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Terminé ► Le sacrifice ordinaire [Jacopo]

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Terminé ► Le sacrifice ordinaire [Jacopo] - Ven 2 Fév - 16:59
Adele Croce
lycans
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Adele Croce
EFFIGIE : Saoirse Ronan
BAFOUILLES : 1246
PACTE : 30/11/2017
OSSATURE : 28 ans
CONTRAT : Célibataire, mariée à son métier, indisponibilité temporaire pour descente dans le tunnel de la drogue. C'est Alice au pays des merveilles avec des flingues.
BESOGNE : Dealer/Rabatteur (Agent du GOA infiltré)
FABLE : Adele sait tout ce qu'il y a à savoir des meutes et comment les éviter. Elle a de faibles notions sur l'existence des sorciers. Renifle et fuit les suceurs de sang avec efficacité. Des sirènes ? Faut quand même pas exagérer.
ÉCHINE : Wolfman (la version originale, bien entendu. Rien ne vaut les classiques)
PRESTIGE : Faiblarde pour les alphas, Hulk pour les humains. L'odorat d'une femme enceinte et la médaille d'or au quatre cents mètres haie. Au bas de l'alphabet grec et de la chaîne alimentaire, Adele n'est pas plus épaisse qu'un gros chien (bon d'accord, un très gros chien) Poule pondeuse pour sa race, c'est sympa les omegas. T'as raté quelques pages de l'histoire du féminisme, Dame Nature.
GANG : Nostro Regno. Tant qu'on gagne, on joue.
CREDIT : ava by me / sign by lazare

.Le sacrifice ordinaire.








Jacopo ne dit mot, se contente d'ouvrir son corps pour l'attirer contre lui dans une étreinte protectrice; dans la chaleur d'un cocon bref et réconfortant, mordoré de quelques fils tendus d'embarras entre les mailles de tiédeur. Eloise s'arrache un sourire, un sourire de défense pour masquer la gêne, une habitude idiote puisqu'il se noie dans un pectoral, à l'abri du regard de son mentor. Et cette phrase ronronnée par-dessus son dos, de ces notes graves  avec lesquelles les pères endorment leurs enfants, sans la langue maternelle qu'utilisait le sien pour elle. Don't you worry, child. Everything is gonna be alright.

Elle se tend un peu, Eloise, sans pourtant vraiment le vouloir; sur les secondes qui s'éternisent et la démangeaison interne dont elle ne se débarrasse pas à l'idée des marques de tendresse. Sur un battement de coeur raté, suivi d'une étreinte d'angoisse à son myocarde qu'elle connaît par coeur.  Quelque chose qui s'est rompu il y a longtemps en elle, sa foi ou son innocence, qui dont la section a fait gerber des réserves, comme le sang à des artères tranchées. Fait naître une incapacité fondamentale à accepter la douleur sans qu'au moins une fibre de son être ne s'en débatte. C'était déjà un sujet de conflit avec Aimé; que cette bulle inexorablement dressée autour d'elle quand ça n'allait pas, dont il était exclus autant que les autres. Cette réserve maladive, cette politesse restreinte, dont elle faisait preuve dans la douleur avec son fiancé comme avec le reste du monde.

Adele caresse pourtant les autres, et de ses doigts et de sa langue, et du reste de son corps sans la moindre réserve. Et ça ne la rend pas moins distante, moins hermétique à toute forme de proximité. Elle y songe, brièvement; dans la tiédeur d'un silence, le repos de sa joue sur la houle lente d'une poitrine, le rythme régulier d'un autre coeur que le sien. Repense aux anxiolytiques qu'elle devait prendre les premières semaines pour tenir son mensonge et donner le change, aux réflexes tactiles et mutins devenus parfaitement naturels. Elle pense aux joints qu'elle a pris l'habitude d'allumer devant un film et aux verres en mauvaise compagnie, à ces petites choses qui n'ont encore fait de mal à personne mais continuent de l'éloigner d'elle-même, inexorablement. A l'incertitude du point de non retour, qui demeurera jusqu'à ce qu'elle ait abandonné son masque.

Et Adele y songe. A accélérer le souffle, faire battre le coeur plus irrégulièrement. Casser la gêne qu'elle n'ose pas dire dans des audaces beaucoup moins gênantes. Dans ses nouveaux réflexes pour faire passer les heures, la pensée la traverse; imperceptible et intime, à ne même pas déformer la longueur de ses inspirations, ni rosir la pâleur de ses joues. Juste une pensée vouée à mourir, une barrière immédiate à des choses moins primaires, plus intimes.

" C'est drôle. largue t'elle dans un murmure, aggravé par le silence, la suspension de l'instant et la contenance secrète d'une pensée fugace. Y a cinq ans je me serais damnée pour ce genre de geste de ta part. Un sourire étire les lèvres d'Eloise, dans un souffle brumeux, vaguement expulsé pour elle-même ... Ca me manque, ces choses-là. Les idioties de jeunesse qui ne font de mal à personne. "

Elle s'ébroue. Renfile ses vêtements d'adulte sous son visage encore trop enfantin, s'écarte de l'étreinte dans un frisson léger de reconnexion en elle-même.

" J'ai trop bu. s'excuse Eloise dans une moue contrite, de mots qu'elle n'a pas prononcés et de choses qu'elle n'a pas faites. Ramasse son sac échoué du canapé pour remettre son corps en marche, un peu embrouillée. Je vais rentrer. se relève et le dissuade d'un regard bref de proposer de la raccompagner.
On prétendra que c'est dangereux pour sa couverture, mentira sur les véritables raisons de sa dénégation à l'envisager. Elle a besoin d'être seule. Comme chaque fois que trop de choses ont été dites, et des liens ont risqué de se former. Elle a besoin de s'en éloigner;
un besoin vital, un réflexe sévèrement chevillé.

Se fait raccompagner jusqu'à la porte, conclut cette soirée dans une étreinte plus formelle,
plus mécanique, arrache son corps des appartements dans un sourire bon à ne mettre que de la distance. Merci encore. On se revoit bientôt. "


RP TERMINE <3

Adele Croce
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