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Feel me, Flee me, Fulfill me [Marius]

 :: HABITATIONS
Feel me, Flee me, Fulfill me [Marius] - Dim 3 Déc - 22:21
Adele Croce
lycans
lycans


Adele Croce
EFFIGIE : Saoirse Ronan
BAFOUILLES : 1246
PACTE : 30/11/2017
OSSATURE : 28 ans
CONTRAT : Célibataire, mariée à son métier, indisponibilité temporaire pour descente dans le tunnel de la drogue. C'est Alice au pays des merveilles avec des flingues.
BESOGNE : Dealer/Rabatteur (Agent du GOA infiltré)
FABLE : Adele sait tout ce qu'il y a à savoir des meutes et comment les éviter. Elle a de faibles notions sur l'existence des sorciers. Renifle et fuit les suceurs de sang avec efficacité. Des sirènes ? Faut quand même pas exagérer.
ÉCHINE : Wolfman (la version originale, bien entendu. Rien ne vaut les classiques)
PRESTIGE : Faiblarde pour les alphas, Hulk pour les humains. L'odorat d'une femme enceinte et la médaille d'or au quatre cents mètres haie. Au bas de l'alphabet grec et de la chaîne alimentaire, Adele n'est pas plus épaisse qu'un gros chien (bon d'accord, un très gros chien) Poule pondeuse pour sa race, c'est sympa les omegas. T'as raté quelques pages de l'histoire du féminisme, Dame Nature.
GANG : Nostro Regno. Tant qu'on gagne, on joue.
CREDIT : ava by me / sign by lazare


.Feel me, Flee me, Fulfill me.


Ca fait comme une pellicule, tu sais ? L'iode.
Comme un film invisible partout sur ta peau, qui te colle et t'entame, mais que tu es satisfait de subir - parce qu'il te rappelle que juste là, dehors, il y a quelque chose d'immense, de profond et de dangereux à ta portée. C'est comme la brise de l'homme que tu aimes et qui t'excite sur ta nuque, la tiédeur dans les remous de sa voix quand il te murmure à l'oreille.

" Des kilomètres de plages italiennes et il a fallu que tu choisisses le nord de la France... "

" Les vraies mers ont des vagues, et il y fait gris. " elle marmonne, Adele, dans un sourire boudeur, dans les coussins, dans le vide. Le silence pour seule réponse lui fait ouvrir les yeux sur un environnement inconnu, vaste et trop large, le dos profondément endormi d'une silhouette trop pâle pour appartenir à celui qui occupait ses songes. Seule l'odeur persiste, illusionniste des esprits les moins alertes.
Un soupir rauque s'échappe de ses narines, elle roule dans les draps pour fixer ses mirettes sur le plafond haut, beaucoup trop haut dans le ciel, tant qu'il doit falloir une échelle de pompier pour le moindre dégât des eaux. Le nuit somme toute assez sobre qu'elle a traversé il y a quelques heures lui revient à l'esprit, explication sommaire à cette grande couche et cet environnement d'enfant gâté. Inerte, elle patiente, s'assure que ses délires de belle au bois dormant n'auront pas réveillé son partenaire mais il dort encore comme un nouveau né. Soulagée, elle s'extrait de la couche commune, en tenue d'Eve, précautionneuse au silence telle un orfèvre sur sa pièce de maître. Les conversations matinales sont les pires et elle aimerait s'épargner celle-là. Dans la semi pénombre, Adele se tord au sol pour chercher de quoi se couvrir. Qu'est ce qu'elle portait hier soir ? Pantalon - pas celui-là, l'autre. Débardeur. Une application pour compter son foutu nombre de pas, une autre pour envoyer des photos de ses parties génitales en toute impunité, et toujours pas de GPS pour petite culotte à l'horizon. Mais aujourd'hui la quête est victorieuse et c'est même complètement rhabillée, parfaitement décente, qu'elle parvient à s'extraire de la pièce.

Les embruns salés d'une piscine d'eau de mer lui montent au nez sitôt sortie de la chambre, à l'en faire bénir la gueule de bois de l'épargner. Sans déconner. Un peu tape à l'oeil, pas de très bon goût, mais elle a vu plus extravagant chez certains amis de ses parents. Tout dans la demeure, maintenant qu'elle y pense, et même dans certains traits du visage éphémère de la nuit précédente, lui rappelle les premières ambiances qui l'ont bercée, les premiers lits qui l'ont vue dormir. Tout sauf, bien sûr, cette odeur persistante d'un front de mer sous un soleil de plomb. Désarmante.
Un décor de richesse qu'on ne peut pas imiter, l'allure écrasante de ces objets dont seuls les fortunés peuvent estimer la vertigineuse valeur. Un nez qui ne s'apprend que chez les nantis, ceux pour qui tout ça est devenu normal.
Si sa mère voyait cet endroit, nul doute qu'elle l'encouragerait vivement à faire quelques efforts - après tout ce n'est pas le genre d'homme qu'on laisse s'échapper au bout d'une seule nuit. Et puis, tu ne comptais pas rester dans la police toute ta vie ?
Enfin, elle l'aurait fait, avant.

C'était bien.
Plutôt amusant, involontairement peut-être, sous ses allures de grand séducteur. Il y avait quelque chose d'assez désuet dans l'art de son manège, sur lequel elle ne parvient pas à mettre le doigt. Une odeur impossible dans son sillage, pas tellement désagréable, juste surprenante - sans laquelle Adele n'aurait peut-être même pas tourné les yeux vers lui, d'ailleurs. Un peu trop sûr de lui, plein manières élégantes; ça n'augurait rien de bon et pourtant. Marcus ? Efficace, endurant. Il avait ce petit quelque chose de magnétique, assez pour envoler une nuit, pas suffisamment pour que c'en soit agaçant. Monsieur s’enorgueillira sans doute de cette victoire facile, l'humilité ne semblait pas être son domaine avant d'avoir gagné, déjà. Mais Adele n'en a cure, tant qu'elle est assez détendue pour traverser la journée. Dans la cuisine, elle trouve son sac, puis un filtre à café. Un stylo au fond l'un pour griffonner un petit mot sur l'autre, ne pas partir comme une voleuse.  
Marius, voilà.
Adele prend la poudre d'escampette, direction un endroit où on sert du café.




Merde, merde, merde, et merde.
Son appartement retourné tout autour d'elle, des vêtements aux tiroirs, en passant par le frigo - c'est quand on a essayé tous les endroits logiques qu'il faut risquer les plus absurdes - pas de sautoir à l'horizon. Plus qu'une seule explication possible, elle a crié victoire aux jeux olympiques du rhabillage trop vite. Pour autre chose, elle laisserait sans doute aller. Mais parmi toutes les babioles sans valeur accrochées à celui-là, il y a sa médaille de baptême, et elle y tient. C'est idiot, d'ailleurs. Elle n'est même pas croyante. C'est le peu d'ancrage qu'elle s'autorise à garder avec la terre ferme, ces derniers temps. Si monsieur est aussi séducteur qu'elle le soupçonne, ce bijou ne tardera pas à se retrouver avec les autres dans la poubelle des objets trouvés. Dans un soupir, Adele jette un regard à sa montre. Pas de transaction avant deux heures, cette nuit. Elle se mord l'intérieur de la lèvre en une hésitation brève. Ignore du mieux qu'elle peut le souk de vêtements autour d'elle, pour prendre sa veste et sortir. Tant pis pour le ridicule - qui sait, si on en croit les comédies romantiques, c'est le début d'une belle histoire.

" Salut " Ou peut-être pas.
Moins engageant que la veille, c'est un visage presque placide qui lui fait face, sur le luxueux porche de son illustre demeure. Il a même l'air assez tendu et elle ne reconnaît pas son regard  seulement elle ne prétend pas vraiment le connaître. Et pour cause. Adele voit poindre dans le dos de monsieur un visage angelot, chevelure blonde et yeux couleur de la mer - la mer du Nord. L'air aussi déstabilisé qu'elle, ce visage complice et partagé des femmes qui se rendent compte de la même embrouille, en même temps. Ah d'accord, carrément. " Euh, excuse-moi de te déranger, c'est que... " Décontenancée, Adele se morcelle d'hésitations. Laisse-le tranquille, ça ne se fait pas. Tu as quand même été éduquée mieux que ça. Et puis, entre décadents, on ne ruine pas le plan de l'autre, c'est la règle. " J'ai oublié mon collier. J'y tiens beaucoup. Ca prendra deux minutes, je crois me souvenir où je l'ai laissé.  "

Et puis zut, à la fin. Il avait qu'à attendre un peu plus de douze heures avant de remettre ça, c'est quoi ces manières.
En plus j'ai laissé un mot. Je lui ai même pas pris de café.
Il peut bien dire que je suis sa cousine, et me rendre mon fichu collier, c'est la moindre des choses.

Adele Croce
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Feel me, Flee me, Fulfill me [Marius] - Dim 24 Déc - 1:46
Marius L. Vitale
sirènes
sirènes


Marius L. Vitale
EFFIGIE : Brendon Urie
BAFOUILLES : 3437
PACTE : 09/04/2017
Feel me, Flee me, Fulfill me [Marius] 703626aesmar

OSSATURE : Trentaine apposée sur la paperasse factice. Belle gueule juvénile mensongère, bête aux six-cent-quatre-vingt-sept années pesant sur la carcasse.
CONTRAT : De trop nombreuses conquêtes éphémères qui se sont fanées, myocarde sel qui fuit l'attachement, âme jouissant de sa pleine liberté.
BESOGNE : Précieuses qui étincèlent de leurs éclats délétères, joaillier aux phalanges habiles ornant les nuques de gemmes. Murmures et secrets glanés ou soufflés, informations échangées, babines fourbes crapahutant à la cité sainte une fois le crépuscule tombé.
ÉCHINE : Fils de l'ondine et des abysses dévorant les souffles. Piranha aux écailles d'un bleu nuit et aux éclats lazuli qui scintillent dans les flots à la manière d'une voûte nocturne.
PRESTIGE : Douce cristalline qui joue entre les doigts, domptée à merveille, branchies striant les flancs peu importe la forme. Doux murmure inné pour séduire les âmes par la fourberie, ainsi qu'une carne qui se referme sous les maux.
GANG : Opportuniste solitaire, grimaçant alors que celle qui se dit reine est évoquée, désolation d'un poisson avisé maître de son échine, détournant le regard des bas fonds dégueulasses.
CREDIT : faust (ava)
Feel me, Flee me, Fulfill me
Adele & Marius

« I wanna see you as you are nown. Every single day that I am living. Painted in flames, a peeling thunder. »
Trouble. Remous vaporeux d'un sommeil aux rêveries surréalistes. Fantasmagories esquissées qui s'évadent, écho lointain de l'écume adulée, images souvenirs manquées, regrettables, palpitant sel quémandant l'abandon de la terre ferme et les jeux feintant l’humanité profondément ennuyeuse. Bête tapie au creux des draps, carcasse dénudée abandonnée par la donzelle de la nuit, minois juvénile effacé par l'aube méditerranéenne, môme délicieuse aux effluves boisées envolées. Bagatelle coutumière. Faim dévorante et délétère qui ne fut cependant pas comblée durant la nuit. Regret amers tandis que la soif éveille, arrache l'emprise de Morphée. Carne asséchée et incendie dévastateur dominant, se fait obsession maladive. Menace du sel qui irrite, s'implante, prolifère à l'esprit. Sirène aux crocs suppliants de se planter pour dévorer le premier souffle venu. Égarée de la veille épargnée par une échine supposée surnaturelle, ne comblant guère le besoin de vermeil et de glaner les années d'un quidam. Idiotie que d'avoir esquiver la traque, entre-coupée par d'autres bas instincts comblés sur un matelas entre deux coups de reins.

Bête qui s'extirpe de l'antre drapée, réflexe d'enfiler les premiers habits venus, à la hâte. Chemise aux plis de la veille, les doigts ne prirent pas la peine de l'ajuster au millimètre. Heures longues et difficiles à lorgner sur les nuques de clients égarés, joailler qui fut débraillé, glacial, se contentant d'une eau claire et maternelle en guise de piètre consolation. Doigts d'ordinaire méticuleux peinant à s'appliquer. Gueule tendue, œil dilaté, l'ambre obscur en virerait presque à l'écarlate. Piranha prêt à se jeter sur la moindre parcelle de viande. Libération qui vint.

Déplacements brefs, favorisant l'efficacité aux manières. La première donzelle isolée au coin d'une ruelle fut prise d'assaut. Fredonnement pernicieux qui s'extirpe des babines, capturent, exercent leur emprise. Tricherie hypnotique, anéantissant l'égo. Blondie fut ramenée dans l'antre, se voyant déjà offrir monts et merveilles. Illusions. Elle quémande déjà son dût qui ne viendrait pas. Seule amusée dans le jeu, gueule carnassière qui n'eut guère envie de s'adonner aux batifolages, à deux doigts de la rupture, instincts de prédation au paroxysme.

Interruption détestable alors que le moment ne fut en aucun cas propice. Bête retenant un feulement, hésitation quand à descendre ouvrir avant l'homicide dégueulasse. Soupir. La porte s'ouvre sur le minois de la veille, au nom déjà envolé dans les affres de patronymes égarés pullulant. Belle gueule qui se fane lui faisant face, teint perdant de son éclat, la faim se marque, creuse les traits. Poisson affamé à nu. La nouvelle venue fut à peine considérée, malgré le fait qu'elle fut d’agréable compagnie, appréciée pour l'acte et la discrétion qui en suivit. Elle fut invitée à entrer dans l'antre opulente d'un signe de tête pour récupérer son dût librement et aller le chercher, sous le regard médusé de la blonde dont la bagatelle fut interrompue. Les babines peinent pourtant à s'ouvrir, tenaillées aiguisées pointées sous les lippes closes, ne prononcent mot.

Idiote. Blondie, dans son caprice pour attirer l'attention et comprendre, laisse un verre d'alcool sombrer sur le sol pour s'éparpiller en éclats. Plante de pied fragile et déjà dénudée qui s'y égare par mégarde. Vermeil. Effluves ferreuses à peine perceptibles et pourtant ce fut trop. Fragrance hypnotique, ivresse naissante. Manque de contrôle qui frisait l'amateurisme. Gueule affamée qui bondit sur la proie et y plante ses crocs, pompent le flux de son myocarde fragile avec gloutonnerie, alors qu'elle se laisse dévorer, conditionnée à y prouver un quelconque plaisir. Bête oubliant la présence de l'autre qui ne tarderait pas à revenir, presque certain que son nom commençait par un A.
(c) DΛNDELION
Marius L. Vitale
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Feel me, Flee me, Fulfill me [Marius] - Mer 27 Déc - 23:13
Adele Croce
lycans
lycans


Adele Croce
EFFIGIE : Saoirse Ronan
BAFOUILLES : 1246
PACTE : 30/11/2017
OSSATURE : 28 ans
CONTRAT : Célibataire, mariée à son métier, indisponibilité temporaire pour descente dans le tunnel de la drogue. C'est Alice au pays des merveilles avec des flingues.
BESOGNE : Dealer/Rabatteur (Agent du GOA infiltré)
FABLE : Adele sait tout ce qu'il y a à savoir des meutes et comment les éviter. Elle a de faibles notions sur l'existence des sorciers. Renifle et fuit les suceurs de sang avec efficacité. Des sirènes ? Faut quand même pas exagérer.
ÉCHINE : Wolfman (la version originale, bien entendu. Rien ne vaut les classiques)
PRESTIGE : Faiblarde pour les alphas, Hulk pour les humains. L'odorat d'une femme enceinte et la médaille d'or au quatre cents mètres haie. Au bas de l'alphabet grec et de la chaîne alimentaire, Adele n'est pas plus épaisse qu'un gros chien (bon d'accord, un très gros chien) Poule pondeuse pour sa race, c'est sympa les omegas. T'as raté quelques pages de l'histoire du féminisme, Dame Nature.
GANG : Nostro Regno. Tant qu'on gagne, on joue.
CREDIT : ava by me / sign by lazare

.Feel me, Flee me, Fulfill me.



" ... Merci "

Murmure bas, contrit, tâchant de ne relever ni le visage étrangement difforme de sa conquête, ni l'autre plus estomaqué de l'égérie dans son dos. Ils sont toujours plus laids que dans nos souvenirs. A la hâte, Adele se faufile entre l'encadrement de la porte et la silhouette qui s'y tient, un peu vexée malgré elle d'un tel accueil. Comme si le record de vitesse ne suffisait pas, il fallait y ajouter le malaise d'un profond mutisme - qu'elle ne pense pas avoir mérité, sinon pour cette intrusion éhontée, qu'il serait décent de regretter. Adele se connaît, assez pour se savoir de celles qui ne suscitent aucune insatisfaction d'ordinaire, et cet accueil glacial effrite moins sa confiance en elle, qu'il ne la fait douter de ses goûts à lui. Remplacée par une blonde fadasse et inodore, accueillie sans la moindre nostalgie pour la nuit dernière. Tu ne sais pas ce qui est bon.

Bien sûr il y a des tas d'autres explications, que dans son ego bafoué elle se refuse à considérer. Alors, pour ne pas échauffer des humeurs déjà bien contrariées de sa présence, c'est sans mot dire qu'elle s'évade dans les escaliers, à la recherche de l'objet de ses désirs. Parvenue dans la chambre, elle inspecte son côté de la couche de fond en comble, touche enfin des doigts le malicieux, glissé sous le bois du lit dans un instant d'égarement, de précipitation ou d'abandon - un peu les trois à la fois. Agenouillée au sol, elle le ramasse, le remet à sa place, à sa nuque, dans un soupir contenu d'intime soulagement. En bas, un bruit de vaisselle brisée l'interpelle, lui fait penser qu'elle a peut-être interrompu plus important qu'un homme volage et sa mille et unième conquête. Scène de ménage et petite amie bafouée ? Elle n'est plus certaine de lui avoir demandé s'il en avait une. Les salauds profitent aux désirs, voilà un peu trop longtemps qu'elle ne s'encombre plus de ce genre d’obstacles. Tu devrais y songer, à l'avenir. se morigène la jolie rousse, dans une moue contrite. Fusse t'il pour ton propre confort, pour t'épargner ce genre de soirée pitoyable.

Seulement, dans les déboires communs du vaudeville dans laquelle Adele vient de s'embarquer bien malgré elle, une flagrance moins badine s'élève, du rez-de-chaussée à ses narines lupesques. Rouille acide, tiédeur rouge, le fumet excite ses sens comme la sirène envoûtait tantôt la belle errante. C'est son instinct de flic qui lui répond, l'oblige à sortir de la chambre plus vite, descendre les escaliers plus fort. Si de loin, ses yeux pourraient croire à l'embrassade passionnée que recevrait une nuque offerte, l'odorat ne trompe pas - c'est le sang qui embaume maintenant toute la pièce, celui d'une carotide, cette rougeur soutenue, semblable à de la peinture, éclaircie par l'oxygène qu'elle charrie à saturation. Impossible. est le mot qui fuse à son esprit, quand déjà ses jambes s'emballent, vers la victime et son funeste bourreau. Elle n'aurait jamais approché un vampire sans le sentir, encore moins l'y laisser pénétrer sans un profond sentiment de rejet. Races semblables à deux pôles identiques d'un seul aimant, qui n'éprouvent l'une pour l'autre que révulsion perpétuelle, sentence de dégoût éternelle.

Incapable de comprendre, ça ne l'empêche pas de réagir, Adele. Et sans chercher la métaphysique de cette étrange mascarade, elle a déjà attrapée l'épaule de l'assaillant, d'une pogne violente.

Le visage qui se tourne aussitôt vers elle la choque, à l'en faire réprimer un pas de recul. Déformé par un mal inconnu, la gorge sciée en des traits droits, béances ouvertes par la nuque qui se tord vers un nouveau système respiratoire. Les crocs allongés, blanc des yeux avalé dans le néant, la peau luisante - comme de la chair de poisson, elle songe, absurde, dans un éclair incrédule. Prompte à réagir malgré tout, Adele profite de sa prise pour jeter la bête au loin, l'envoyer dans une puissance brute s'écraser contre les marches qui les surplombent. Embarquée d'une adrénaline en flèche, elle attrape aussitôt le bras de la belle assaillie pour la tirer hors de là, peu encline à rester ici comparer ses forces à celle de la créature inconnue. Jeune et loin de surestimer les dangers ancestraux de ce monde, Adele combat ses instincts de lutte, sa faim de goûter cette nouvelle chair, sa soif de sang; opte pour la fuite sans un trait d'hésitation.

" Qu'est ce que tu as fait ? " voilà qu'elle rugit, la victime. D'une voix stridente, débarrassée de conscience humaine. Visage aussi grossier que celui de son agresseur - elle a les traits déformés par une haine purulente, le minois tordu de convoitise. Ses si jolis yeux bleus ne renvoient qu'une hargne laide, sa bouche pulpeuse retroussée sur des dents claquant l'air avec fureur. " Il est à moi ! LAISSE-MOI i ! "
- Mais non ! elle se défend, Adele, dans un couinement incrédule, face à tant de bêtise. Dans une inattention inhérente à l'incompréhension, se voit lacérer le visage par les serres de la furie, incontrôlable. A bout de patience, Adele esquive une nouvelle attaque d'un mouvement vif, s'empare du bras jeté sur elle pour tenter de maîtriser son assaillante.

Sans savoir comment traîner l'hystérique loin de la bête et de son antre sans lui briser un membre, elle n'a pas le temps d'hésiter, qu'une force monstrueuse la frappe au ventre et m'arrache à son emprise, à lui couper le souffle. Ecrasée plus loin, Adele tousse, crache un filet de sang acide. C'est bien ce que je pensais. Il aurait mieux valu se tirer.

Certaines tombent toujours sur des connards; elle, s'entiche sans arrêt de bestioles des enfers.
Qu'on ne vienne plus se plaindre de jouer de malchance devant elle

Pourtant, l'affront de la douleur est assez pour faire gronder la bête qui sommeille en elle. Appuyée sur ses bras pour recouvrer contenance et souffle, Adele laisse échapper un grognement emprunté aux profondeurs de la terre. Le visage encore humain, à grand peine, se relève vivement sur le démon qui s'approche pour la finir. Corps accroupi, tassé, muscles bandés où elle concentre sa puissance pour bondir. Dès qu'il lève sa garde dans l'attaque, se jette de toute ses forces sur son ventre, en un cri de moins en moins civilisé. Elle sent, sous son frêle épiderme, les cellules grossir et frémir. Ses muscles à fleur de peau, en manque de violence à l'en faire vibrer, et les organes qui se retournent, se réorganisent dans son ventre. Dans son ignorance, sa précipitation, Adele écrase la créature sous ses griffes dans un endroit approximatif. Roule avec lui au sol, sous les cris terrifiés de la furie - non pour la violence à laquelle elle assiste, mais bien la sécurité de l'Horrible qui l'ensorcelle et la domine.

Dans une vrille, la dureté du marbre noble éclate et s'effrite, tout à coup, sous le corps d'Adele. En une gerbe d'eau prodigieuse, elle s'enfonce dans le bassin d'iode pour y couler, encore enroulée dans les membres de son adversaire. Environnement meurtrier, que le sanguinaire apprivoise aussi bien qu'une seconde enveloppe charnelle. Mer d'eau noyant le corps qui mute, oxygène larguée dans une gerbée de bulles quand il la frappe aux côtes.

Adele Croce
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Feel me, Flee me, Fulfill me [Marius] - Dim 14 Jan - 14:03
Marius L. Vitale
sirènes
sirènes


Marius L. Vitale
EFFIGIE : Brendon Urie
BAFOUILLES : 3437
PACTE : 09/04/2017
Feel me, Flee me, Fulfill me [Marius] 703626aesmar

OSSATURE : Trentaine apposée sur la paperasse factice. Belle gueule juvénile mensongère, bête aux six-cent-quatre-vingt-sept années pesant sur la carcasse.
CONTRAT : De trop nombreuses conquêtes éphémères qui se sont fanées, myocarde sel qui fuit l'attachement, âme jouissant de sa pleine liberté.
BESOGNE : Précieuses qui étincèlent de leurs éclats délétères, joaillier aux phalanges habiles ornant les nuques de gemmes. Murmures et secrets glanés ou soufflés, informations échangées, babines fourbes crapahutant à la cité sainte une fois le crépuscule tombé.
ÉCHINE : Fils de l'ondine et des abysses dévorant les souffles. Piranha aux écailles d'un bleu nuit et aux éclats lazuli qui scintillent dans les flots à la manière d'une voûte nocturne.
PRESTIGE : Douce cristalline qui joue entre les doigts, domptée à merveille, branchies striant les flancs peu importe la forme. Doux murmure inné pour séduire les âmes par la fourberie, ainsi qu'une carne qui se referme sous les maux.
GANG : Opportuniste solitaire, grimaçant alors que celle qui se dit reine est évoquée, désolation d'un poisson avisé maître de son échine, détournant le regard des bas fonds dégueulasses.
CREDIT : faust (ava)
Feel me, Flee me, Fulfill me
Adele & Marius

« I wanna see you as you are nown. Every single day that I am living. Painted in flames, a peeling thunder. »
Vitalité. Myocarde humanoïde faiblissant sous les crocs, dérobé de son précieux vermeil dégueulant aux babines de l'affamé. Les paluches de blondie s'égarent pourtant, étreignent plutôt que repousser, lippes libérant un râle qui en fut presque ridicule, à peine enregistré durant la frénésie. L'incendie s’apaise, le teint se ravive. Ferraille bienfaitrice malgré la parcimonie obligatoire. Voilà que l'autre débarque, furie qui arrache avec fermeté, babines parées de leur méfait n'ayant guère le temps de répliquer un quelconque feulement, piranha épousant déjà les marches anguleuses en un vol plané qui fut incontestablement remarquable, régit par une poigne qui n'eut définitivement rien d'humaine.

Semblant de conscience reprenant le fil, bête à l'égo entravé et aux crocs frustrés. L'ivresse sanguine demeure, rend l'échine agressive, se relevant malgré la douleur vive qui marque les côtes, tandis que Blondie joue les chevalières servantes, définitivement égarée dans les relents vaporeux d'une hypnose intrusive qui lui grille ses instincts de survie. L'autre gamine est observée, étudiée une seconde. Neutralisation défensive, objectif de la mission visant à assommer l'autre bête planquée sous ses airs de mioches juvéniles. L’offensive ne fut jamais pour le plaisir, poisson diplomate, esquivant au mieux les jeux de crocs et de griffes au profit d'une fourberie et autres méthodes nettement plus passives.

Les babines se dressent, feulent en dévoilant les aiguisées encore rougies. Difficulté de frapper avant qu'elle ne dégaine les crocs mortifères, venin fourbe et poison au creux des gencives. Éviter qu'elle ne mute. Viser l'arrière du crâne, de quoi la sonner, voir lui murmurer quelques fredonnements tout aussi intrusif qu'à blondie pour qu'elle se laisse berner. Pas le temps, voilà qu'elle bondit, bête hargneuse et agaçante, profitant des vrilles et autres tonneaux dignes d'un combat de mioches pour viser l'antre aqueuse qui marquerait l'avantage, terrain inné. Elle s'y laisserait presque tomber, plongeant dans les eaux salines.

L'air s'échappe, est abandonné au profit de branchies qui s'ouvrent sous une chemise détrempée, déchirée en son dos par l'ébauche d'une nageoire dorsale épineuse qui perce. Quelques écailles nocturnes et aiguisées s'en mêlent, perlent durant l'offensive en parant mollets et avant-bras, prolifèrent de manière exponentielle sur les jambes en une grimace qui en dit long, martyr de la carne qui bout, retrouvant sa silhouette primaire, quitte à y perdre au change si elle parvint à expulser la carcasse du bassin. Ce furent des paluches palmées aux griffes acérées qui la retint captive dans les eaux troubles, cherchant les premier signes d'une noyade, écailles de la teinte de la nuit, encerclant ses jambes.

Instant vaporeux où la conscience se perd guetté, empoignant la supposée lupine par le tissus de son haut pour la ramener en surface, histoire qu'elle retrouve son air vitale. Phalanges esquissant le tracé de sa trachée, dénichant l'onde qu'elle eut ingurgité pour l'extirper en une maitrise habile. « Fou l'camp. Planque ce bordel et oublie. » Syllabes sifflées en direction de blondie campant toujours, furibonde du manque d'attention, qu'elle courbe l'échine et rentre en un domicile avant de changer d'avis. Elle eut de la chance dans son malheur, préférant ne pas l'avoir dans les pattes avec un cabot à gérer. Résolution détestable malgré la faim, bien qu'amoindrie. Les mirettes à la teinte sanguine retrouvent la donzelle en A, s'y ancrent. « J'suis pas vraiment pour le meurtre de bestioles et j'suis plutôt du genre à discuter plutôt que mordre, m'force pas noyer ton beau minois. » Tensions déjà bien assez risible avec l'Opus Dei et ses traques malheureuses que pour en rajouter une couche.
(c) DΛNDELION
Marius L. Vitale
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Feel me, Flee me, Fulfill me [Marius] - Jeu 18 Jan - 13:14
Adele Croce
lycans
lycans


Adele Croce
EFFIGIE : Saoirse Ronan
BAFOUILLES : 1246
PACTE : 30/11/2017
OSSATURE : 28 ans
CONTRAT : Célibataire, mariée à son métier, indisponibilité temporaire pour descente dans le tunnel de la drogue. C'est Alice au pays des merveilles avec des flingues.
BESOGNE : Dealer/Rabatteur (Agent du GOA infiltré)
FABLE : Adele sait tout ce qu'il y a à savoir des meutes et comment les éviter. Elle a de faibles notions sur l'existence des sorciers. Renifle et fuit les suceurs de sang avec efficacité. Des sirènes ? Faut quand même pas exagérer.
ÉCHINE : Wolfman (la version originale, bien entendu. Rien ne vaut les classiques)
PRESTIGE : Faiblarde pour les alphas, Hulk pour les humains. L'odorat d'une femme enceinte et la médaille d'or au quatre cents mètres haie. Au bas de l'alphabet grec et de la chaîne alimentaire, Adele n'est pas plus épaisse qu'un gros chien (bon d'accord, un très gros chien) Poule pondeuse pour sa race, c'est sympa les omegas. T'as raté quelques pages de l'histoire du féminisme, Dame Nature.
GANG : Nostro Regno. Tant qu'on gagne, on joue.
CREDIT : ava by me / sign by lazare

.Feel me, Flee me, Fulfill me.



Un capharnaüm muet de sensations invraisemblables secoue le corps d'Adele, dans le flottement d'une gravité hydrique, abstraite.

Prunelles brûlées par le sel réfugiées derrière ses paupières closes, elle frappe à l'aveugle dans les chairs collées contre elle, comme dans un ralenti de cinéma. L'air que ses poumons expulsent sans pouvoir en glaner en retour vrille ses jambes de caresses légères, bulles en pleine course vers une surface dont on lui interdit l'absolu soulagement elle-même. Et sous son épiderme affolé en poignes vaines, les prises se font glissantes et rugueuses, comme une pierre visqueuse dans la prise maladroite de ses doigts aveugles. Mais par dessus tout, c'est sous la surface de ses chairs que les sensations s'affolent, en des signaux tortueux, tous intenses, tous atroces. Plus que ses poumons rétractés par l'air qui lui manque ou son cœur affolé comme un dément dans sa cage sans pression et sans air, les muscles et les os la flinguent, de brisures et de boursouflures, craquements mutationnels intolérables. Un grondement des profondeurs résonne entre ses côtes, à faire vibrer la surface même, si elle ne se trouvait pas déjà tellement secouée par la bataille prenant cours dans ses eaux. Dans une confusion violente et totale, Adele se sent tractée vers la surface, sans avoir œuvré une seconde en ce sens ni vraiment saisi le comment de son ascension.

Son visage gagne l'air, pourtant c'est encore la noyade qui s'empare de ses alvéoles respiratoires. La bouche ouverte à glaner désespérément l'oxygène quand elle ne fait que se noyer d'avantage à l'intérieur d'elle même, de toute l'eau gorgée dans son système qu'elle y repousse plus loin encore. Adele sent une prise lui tordre la gorge, et la rafle d'une eau brûlante de sel remonter le courant dans l'autre sens, que sa bouche expulse en un spasme brutal. Une toux affolée secoue son corps, misérable et bien peu reconnaissante, à ce qu'elle croit être un sauvetage involontaire dans une strangulation de circonstance. Les poumons se gorgent d'un air nouveau, dans le soulagement partiel et immense, de l'une de ses souffrances internes terrassée par la bonté de l'autre. Et cet air retrouvé s'en expulse aussitôt dans un caprice ingrat, dans un hurlement étouffé par sa terreur, sa stupéfaction; dès qu'ayant un peu cessé de la brûler, ses yeux s'ouvrent sur la vision de cauchemar dans laquelle son corps est épris en étreinte. Gueule monstrueuse sortie des livres de conte, que cette mâchoire carnassière supplantant un dessin aquatique, branchies palpitant l'air en dégueulasses excroissances et pupilles injectées de sang.

La terreur se mélange à la rage, l'horreur au désarroi, cocktail Molotov affectif à faire péter les fondations de ses gènes. L'humain cède, pour de bon.

Elle entend les os craquer, les muscles se gonfler et sa mâchoire se déboîter plus que les ordres placides de son adversaire désigné. Battant les jambes dans le flottement sans pesanteur de leurs corps, Adele s'ebroue et se débat en quête d'une surface plus clémente, un feulement violent lui transperçant les babines. La pauvrette n'a ni l'heur de se réjouir du sauvetage de sa donzelle, ni même vraiment celui de considérer le sien. Transpercée de souffrances atroces, elle mute, Adele; vers  cette semi-perte de son humanité, mutation incomplète et mal assumée de sa condition débile. Le glabro prend forme à ses mâchoires qui s'épaississent, autour de crocs bientôt si imposant que ses lèvres ne peuvent plus les contenir. Le visage se fait anguleux entre l'Homme et l'animal, mains et pieds se crochètent dans la cassure insoutenable des phallanges; petits os de pierre transperçant ses chairs pour s'en faire des excroissances de griffes mortelles. Tout ça, elle le subit, Adele - ça autant que son humeur nouvelle, meurtrière et furieuse, ce besoin de faire gicler le sang pour la seule satisfaction d'une violence arrachée aux entrailles de la terre.

Monstre contre monstre, deux hybrides mal dégrossis dans une étreinte sensuelle et horrible, rugissements terribles en écho aux cris stridents des aquatiques.
Menu Terre et Mer au buffet de leurs damnations.

" LACHE-MOI! " hurle Adele dans un rugissement féroce, réponse bestiale et sans appel à une diplomatie moins inhumaine. Toutes griffes dehors, sa patte de main déchire l'abdomen qui la retient d'une lacération puissante, à faire exploser des volutes de rouge et de rouille dans l'eau translucide. Profite des bras qui se relâchent pour se débattre furieusement à la recherche de liberté, un coude envoyé dans le visage qui la domine d'une frappe abrupte. Ses entraves relâchées, la bête humaine se retourne d'un geste vif et nage à contre sens, vers les bords dont il a eu la cruauté de la tenir éloignée.

Un bras semi humain s'élance, la patte crochue frappe le marbre avec une puissance à faire résonner la pierre noble. Qui se fend sous le poids de son assaut, ancre ses griffes monstrueuses en une prise solide. Elle tire sur son bras, Adele, sa gueule à demie ravalée par la louve lâchant des halètements dont la voix semble prendre écho dans les rugissements sauvages. Comme une caisse de résonnance, qui perce et explose en cri dans la baraque quand elle sent une prise lui encercler à nouveau les côtes. Au bord de la rupture de conscience, l'esprit affolé à des envies sanguinaires, Adele se retourne vers le monstre aquatique à s'en déboîter l'épaule, la mâchoire claquant l'air. Fébrile, trempée et en mauvaise posture, elle se bat encore, la bête, à remuer l'eau dans laquelle son corps se défend de barbotter encore. Bras tordu en arrière pour ne pas perdre ce qui la maintient en surface. Au plus proche de son visage, si proche qu'elle sent son souffle de poissecaille gâtée agiter les traits lupins et hideux du sien, elle voit la gueule s'ouvrir. Pour chanter ou pour mordre, Adele ne prend pas la peine d'y réfléchir. Sa main libre se niche sous la mandibule, qu'elle aggripe entre le pouce er l'index d'une poigne de fer. La pousse en arrière pour l'obliger à la garder fermer, mâchoire scellée avec force; quitte à lui tordre la nuque. Elle profite de se posture pour tenter le repousser de toutes ses forces au plus loin d'elle.


Adele Croce
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Feel me, Flee me, Fulfill me [Marius] - Lun 29 Jan - 12:48
Marius L. Vitale
sirènes
sirènes


Marius L. Vitale
EFFIGIE : Brendon Urie
BAFOUILLES : 3437
PACTE : 09/04/2017
Feel me, Flee me, Fulfill me [Marius] 703626aesmar

OSSATURE : Trentaine apposée sur la paperasse factice. Belle gueule juvénile mensongère, bête aux six-cent-quatre-vingt-sept années pesant sur la carcasse.
CONTRAT : De trop nombreuses conquêtes éphémères qui se sont fanées, myocarde sel qui fuit l'attachement, âme jouissant de sa pleine liberté.
BESOGNE : Précieuses qui étincèlent de leurs éclats délétères, joaillier aux phalanges habiles ornant les nuques de gemmes. Murmures et secrets glanés ou soufflés, informations échangées, babines fourbes crapahutant à la cité sainte une fois le crépuscule tombé.
ÉCHINE : Fils de l'ondine et des abysses dévorant les souffles. Piranha aux écailles d'un bleu nuit et aux éclats lazuli qui scintillent dans les flots à la manière d'une voûte nocturne.
PRESTIGE : Douce cristalline qui joue entre les doigts, domptée à merveille, branchies striant les flancs peu importe la forme. Doux murmure inné pour séduire les âmes par la fourberie, ainsi qu'une carne qui se referme sous les maux.
GANG : Opportuniste solitaire, grimaçant alors que celle qui se dit reine est évoquée, désolation d'un poisson avisé maître de son échine, détournant le regard des bas fonds dégueulasses.
CREDIT : faust (ava)
Feel me, Flee me, Fulfill me
Adele & Marius

« I wanna see you as you are nown. Every single day that I am living. Painted in flames, a peeling thunder. »
Bonne foi. Tenter d'apposer une trêve en ce chaos sans nom qui en devint ridicule. Piranha préférant esquiver les combats de bêtes, devenu moins impulsif avec le poids des siècles pesant sur la carcasse, préférant tirer ses avantages de toute autre manière, d'avantage du genre à ramasser les bestioles boiteuses et trainant dans le caniveau, se fichant éperdument de l'appartenance à une race qui put être terriblement méprisable. Violence physique qui ne fut que trop rarement l'option, opérée dans le but unique d'une défense. Idiote qui semblait vouloir jouer les fortes têtes en un terrain où elle perdit inévitablement l'avantage. Donzelle orgueilleuse qui voulut le dernier mot, à croire qu'il fut doué pour les attirer. Agaçante, peinant à saisir le pourquoi d'une hostilité tranchante pour quelques pauvres gorgées vermeilles, a moins qu'elle ne fut tenue en laisse par un Opus Dei devenu trop crasseux, bien qu'il n'y eut pas le moindre souvenir d'un sceau apposé sur son épiderme.

Détestable que de la voir entamer l'ébauche d'une mutation, voir s'esquisser la gueule aux crocs délétères. Fais chier. Règle de base désormais ancrée que de ne jamais rapporter un cabots en chaleur, peu importe le minois arboré. Grimace, plainte étouffé tandis que les griffes se plantent, douloureuses, libèrent le vermeille sous le sel mordant, parant l'onde translucide d'un rosé à la fragrance iodée, plaie agrémentant la soif qui ne fut qu'en piètre partie apaisée.

Elle réitère, chien hostile dont il fallut tenir éloigner les crocs, capable d'imposer son poison pernicieux par caprice, scellant les lèvres. Elle fut affublée d'un regard dédaigneux, nageoire caudale aux écailles aiguisées s'en mêlant, cherchant à la repousser tant bien que mal en vain. L'onde se révéla d'avantage alliée, remous tempétueux qui n'eut rien à faire dans une vulgaire et pathétique piscine, trouvant une solution alternative pour qu'elle lâche prise. Cristalline maternelle envers son môme, piège la chienne en ses tentacules qui eurent l'image d'un tombeau, ne laissant que sa tête à l'air libre. Effort pénible pour l'emprisonner et la maintenir en place, épuisé par la faim mordante et la plaie qui dégueule toujours, bien qu'en voie de guérison, regrettant soudainement d'avoir fait filer blondie. Le souffle manque, trahissant la faiblesse de façon détestable qui ne permettrait guère de tenir l'entrave aqueuse durant des heures.

« Ça suffit. » Fermeté sèche et glaciale, la soutenant avec fermeté d'un regard aux iris sanguines. Bête imposant la fin, soulagé qu'elle fut tombée à l'eau plutôt que restée sur la terre ferme. « Tu es ridicule à t'obstiner. » Les syllabes sont sifflées, à la manière d'un adulte réprimandant un mioche qui voulut n'en faire qu'à sa tête. Elle fut en réalité aussi dégueulasse et affamée de rouge, en une frénésie qui fit presque écho à celle concernant l'hémoglobine de blondie. Manque de maitrise collectif. « Je n'ai pas envie de me battre. » Le ton demeure ferme, ne la libérant pourtant pas de l'emprise aqueuse, loin d'être suicidaire au vu de son irritabilité engageant sa mutation lupine, bien décidé à attendre qu'elle ravale son hostilité, espérant secrètement pouvoir tenir jusque là.  
(c) DΛNDELION
Marius L. Vitale
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Feel me, Flee me, Fulfill me [Marius] - Mar 30 Jan - 11:27
Adele Croce
lycans
lycans


Adele Croce
EFFIGIE : Saoirse Ronan
BAFOUILLES : 1246
PACTE : 30/11/2017
OSSATURE : 28 ans
CONTRAT : Célibataire, mariée à son métier, indisponibilité temporaire pour descente dans le tunnel de la drogue. C'est Alice au pays des merveilles avec des flingues.
BESOGNE : Dealer/Rabatteur (Agent du GOA infiltré)
FABLE : Adele sait tout ce qu'il y a à savoir des meutes et comment les éviter. Elle a de faibles notions sur l'existence des sorciers. Renifle et fuit les suceurs de sang avec efficacité. Des sirènes ? Faut quand même pas exagérer.
ÉCHINE : Wolfman (la version originale, bien entendu. Rien ne vaut les classiques)
PRESTIGE : Faiblarde pour les alphas, Hulk pour les humains. L'odorat d'une femme enceinte et la médaille d'or au quatre cents mètres haie. Au bas de l'alphabet grec et de la chaîne alimentaire, Adele n'est pas plus épaisse qu'un gros chien (bon d'accord, un très gros chien) Poule pondeuse pour sa race, c'est sympa les omegas. T'as raté quelques pages de l'histoire du féminisme, Dame Nature.
GANG : Nostro Regno. Tant qu'on gagne, on joue.
CREDIT : ava by me / sign by lazare

.Feel me, Flee me, Fulfill me.



C'est l'histoire du python qui se resserre. Et plus tu te bats, plus il se serre.
Seulement la force contraire n'est pas si faiblarde, et tu devrais prendre garde à ne pas voir tes bras éclatés comme un serpent de pierre.
A bout de fibres à tendre encore.


Il fatigue, Adele le sent. Les prises qui ne manquent jamais de rattraper, maîtriser ses mouvements sont plus incertaines; l'autorité risible et inaudible sur son visage fendue des prix d'un effort constant. La blessure, la faim dévorante, en déduirait son cerveau s'il était en état de déduire. Mais tout le sang fut envoyé dans des organes moins abstracteurs, dans les mécanismes de combat et de fuite charriés en masse par son adrénaline. Désoxygéné à mesure que les remous affluent sur son visage, entrecoupent ses inspirations d'une eau brûlante d'iode, elle n'en ressent plus que les éclairs tortueux de l'épuisement. Cette douleur en poignards constants dans sa cage et dans ses membres, les vertiges d'une inconscience qui la menace à force de n'avoir assez d'air pour vivre. Son être maladroit dans sa mutation, à ne plus gérer les extensions monstrueuses de son corps, provoque de telles vagues de sa puissance aberrante qu'elle lutte contre elle-même autant qu'elle le combat lui, à s'envoyer le liquide devenu mortel plein les voies respiratoires.

Elle sent la fin, Adele. La rupture fragile d'un équilibre de leurs forces et de leurs faiblesses, la victoire si proche de la défaite qu'à s'entêter ainsi plus aucun ne sortira vivant de cette bataille. Un grognement assassin répond pourtant à ses nouvelles invectives, refus constant et sauvage de céder le moindre terrain d'un monstre à l'autre. Ni par orgueil, ni par obstination - mais par prudence. Dans ces derniers rais de lumière d'une conscience qui cède à son animal, la conscience de l'homme qui lui parle. Un tueur, pour qui le plus petit répit est un avantage; une engeance à qui il serait stupide de laisser la moindre seconde pour réfléchir : c'est une seconde qu'il utiliserait à comprendre comment se débarrasser d'elle. Alors elle l'accule, Adele; autant qu'elle recule dans ses derniers retranchements. Malgré la fatigue et la douleur, enserrée contre lui dans cette étreinte où elle se débat à chaque mouvement, de toutes ses forces amaigries par l'air qui lui manque.

Un régime de la terreur, dont elle use avant qu'il ne se rompe. Une dernière débâcle ouvre le bras de son adversaire, garde levée sur laquelle elle se jette pour enserrer les siens autour de ses épaules, dans un bond à la violence ralentie par les eaux. Le mouvement les entraîne une seconde par le fond, une seconde suffisante à manquer de la faire s'évanouir, se noyer. Mais elle tient bon, Adele, happe l'air insuffisant sitôt émergés à la surface pour le claquer entre ses dents juste à côté de l'oreille écailleuse du monstre aquatique entre ses bras.

" Laisse-moi sortir. elle ronfle d'une voix caverneuse., menaçante. Usant la dernière arme à laquelle elle se refusait jusqu'à lors, par altruisme et par prudence. Dans ce réflexe idiot et primal, à ne pas vouloir attenter à la vie d'un autre, fusse t'il un connard doublé d'un tueur.  Laisse-moi sortir ou je te jure que je te mords assez pour être sûre que tu te noies avec moi. "

Le murmure marmonne, le souffle est court, mélodie haineuse cristallisée pourtant d'une accalmie frémissante. Son étreinte se relâche de quelques millimètres, la tension baisse sans que ne ternisse la vigilance, signe une reddition passagère, symbolique. Voyant que l'autre n'use pas du répit micrométrique pour reprendre l'avantage, Adele écarte lentement les bras, quitte le combat dans un battement de jambes.
Suivie de près par le monstre, elle arrache à ses forces noyées un retour vers la terre ferme, d'une lenteur à la pousser sur la brèche du désespoir. Enfin son bras regagne le marbre riche, la solidité providentielle. A bout de forces, Adele se hisse à la surface et s'y laisse choir, à tousser ses quantités invraisemblables d'eau de mer pour récupérer une respiration qui ne soit plus que de risibles filets d'air.

" Merde. Merde. " geint Adele, grogne Adele, quand l'urgence laisse place à la latence, dans cette seconde horrifiée de réalisation, d'abstraction de tout ce qui lui est arrivé. est-ce qu'il existe un homme dans cette foutue ville qui ne soit ni un criminel notoire ni un taré congénital ? Roulant sur le ventre, mains et pattes griffues récupèrent un ancrage sur le marbre pour soulever son corps dans une posture animal,
un grondement de caverne. Le thorax soulevé comme un navire dans la houle,
par l'épuisement et la rage, sa mâchoire monstrueuse écumant des filets d'eau et de bave au sol. Dans un réflexe vif, Adele claque l'air d'un rugissement monstrueux dès que la créature fait mine de bouger dans son aquarium, chaque trémolo de gorge menaçant sa vie s'il fait mine de sortir.

" Toi, tu restes dans ton bocal, Ted Bundy. intime t'elle dans un dernier refuge de prudence, les muscles frémissants de violence, le regard pointé avec haine sur l'eau de mer où il surnage. Chaque monstre dans son milieu naturel se faisant face dans un nouvel équilibre de terreur, les poils hérissés de virulence répondant aux écailles coulant de dédain. On a pas fini de s'affronter, toi et moi. Et je commence à avoir faim
Elle était droguée, cette fille. Ou... hypnotisée, ou que sais-je. Pas vrai ? elle crache, Adele, d'une voix d'outre tombe, une voix où le dégoût se confronte avec la fatigue et la bestialité, dans un cocktail horrible. Dégoût de lui, dégoût d'elle même. Dégoût des réminiscences d'ébats et de pénétration, de ce qu'elle a fait à cet homme et ce qu'il lui a fait elle avant de se changer en monstres. Ca coûte combien, ça dis-moi ? Cinq, dix ans de psychothérapie ? Quoi, t'es tellement pas capable de porter tes couilles que tu peux pas tuer une gonzesse dans l'affrontement physique ? Tu trouves ça trop salissant de les laisser se défendre ou c'est parce que t'as peur pour tes saladiers en cristal ? Il paraît que la première étape du deuil c'est la colère.
Voyant qu'il ouvre la bouche pour répondre, Adele l'interrompt aussitôt d'une injure bien consciente, une colère très humaine. Oh ta gueule! "

Elle n'a pas envie de l'entendre. Elle l'a déjà entendu.
Tu n'as rien inventé. Tu as le visage du riche pour le pauvre, du raciste pour le noir, du bourreau pour la victime. Ce dédain, cette médiocrité confondante avec laquelle on rassure ses actes dans l'infériorité de ceux qui les subissent. T'es un pauvre type. T'es un connard de psychopathe et j'ai déjà vu trente connard de psychopathes avant de te rencontrer toi. T'es parfaitement ritualisé, complètement méthodique, j'en déduis que c'est pas la première fois. Combien de filles, espèce de timbré ? Dix, vingt, trente ?
Alors garde tes arguments pour l'expert psychiatrique. Parce qu'il y aura que la folie pour espérer de te sauver quand je t'enverrai couler le reste de tes misérables années en taule. A moins que je te bute moi-même, pour ce que la justice fait aujourd'hui des horreurs misogynes dans ton genre... A moins que je t'éviscère par impuissance, que je saute sur l'occasion et te massacre à défaut de pouvoir le crever,
lui.

" C'est courant ? se rétracte Adele, sans rien admettre de ses desseins, ne surtout pas laisser paraître la plaque de flic derrière le plastron de monstre.
T'es vraiment tombé sur la mauvaise personne. Tu es le fruit d'une expérience génétique qui a mal tourné; ou il y en a d'autres comme toi ? "

Adele Croce
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