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« car(ne)nage » ☾ Benicio

 :: PLAGE
« car(ne)nage » ☾ Benicio - Lun 12 Fév - 23:39
Marius L. Vitale
sirènes
sirènes


Marius L. Vitale
EFFIGIE : Brendon Urie
BAFOUILLES : 3437
PACTE : 09/04/2017
« car(ne)nage » ☾ Benicio 703626aesmar

OSSATURE : Trentaine apposée sur la paperasse factice. Belle gueule juvénile mensongère, bête aux six-cent-quatre-vingt-sept années pesant sur la carcasse.
CONTRAT : De trop nombreuses conquêtes éphémères qui se sont fanées, myocarde sel qui fuit l'attachement, âme jouissant de sa pleine liberté.
BESOGNE : Précieuses qui étincèlent de leurs éclats délétères, joaillier aux phalanges habiles ornant les nuques de gemmes. Murmures et secrets glanés ou soufflés, informations échangées, babines fourbes crapahutant à la cité sainte une fois le crépuscule tombé.
ÉCHINE : Fils de l'ondine et des abysses dévorant les souffles. Piranha aux écailles d'un bleu nuit et aux éclats lazuli qui scintillent dans les flots à la manière d'une voûte nocturne.
PRESTIGE : Douce cristalline qui joue entre les doigts, domptée à merveille, branchies striant les flancs peu importe la forme. Doux murmure inné pour séduire les âmes par la fourberie, ainsi qu'une carne qui se referme sous les maux.
GANG : Opportuniste solitaire, grimaçant alors que celle qui se dit reine est évoquée, désolation d'un poisson avisé maître de son échine, détournant le regard des bas fonds dégueulasses.
CREDIT : faust (ava)
car(ne)nage
Benicio & Marius

«  I wouldn’t hesitate to smile while you suffocate and die. And that would be just fine and what a lovely time that it would surely be. So bite your tongue and choke yourself to sleep »
Déclin crépusculaire. Obsidienne affamée qui dévore le pastel rougeoyant, impose son voile doucereux, emporte l'innocence diurne trompeuse. Illusion dégueulasse parant les ruelles, étalant le semblant d'une banalité affligeante. Ô combien ennuyeux. Gemmes opulentes délaissée, ôtées de leurs éclats pour la nuit, mirettes dédaigneuses esquivant les badauds. Carcasse sèche, ton maussade, mal de terre qui perdurait depuis des jours. Souffle pernicieux d'un inconscient quémandant l'écume trouble et infinie, autre qu'une pathétique et vulgaire pataugeoire où nager fut mot bien trop ambitieux. Rêve de saline tempétueuse qui s'immisce, d'affronter les remous enragés d'un ouragan, narguer des vagues qui seraient trop hautes. Utopie délicieuse. Le temps n'y fut guerre, silence sous les astres naissants.  

Caprice. Billet gracieusement glissé entre les doigts d'un chauffeur, délaissant les artères dégueulant de la crasse que Rome eut à dissimuler, bagatelle des traques et jeux de celui qui aurait la meilleure des prises, vainqueur qui ne fut pas toujours celui escompté. Soupir. Poisson envieux de sa flotte nocturne, bain de minuit mérité. Coup de tête et disparition pour la nuit, voir quelques jours. Luxure. Rome s'éteint, point perdu dans les collines, disparues au profit d'une côte silencieuse, dénuée de toute prolifération détestable et amère de touristes rejetés sur les plages tels des baleines échouées. Saison fraîche adulée.

Murmures et chuchotements. Fredonnement des remous percutant la roche, chatouille les tympans, loin du sable trop visible et fréquenté. Crique désertique et arpentée par les connaisseurs. Paysage exquis. Prudence instaurée, coutumière, cabots nuisibles d'un Opus Dei désormais enragés trop envahissant. Nulle hostilité visible, bien qu'une carcasse fut gisante non loin, agonie lisible. Froncement de sourcils. Elle eut quelque chose de désagréablement familier, image détestable, échine attirée. Il fut reconnu, le môme. Amer constat que de voir qu'il s'était fourré dans les ennuis délétères une fois les iris détournées. Mâchoire qui se crispe, phalanges empoignant une chemise dont la boutonnière fut arrachée d'un geste sec pour chercher l'origine de ses suffocations. Grimace au faciès, succédant à l'impassibilité. Branchies entravées, devenues morbides. Caulerpa assassine. « Dans quel merdier tu t'es fourré Benicio ? » Question rhétorique précédée d'un soupir, d'avantage songerie qui s'exclame en une locution à peine audible qui sonnerait presque sur le ton d'un "j'te laisse quelques jours et voilà dans quel état j'te retrouve".

Carne empoisonnée entrainée, jetée par dessus bord sans pitié, par delà la roche humide, pour atterrir dans la flotte, remède certainement plus efficace à défaut de dénicher une quelconque âme errante pour en dévorer le souffle dans l'obscurité. Les bras se croisent avec fermeté, mirettes perdues dans les remous en guettant la silhouette qu'ils eurent gobés. Il en crève d'envie, le Piranha, désireux d'y plonger pour se délier les nageoires, raviver l'épiderme, demeure pourtant à l'air, ravalant ses écailles nocturnes qui furent plus que probablement jumelles, preuve du délit, esquivant l'échine atavique, refusant cette conversation jugée inutile qui mènerait très certainement à des frictions agaçantes. La distance instaurée originairement par dépit fut convenue, bien que les œillades distantes furent nombreuses, besoin constant et instinctif de protéger ses ouailles.
(c) DΛNDELION
Marius L. Vitale
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