non, j’efface cette hypothèse aussi vite qu’elle me passe par l’esprit.
Il laisse enfin tomber les politesses comme il le souligne, me tutoyant finalement. Vu la proximité de nos corps, c’est plus cohérent non ? Je suis démasquée en plus. Non il n’a définitivement pas une gueule de rital avec ses cheveux trop blonds – exagération méditerranéenne – et ses yeux bleus. O’Kelly’s… Ouais j’en ai entendu parler, un pub irlandais dans le quartier Est…. Puis en adepte des bonnes adresses où boire, elle était sur ma liste des bars à faire lors de ma tournée. Elle venait grâce à ce petit tête à tête de grimper tout en haut de la liste.

Je ne me débats toujours pas. Surtout qu’il a l’intention de me lâcher. Un petit sourire en coin s’affiche sur mes lèvres. T’aimerais bien hein ? Dans ces rêves le coco s’il croit que je vais aller m’envoyer en l’air avec lui dans sa piole… Dans d’autres circonstances, il aurait pu me plaire et je me serais peut-être laissé prendre à son jeu. Mais ce soir, il va pouvoir faire le piquet de tente.

Son étreinte se desserre, je reste calme, sage… mais sur le qui-vive. C’est une habitude, un naturel chez moi. Je ne relâche pas ma garde, prête à riposter ou à me défendre le cas échéant. Mais L’irlandais ne semble pas motivé à aller à l’affrontement. Une fois libre, je m’écarte, me dirigeant vers la sortie de la ruelle sans jamais le lâcher des yeux. Je range mon papillon dans ma poche, montrant ma bonne foi.

Pas ce soir O’Kelly… je lui fais un petit signe de main pour le saluer, jette un coup d’œil dans la rue, déserte à cette heure tardive. peut-être une prochaine fois… qui sait ? Je lui souris, un petit air malicieux. Je ne peux m’empêcher de le détailler des pieds à la tête avant de me tirer, prenant à droite, puis disparaissant au coin de la rue.

~ ~ ~

Il s’est passé quelques nuits depuis cette petite altercation…
J’ai fini par trouver le vrai Paolo… Et je n’ai pas pu m’empêcher de faire le parallèle entre notre entrevue et celle partagée avec l’irlandais. D’ailleurs, j’ai repensé à lui, et la curiosité a fait que j’ai eu envie d’aller voir ce qui se tramait dans son rad…

Je coupe le moteur de ma moto sur le trottoir devant l’entrée. Retirant mon casque, je secoue ma crinière brune, puis descends de ma monture avant d’y placer mon anti-vol. J’entre dans les lieux, une atmosphère agréable y règne. Le bois, le style irlandais. C’en est presque dépaysant. Je le remarque tout de suite, derrière son bar, et je le découvre un peu plus, à la lumière. Ses yeux sont plus bleus encore que je ne me l’étais imaginé… Il n’est plus vraiment un étranger pour moi, je connais presque tout de lui. J’ai envie de sourire à ma connerie, repensant à ce que j’ai découvert caché sous ses fringues.
Je promène mon regard sur les environs, sur les habitués et les visiteurs de passage… Puis m’installe au bar, retirant ma veste en cuir, dévoilant un petit tee-shirt noir, moulant juste ce qu’il faut, au décolleté rond dévoilant le galbe de ma poitrine. Un jeans bleu pétrole skinny et mes bottes de moto complète ma tenue.
Je tapote des doigts sur le bois du comptoir, attendant qu’il vienne à moi.

Alors… O’Kelly… C’est quoi ta spécialité… ?
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Quand un papillon joue avec le feu -
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