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Un autographe ou une pizza [Vittorio]

 :: FONTAINE DE TREVI
Un autographe ou une pizza [Vittorio] - Mar 13 Fév - 20:48
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Un autographe ou une pizza Vittorio & Calvin

Une journée agréable dans les rues de Rome. Comme souvent, je me balade parmi les badauds, intégrant facilement la foule des touristes venue admirer les monuments historiques, des monuments que j’admire moi-même. J’aime ce qu’ils dégagent, la force de leur histoire, la solidité de leur mémoire. Je les ai déjà vus, visités encore et encore, mais j’apprécie toujours autant ces balades, et surtout l’ambiance qui se dégage de cette ville.  Je crois que je suis tombé amoureux de Rome dès le premier jour où j’ai traversé ces petites ruelles qui forment un véritable labyrinthe dans cette ville, et surtout dans son cœur. Parfois je crois ressentir cette impression trop familière de déjà vu, parfois je soupçonne une autre vie, ici dans un autre temps, mais ces impressions sont fugaces et m’échappent toujours trop vite.

Et beaucoup plus rarement, je surprends des regards attentifs, un peu trop curieux sur ma personne. Dans ces cas, j’accélère le pas, esquive, évite ces gens qui auront reconnu un visage célèbre par-delà l’océan. J’ai encore besoin de mon anonymat pour le moment, au grand dam de mon assistante, Judith qui n’a de cesse de me réclamer mon retour. Il va falloir qu’elle attende encore un peu…Etrangement, la scène ne me manque pas, le contact avec les gens si…aller à leur rencontre, les aider à franchir des caps importants, à prendre des décisions parfois, etc…Peut-être pour ça que j’aime me promener là où la foule est présente. Mais le côté Show business, non, je n’ai pas la moindre envie pour le moment de reprendre le spectacle. Je sais ce que les gens diraient, ce qu’ils disent dans mon dos, et parfois ce qui s’étale dans la presse, la fameuse presse à scandale que je déteste !

Et ce sont ces regards que je surprends en me détournant de la magnifique fontaine de Trévi. Les gens en principe sont entièrement absorbés par son spectacle pour avoir envie de regarder ailleurs. Sauf ceux qui s’ennuient, les gosses qui en ont assez de grimper sur les margelles… ou ceux qui ont vu quelque chose de plus intéressant. Les regards se font insistant, je les vois se pencher les uns vers les autres pour échanger des commentaires, toujours en me dévisageant. Et je crois voir de l’hostilité dans ces regards. Quand un vieil homme s’approche, je fais aussitôt demi-tour pour m’éloigner. D’enjambées discrètes au départ, quand je vois que lui et sa femme ont décidé de me parler à tout prix, j’enclanche la vitesse supérieure, avant de constater, effaré qu’ils se sont lancés à ma poursuite.

La foule m’empêche d’avancer aussi vite que je le voudrais, et puis vu ma taille, je deviens d’un seul coup, beaucoup trop repérable. En proie à une angoisse inhabituelle, je décide soudain de prendre à gauche, évitant la ruelle principale pour me retrouver dans une de ces étroites petites rues qui hélas pour moi, se termine en impasse. Je lâche un juron, avant d’aviser une porte et je m’y engouffre sans même regarder où elle peut bien mener. La lumière cède alors brutalement la place à l’obscurité. Il me faut un moment pour que mon regard s’habitude à la pénombre, et tant qu’à faire constatant qu’il s’agit d’un couloir, je poursuis sur ma lancée poussant une nouvelle porte, et me retrouvant au beau milieu d’une vaste cuisine.

Nouveau changement brutal de lumière mais d’ambiance aussi. Je reste complètement saisi, planté là comme un idiot, le souffle encore un peu court pas à cause de la course mais de cette stupide panique, une mèche de cheveux qui balaie mon visage dont l’expression doit ressembler à celui du fugitif, avec Harrison Ford. Je passe finalement une main nerveuse sur mon crâne remettant mes cheveux en place, en observant l’homme qui a l’air tout aussi surpris de me voir que moi de le voir. J’adopte enfin une mine contrite et tente la plus pitoyable des excuses.

- Désolé, je crois que … je me suis trompé d’endroit, dis-je en italien.

Mais au moment où la situation aurait peut-être pu s’arranger, la porte que je viens d’emprunter, s’ouvre brusquement derrière moi et surpris, je fais un prompt volte-face, comme si un type allait me sauter dessus par l’arrière. Mais il doit s’agir du personnel de la maison. Bravo Cal, tu vas dire quoi à présent ?

- Euh, bonjour !


Je salue ces gens d’un signe de tête poli, ajoutant le sourire qui va de pair pour tenter de faire passer la pilule. Tout passe toujours mieux avec un sourire, n’est-ce pas ?


©️ Justayne
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Un autographe ou une pizza [Vittorio] - Jeu 15 Fév - 20:14
Vittorio Sedara
humains
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Vittorio Sedara
EFFIGIE : Luca Argentero
BAFOUILLES : 1410
PACTE : 19/05/2017
OSSATURE : 35 ans
CONTRAT : Célibataire
BESOGNE : Gérant d'un restaurant
FABLE : La vie n'est pas suffisamment compliquée comme ça, il faut maintenant qu'on nous invente des problèmes aux allures de créatures fantastiques ? Allons bon, ce ne sont que des conneries ! Du moins, c'était ce que je croyais...avant qu'elle n'entre dans ma vie et ne foute tout en l'air.
ÉCHINE : Plus humain, tu meurs.
PRESTIGE : J'ai un sens inné pour...rien en fait ! M'attirer des emmerdes ?
GANG : Je me suffis à moi tout seul, en tant que Roi Suprême de la Maladresse et des Autruches
CREDIT : SHADOW DANCER
    Le visage dans les mains, le soupir plus long que d'habitude, j'essaye de réfléchir. Vite. Il faut que ça se connecte là-dedans et qu'un éclair de génie traverse mes synapses, sinon... sinon je ne donne pas cher de notre peau au prochain service. On pourrait se dire que c'est n'est pas si grave, que deux ou trois serveurs en moins, ce n'est pas la fin du monde... On pourrait encore se croire au XIXème siècle aussi ! Il n'y a qu'à regarder les tables pour comprendre. Il court, il court, il court le téléphone. Dans les mains des enfants, de sept à soixante-dix-sept ans ! Pas un plat n'est mangé avant d'être photographié, retouché, commenté, partagé. Ce ne sont plus les guides et leurs étoiles qu'il faut craindre, mais n'importe quel client susceptible de s'intéresser aux réseaux sociaux. Il y a même des sites consacrés aux avis des internautes. Et je ne parle pas des blogs culinaires, où l'on s'autoproclame critique gastronomique sans aucun esprit d'analyse, ni de réelle connaissance du métier. Les jugements sont implacables et si on a le malheur de vouloir y répondre, mieux vaut savoir manier les mots ! Alors, vous voyez maintenant, où je veux en venir ? A cette foutue malchance qui cloue au lit deux membres de mon équipe, sans compter un arrêt maladie qui en a encore pour une semaine ! Trois personnes en moins, ce sont des clients oubliés, des attentes qui s'éternisent, de possibles accidents dus à la précipitation entre salle et cuisine : je ne peux pas me le permettre. Pas après avoir réussi à hisser cet établissement au rang d'une des meilleures trattorias de la ville. Aux fourneaux, la tension monte. Personne n'est volontaire pour prendre une place de l'autre côté des portes battantes : je vais devoir désigner quelqu'un. Le chef et le sous-chef restent à leurs postes, mais je suis contraint de sacrifier un plongeur. Mieux vaut que la vaisselle s'entasse plutôt qu'une assiette soit envoyée sans ses accompagnements.

    Midi sonne. Les premiers clients s'installent. Je laisse faire, observateur. Il n'y a pas de quoi s'alarmer pour l'instant, mais je sais qu'on est rapidement débordé, une fois les commandes prises. Les tables se remplissent plus vite que prévu, notamment à cause d'un groupe de douze personnes. C'est le bambino qui prend la commande. Les gens sont dissipés, trop occupés par leurs conversations pour s'interrompre et donner leurs boissons. Il énumère les choix, s'y perd, donne les instructions au barman mais le compte n'y est pas. Il y retourne, s'excuse et rejoue la scène, histoire de rattraper les retardataires. Je décide d'intervenir, leur souhaitant à tous la bienvenue d'un air jovial, plaisantant sur leur accent afin d'essayer de deviner d'où ils sont originaires. Je fais un signe de tête à mon employé, lui indiquant qu'il peut disposer.

    Les antipasti sont lancées, les bouteilles débouchées, le brouhaha s'intensifie. J'aime cette ambiance, même si elle est synonyme de stress. Je file en réserve, le temps d'attraper quelques charcuteries pour préparer des plateaux et un ou deux vins rouges. Je n'entends pas grand chose en provenance des cuisines, comme si le temps s'était arrêté. Je sors par une autre porte et tombe nez-à-nez avec une armoire à glace. Interloqués, nous le sommes tous. Ce n'est pas un éléphant dans un magasin de porcelaine...mais ça pourrait !

    " Marcello, lâche tes légumes et arrange-moi ça sur quelques planches. On va faire patienter le groupe. ", ajoutai-je en donnant mes récoltes à un jeune homme en tablier noir. " Les crustacés ne vont pas se nettoyer tous seuls, Amelia ! ", dis-je d'un ton ferme. Les poêles se remettent en marche et je me tourne alors vers le nouvel arrivant. " Si vous cherchiez les commodités, ce n'est évidemment pas ici qu'elles se trouvent. Je vous conseille de ne pas rester dans les parages, si vous ne souhaitez pas perdre un œil ou un orteil ! Suivez-moi. ", dis-je en ouvrant la marche, direction la salle du restaurant.

Vittorio Sedara
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Un autographe ou une pizza [Vittorio] - Ven 16 Fév - 20:49
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Un autographe ou une pizza Vittorio & Calvin

C’est bien la première fois qu’un truc pareil m’arrive. Je veux dire, débouler comme ça dans une maison, enfin … plutôt la cuisine d’un restaurant de toute évidence, sans y avoir été invité, comme un voleur. Alors c’est sûr que je ne suis pas non plus habitué à servir des excuses toutes prêtes pour expliquer mon attitude. Puis expliquer quoi ? Que j’ai paniqué comme un idiot à cause d’un couple de braves gens qui ne voulait sans doute rien d’autre qu’un autographe ? Alors franchement tant qu’à dire une idiotie, je préfère encore leur servir l’excuse du gars qui s’est trompé de porte.  

Et je ne sais pas si l’homme qui vient d’arriver, a cru à mon histoire, mais il est indubitablement le maître des lieux, à l’entendre donner ses ordres. Moi pendant ce temps, je n’ai pas bougé. Je le dévisage, m’apprêtant à me faire sermonner comme un gosse pris en flagrant délit d’avoir farfouillé dans le pot à biscuit. Au lieu de quoi il se contente de donner corps à mon excuse. Oui voilà, les WC, c’était eux que je cherchais, naturellement !

- Non, de toute évidence ! Encore désolé pour le dérangement.

Alors je souris plus encore, soulagé, me retenant d’essuyer la perle de sueur qui coule sur mon front et qui n’est en rien due à la chaleur des lieux et encore moins à la température extérieure mais uniquement à une crise de stress incompréhensible. Enfin pour le moment je mets ces petites préoccupations de côté pour suivre le chef qui m’invite à quitter ses cuisines sous peine de perdre un œil ou un orteil. Le sourire se fait un brin plus crispé, ce serait fort regrettable en effet.

Il me désigne ensuite la direction des fameuses commodités, et je le remercie poliment avant de m’y diriger. J’en profite pour me rafraîchir le visage, et jeter un regard noir à mon reflet dans le miroir. Ma réaction était très exagérée, c’est clair. Je ne comprends pas ce qui m’a pris, et le pire c’est que mon cœur cogne toujours lourdement dans ma poitrine. C’était juste un couple de gens qui m’ont reconnu et alors ? Fut un temps, signer des autographes ne me posait pas le moindre problème, bien au contraire. C’est plutôt gratifiant ce genre d’exercice. Mais là tout à coup, ça m’a paru mission impossible. Pff, vraiment idiot !

Je secoue la tête, et me décide à revenir dans la salle du restaurant qui embaume les odeurs de nourriture, assez pour réveiller ma faim et me dire que ça serait une bonne idée de manger quelque chose ici. J’avise alors le patron des lieux, et le retiens dans sa course.

- Est-ce que ça serait possible d’avoir une table, s’il vous plait ? D’avoir vu ces gens à l’œuvre dans vos cuisines m’a ouvert l’appétit ! que j’ajoute avec l’air d’un ogre qui s’est soudain souvenu qu’il mourrait de faim, et un sourire.

Et j’en profiterai pour commander un verre de vin, histoire de m’aider à m’en remettre. Mais au moment où l’homme s’apprête à me répondre, j’aperçois un visage, puis un second, et je fronce les sourcils, en ouvrant la bouche, mais aucun son n’en sort. Le couple, le type et la femme que j’ai fui tout à l’heure sont là, tranquillement installés à une des tables. Et pour le moment, ils ne m’ont pas encore vu, alors la panique revient me laissant figé telle une statue de sel. On dirait un poisson qu’on a sorti de son aquarium.

Peut-être même que je marmonne un juron en anglais, sans vraiment m’en rendre compte, jusqu’au moment où l’homme face à moi parvient à capter mon attention.


©️ Justayne
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Un autographe ou une pizza [Vittorio] - Lun 19 Fév - 1:03
Vittorio Sedara
humains
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Vittorio Sedara
EFFIGIE : Luca Argentero
BAFOUILLES : 1410
PACTE : 19/05/2017
OSSATURE : 35 ans
CONTRAT : Célibataire
BESOGNE : Gérant d'un restaurant
FABLE : La vie n'est pas suffisamment compliquée comme ça, il faut maintenant qu'on nous invente des problèmes aux allures de créatures fantastiques ? Allons bon, ce ne sont que des conneries ! Du moins, c'était ce que je croyais...avant qu'elle n'entre dans ma vie et ne foute tout en l'air.
ÉCHINE : Plus humain, tu meurs.
PRESTIGE : J'ai un sens inné pour...rien en fait ! M'attirer des emmerdes ?
GANG : Je me suffis à moi tout seul, en tant que Roi Suprême de la Maladresse et des Autruches
CREDIT : SHADOW DANCER
    Docile, le pachyderme. Plus parce qu'il se sait dans un environnement méconnu que parce que mon ton autoritaire lui a chatouillé les oreilles ! Il me suit sans discuter, adressant un signe de tête courtois et désolé à l'attention du personnel. Après m'être assuré qu'il avait atteint la bonne porte, je retourne à mes occupations en salle. Le bambino essaye de garder le cap, malgré la houle de nouveaux clients et autres demandes ponctuelles. Au moins, il n'est pas seul à bord : ses collègues mettent les bouchées doubles et ne perdent pas une minute. Je me joins à eux, récupérant un plateau pour aller distribuer des rafraîchissements. Le principal, c'est de ne rien laisser transparaître. Conserver une attitude professionnelle, avec le sourire et une disponibilité quasi immédiate. Une fois les boissons servies, je me dirige vers le bar pour récupérer des cartes mais me fais interpeller par le grand blond de tout à l'heure. L'appétit de Monsieur s'est réveillé alors...Monsieur se demande s'il peut s'installer à une table afin de déjeuner.

    " Certainement ! Il doit me rester une ou deux tables de ce côté... ", lui indiquai-je d'un geste de la main. Geste qu'il n'a visiblement pas perçu puisqu'il regarde dans la mauvaise direction. Son expression a changé, de ce qui semblait être celle de la bonne humeur à figée, presque tendue. Je jette un rapide coup d'œil derrière moi, n'y trouvant rien de particulier. Qu'a-t-il vu que mes yeux ne captent pas ? Je n'ai pas de temps à perdre mais l'obligation de servir mes clients. Or, il se trouve que Monsieur Muscles en fait partie. Je me permets une légère tape sur son bras, comme pour le faire atterrir. " Est-ce que tout va bien ? ", demandai-je. " Si vous préférez déjeuner à l'écart, nous avons une arrière-salle qui donne sur la cour. Elle est réservée au service du soir, mais je veux bien faire une exception si cela vous permet de mieux apprécier votre repas... "

    Des exigences, il y en a toujours. Des personnalités qu'on traite différemment aussi. Le malaise qui se lisait sur son visage était tel que je ne pouvais pas faire comme si de rien n'était. Et s'il s'évanouissait ? S'il avait des comptes à rendre avec je ne sais quel autre individu ? Hors de question qu'il se donne en spectacle dans mon restaurant, en plein service, avec trois serveurs en moins ! Je me devais d'anticiper toutes les situations, qu'elles soient plausibles ou rocambolesques. Ce n'était pas une invitation à me suivre : je l'y contraignais presque ! Il n'y avait effectivement personne et on entendait à peine le brouhaha de la salle principale. Une dizaine de tables, une ambiance plus feutrée, si Monsieur préférait la quiétude, Monsieur allait être servi !

    " Le plat du jour comporte des couteaux en persillade accompagnés de tagliatelles fraîches. Si vous êtes plutôt amateur de viande, carpaccios ou vitello tonnato sont en suggestions du moment. Je vous apporte la carte de suite. ", ajoutai-je avant de m'éclipser. Lui faire croire qu'il était maître de ses choix quand je le poussais à faire ce que moi, je voulais. Mon pauvre Vittorio, tu n'es pas au bout de tes peines !
Vittorio Sedara
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Un autographe ou une pizza [Vittorio] - Mar 20 Fév - 15:59
Anonymous
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Un autographe ou une pizza Vittorio & Calvin

Bien, le patron a une table de libre pour moi. Je vais pouvoir me poser un peu et….récupérer de cet étrange malaise qui m’a saisi. Sauf qu’à peine m’a-t-il annoncé ça que j’aperçois mes « poursuivants ». Oui ok, je sais, il ne s’agit là que d’un couple dont lui doit bien approcher de la soixantaine et elle peut-être quelques années en moins mais…. je n’ai pas envie de leur parler, encore moins d’être abordé pour… pour je ne sais quelle obscure raison et là de nouveau cette sensation de plancher qui s’ouvre sous moi, le cœur s’emballe, et je ne me sens vraiment pas bien tout à coup.  

Je suppose que ça doit se voir parce que l’homme face à moi parait saisir mon malaise et surtout mon envie de fuir. Oui, je sais, c’est ridicule, mais à vrai dire, je ne maîtrise pas du tout, et je lui adresse aussitôt un pitoyable sourire avec un rien de reconnaissance. Je réponds donc avec quelque précipitation :

- Oui, oui à l’écart, ce sera très bien.

J’ai du mal à reconnaître ma voix. Sérieusement, il va falloir que je me reprenne. Je le suis sans plus discuter, non sans lancer des regards derrière moi, mais ils ne m’ont pas vu. Ok, tout va bien, du calme ! Je m’irrite contre ma bêtise, et finis par m’installer à une charmante petite table, absolument seul occupant de cette salle à l’arrière du restaurant. Et bien, ce n’est pas plus mal, c’est même parfait. Et tandis que je récupère peu à peu ma respiration et un rythme cardiaque normal, le patron me fait ses suggestions. J’adhère aussitôt au menu du jour.

- Le menu du jour, ça me paraît excellent !
Nouveau sourire reconnaissant.

Et avant qu’il ne s’éclipse, je lance précipitamment.

- Et je prendrai bien un verre de Chianti s’il vous plait.

J’allais ajouter qu’il n’a pas à se presser, il a l’air déjà pas mal à la course et je viens encore ajouter à sa tâche. Mais il a déjà filé. Les italiens sont toujours si pressés et nerveux, mais je dois lui concéder sa grande serviabilité. Vous me direz que c’est le métier qui exige ça, mais pour avoir beaucoup voyagé en Italie et ailleurs, je peux vous assurer que la politesse et l’amabilité autant des serveurs que des gérants de restaurant n’est pas toujours au rendez-vous. Surtout quand on arrive comme un cheveux sur la soupe, dans un restaurant qui côtoie la superbe fontaine de Trevi, à l’heure ou les touristes envahissent toutes les petites places pour se restaurer.

Oui enfin…. Me voilà seul, et je goûte pleinement à cette tranquillité qu’il m’a offerte. Je m’appuie contre le dossier de ma chaise, et passe une main sur mon visage, sans avoir compris ce qui m’a pris tout à l’heure. Enfin, avec de la bonne nourriture comme seuls savent en préparer les italiens, un verre de leur excellent vin, et je devrai être à nouveau sur pied.

Le patron revient très vite avec la carte, je le remercie chaleureusement, avant d’ajouter à ma commande :

- Je vous prendrai aussi une entrée de salade de fruits de mer et votre dessert surprise du chef, si…. Ce n’est pas trop vous demander,
conclus-je d’un sourire un peu penaud. Mais je suis en vacances alors j’ai tout mon temps, merci.

Et une petite voix sournoise me souffle que j’ai surtout tout le temps d’attendre que le couple se soit lui aussi barré du restaurant avant que je ne puisse sortir de ma cachette. Oui ben voilà ! Je n’ai pas envie de signer d’autographe aujourd’hui ! Et puis mon instinct m’a soufflé que ce n’était pas pour ça qu’ils m’ont couru après. C’est déjà arrivé à New-York que des gens me poursuivent pour m’insulter et me traiter de charlatan et de monstre….Mouais, non pas envie de ça….alors voilà je vais jouer les planqués tant pis.


©️ Justayne
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Un autographe ou une pizza [Vittorio] - Dim 25 Fév - 2:46
Vittorio Sedara
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Vittorio Sedara
EFFIGIE : Luca Argentero
BAFOUILLES : 1410
PACTE : 19/05/2017
OSSATURE : 35 ans
CONTRAT : Célibataire
BESOGNE : Gérant d'un restaurant
FABLE : La vie n'est pas suffisamment compliquée comme ça, il faut maintenant qu'on nous invente des problèmes aux allures de créatures fantastiques ? Allons bon, ce ne sont que des conneries ! Du moins, c'était ce que je croyais...avant qu'elle n'entre dans ma vie et ne foute tout en l'air.
ÉCHINE : Plus humain, tu meurs.
PRESTIGE : J'ai un sens inné pour...rien en fait ! M'attirer des emmerdes ?
GANG : Je me suffis à moi tout seul, en tant que Roi Suprême de la Maladresse et des Autruches
CREDIT : SHADOW DANCER
    Et bien, se désaltérer avec du vin plutôt que de l'eau, c'est un credo que moi aussi, je pourrais suivre ! Sije n'étais pas en service, naturellement. Je remarque à son changement de tête que j'ai bien fait de lui proposercette alternative. Je ne sais pas pourquoi je me suis donné cette peine pour un client que je n'avais jamais vu dans les parages, le sens du devoir sans doute ? Quoiqu'il en soit, ça a fonctionné : je peux tranquillementreprendre mes tâches. Enfin tranquillement, c'est plutôt le grand rush ! En quittant l'arrière-salle, j'interpellele barman pour lui demander un verre de Chianti, récupérant au passage des cartes pour les nouveaux arrivants. On n'a pas le temps de souffler, de se poser et c'est tant mieux : preuve que les affaires tournent bien. Comme une danse où les pas doivent suivre le rythme, on suit la cadence du service. Une chorégraphie que nous ne sommes pas tous en mesure de maîtriser aujourd'hui...

    " Perdono, Signore...Vraiment, je...je suis désolé, je...
    - Pas autant que moi ! C'est pas croyable d'être aussi empoté ! Vous avez deux mains gauches ?! Vous trompez de table est une chose, mais ça..! ajouta le client en montrant sa chemise, trempée par endroits d'un liquide que je devinais être du vin.
    - C'était un accident, je n'ai pas fait exprès de...
    - Il ne manquerait plus que ça !, le coupa-t-il. Que vous renversiez intentionnellement cette bouteille sur vos clients ! Un personnel non qualifié, franchement ! "

    D'un geste, je passe devant le bambino et lui fait signe de s'éclipser. Plusieurs fourchettes sont restées suspendues en l'air et quelques regards se sont tournés en direction de la table aux frasques. Il faut dire qu'on est toujours intrigué lorsqu'on entend des prises de bec dans un lieu public.

    " Je suis sincèrement navré et au nom de tout le personnel du Forno, je vous présente nos excuses, Monsieur. Une nouvelle chemise, la course pour vous rendre à votre hôtel et une bouteille de notre meilleur champagne sauront peut-être vous aider à oublier cet incident ? "

    Si lui conserve toujours un air coincé et désapprobateur, il n'en est rien de celle qui l'accompagne. Qu'a-t-elle dit déjà ? Que c'était plus que généreux ? Il a fallu que je me retienne de rire en découvrant le regard noir qu'il venait de lui lancer suite à cette remarque. Bien sûr que j'en faisais des caisses, que c'était disproportionné par rapport au préjudice causé...que nous savions tous deux qu'il n'y aurait pas de nouvelle chemise ! Alors qu'ils récupéraient leurs affaires pour partir, j'ai appelé Franco, un ami taxi qui me dépannait parfois. Il est arrivé en moins de deux au Forno. Je les ai pour ainsi dire installés dans sa mercedes blanche, m'assurant que le Contratto* avait lui aussi une place de choix. Arrivederci ! Et un souci de réglé, un ! Le bambino était vraiment mal en point après s'être fait secouer de la sorte et je m'en voulais également, parce que j'étais en partie responsable de ce qui venait de se passer. Mais nous n'avions pas le temps d'en discuter : le spectacle devait continuer !

    Je me suis inquiété de l'armoire à glace auprès d'autres serveurs, qui ne cessaient de prendre ses commandes. C'est que Monsieur avait de l'appétit ! De la patience, aussi, à ce qu'on disait. Tous ses plats étaient accueillis avec le même enthousiasme, sans un œil sur sa montre ou un reproche à l'attention du personnel. Il déjeunait, simplement. Et semblait apprécier les mets. A la fin du service, alors qu'il ne restait plus grand monde, je me suis rendu dans l'arrière-salle pour me joindre à lui.

    " Vous ici ?! Je vais finir par croire que vous n'aurez plus envie de quitter cette pièce ! Non pas que je vous chasse ! ", m'empressai-je d'ajouter. " Mais il est rare que nos clients s'éternisent une fois leur appétit rassasié. Rome offre tellement de possibilités qu'il serait dommage de rester dans l'arrière-salle d'une trattoria ! Enfin, puisque vous êtes ici en vacances, j'imagine que vous le savez déjà ?! Puis-je ? ", ajoutai-je en indiquant le siège en face de lui.

    Contratto* : vin pétillant type "méthode champenoise"
Vittorio Sedara
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Un autographe ou une pizza [Vittorio] - Mar 27 Fév - 23:39
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Un autographe ou une pizza Vittorio & Calvin

Je m’suis régalé ! Sans rire ! C’était délicieux et l’entrée n’a fait que m’ouvrir plus l’appétit. J’ai dévoré mes plats, et j’ai commandé d’autres, histoire de goûter et de combler enfin ma faim. Et puis surtout j’ai pris le temps, de manger tout ça, tranquille dans cette salle, loin du brouhaha de la pièce principale. J’ai dégusté mon vin, avec autant de plaisir que j’ai vidé mes assiettes, et puis j’ai attendu, laissant doucement les heures s’égrener, parce qu’après tout j’ai tout mon temps puisque je suis en vacances. Bien que je dois l’avouer si j’ai pris autan de temps, c’était parce que je veux être sûr de ne pas tomber sur le couple en quittant le restaurant.

Alors quand le patron revient me voir, je me sens un peu pris en faute, même si cette fois j’ai l’excuse toute trouvée pour justifier le temps passé ici. Mais avant de la lui servir, je m’amuse de l’entendre vanter les beautés de la cité antique. Bien sûr vu mon look, il me prend pour un autre de ces touristes. Quoique je le suis un peu à ma façon. Je ne suis juste pas venu pour les mêmes raisons qu’eux à Rome.

- Je ne peux que vous rejoindre sur ce point. Rome est une magnifique ville. Mais je vous en prie. Dis-je en lui désignant la chaise. Je serai ravi de partager un verre avec un cuisinier aussi talentueux que vous ! Je me suis régalé ! Vraiment. C’était délicieux et je reviendrai sans doute pour goûter à d’autres de vos spécialités.

Surtout vu l’estomac sur patte que je suis. Je coûte cher en pension comme qui dirait. Mais aussi, je suis très gourmand et j’apprécie la bonne cuisine avec un faible évident pour la cuisine italienne. J’ajoute avec un sourire après l’avoir servi :

- Mais la prochaine fois promis, je passerai par la porte principale !


Enfin je consens répondre à ses questions. C’est le moins que je puisse faire après toute l’attention dont j’ai bénéficié.

- En effet, j’ai déjà eu l’occasion de visiter plusieurs fois la ville. Et je ne m’en lasse pas. Je crois en fait que je suis tombé amoureux de Rome. Mais aujourd’hui hum, j’avais besoin d’un peu de calme et cet endroit était vraiment parfait. Merci encore.

Ma reconnaissance autant que mes compliments ne sont pas feints.

- Oui je suis en vacances, des vacances prolongées, ça fait un an déjà que je suis ici.


Puis jouant avec le pied de mon verre, je lui retourne la question.

- Et vous ? Est-ce que ça fait longtemps que vous avez ce restaurant ? Ca doit être un métier difficile, je veux dire la restauration au cœur du ballet incessant des touristes, certains accro sans doute au hamburger frite.

Je ris, me moquant sans vergogne de mes propres compatriotes.

- Trop pressés pour savoir apprécier de bons petits plats ! Heureusement, je ne suis pas vraiment ce genre de touristes, pressés encore… de visiter la ville en un temps limité. J’ai la chance d’avoir tout le mien. Hm du coup j’espère ne pas trop prendre du vôtre ? Le service est terminé ?

La question qui parait tout à fait innocente est loin de l’être à vrai dire. Je n’en suis pas très fier, mais si je dois lui trouver une excuse pour rester ici jusqu’à ce soir, je crains qu’il ne me croie pas du tout cette fois.


©️ Justayne
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Un autographe ou une pizza [Vittorio] - Mar 6 Mar - 23:28
Vittorio Sedara
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Vittorio Sedara
EFFIGIE : Luca Argentero
BAFOUILLES : 1410
PACTE : 19/05/2017
OSSATURE : 35 ans
CONTRAT : Célibataire
BESOGNE : Gérant d'un restaurant
FABLE : La vie n'est pas suffisamment compliquée comme ça, il faut maintenant qu'on nous invente des problèmes aux allures de créatures fantastiques ? Allons bon, ce ne sont que des conneries ! Du moins, c'était ce que je croyais...avant qu'elle n'entre dans ma vie et ne foute tout en l'air.
ÉCHINE : Plus humain, tu meurs.
PRESTIGE : J'ai un sens inné pour...rien en fait ! M'attirer des emmerdes ?
GANG : Je me suffis à moi tout seul, en tant que Roi Suprême de la Maladresse et des Autruches
CREDIT : SHADOW DANCER
    " Je n'y suis pour rien ", répondis-je, paumes ouvertes face à mon interlocuteur. " Et mieux vaut pour vous et ce restaurant que je reste à ma place en tant que gérant et non cuisinier ! Les essais n'ont jamais été très...concluants. "

    J'avais tout tenté, de la plonge au service en passant par le bar et les fourneaux. Chacune de ces expériences m'avait d'ailleurs beaucoup apporté : la cuisine, plus que les autres. Non seulement en termes de connaissances sur les aliments, les modes cuissons, les textures, mais également et surtout sur mes propres capacités. Sur ce que j'étais en mesure de réaliser et ce qu'il m'était impossible à reproduire. Une assiette se doit de raconter une histoire, de donner envie au client d'aller au-delà du visuel, de se questionner sur le goût de ce qui lui est présenté. Or, les miennes se passaient volontiers d'éléments perturbateurs et autres chapitres pour aller directement à l'essentiel, sans surprise ni complexité. De nombreux établissements tournent bien de cette manière : le client sait où il va et revient parce qu'il connaît la carte. Mais au Forno, cela ne fonctionne pas de cette façon. Au Forno, le chef change les plats en suivant les saisons, ses inspirations, parfois même les demandes de certains habitués. Au Forno, on prend des risques ! On teste des saveurs, des associations -pas toujours convaincantes- et on entretient ce perpétuel défi : surprendre !

    Je souris à l'évocation de l'entrée principale, ayant déjà oublié cet incident.

    " Je vous en prie. Je comprends qu'on puisse se lasser de la foule. Après un service comme celui-ci, la plupart de mes collègues n'aspire qu'à une chose : rentrer chez eux et se poser. "

    Je songeai à mon appartement : un lieu que je n'affectionnais pas particulièrement. Que je n'affectionnais plus comme avant.

    " Un an ?! " Je sifflai pour marquer ma surprise. " Un an de vacances à Rome, ça en ferait rêver plus d'un ! Je ne sais même plus à quand remontent mes derniers congés... "

    Je me calai plus confortablement sur mon siège avant de lui répondre.

    " Je ne vais pas me plaindre de notre situation géographique, bien au contraire ! Cette place est sublime et même s'il nous faut savoir jongler entre tous les styles, tous les horizons...c'est presque toujours un plaisir. Et puis, nous aussi, on fait des burgers ! Mais avec une ciabatta et du pesto verde ! ", plaisantai-je. Je secouai une main en signe de négation. " Non, non, ne vous en faites pas. Je ne me serais pas permis de m'installer à votre table si mon personnel se démenait encore pour le déjeuner. Tous les clients sont partis, vous êtes le dernier. Vous savez ce qu'on dit : le meilleur pour la fin ! Et n'y voyez là aucune flatterie intentionnelle, ce n'est pas moi qui suis à l'origine de l'expression ! ", ajoutai-je. " Vous aviez un programme défini pour aujourd'hui ? Ou vous comptiez simplement flâner dans les rues de notre belle capitale ? "
Vittorio Sedara
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Un autographe ou une pizza [Vittorio] - Jeu 8 Mar - 22:13
Anonymous
Invité
Invité


Un autographe ou une pizza Vittorio & Calvin


Moi qui croyais qu’il était le cuisinier de cet établissement, je ne peux cacher ma surprise ! Ce qui du reste ne le vexe pas du tout et semble même l’amuser. Apparemment donc, la cuisine n’est pas son fort. J’en prends bonne note et je souris à mon tour.

- Et bien je pourrais peut-être vous montrer deux trois plats ! Non non je plaisante ! Je ris pour appuyer mes dires, et j’ajoute : mais j’aime cuisiner, une passion que ma mère m’a transmise et puis quand on est gourmand comme moi, il vaut mieux savoir bien se nourrir.

C’est clair. Parce que j’ai plutôt un solide appétit, et je n’ai pas à me priver du plaisir de bien manger, car tout ce que je consomme, je le dépense en efforts physiques divers…. Je parle d’entraînements sportifs, de bien entendu ! Il faut bien entretenir tout ça !
Après quoi, la conversation prend un tour beaucoup plus personnel. Ainsi je lui dis que je suis ici depuis un an… pour des vacances oui, en quelques sortes. Je mesure mes mots, prudent, parce qu’il serait compliqué de lui expliquer tout le reste !

Mais à voir son expression, le mot vacances n’était peut-être pas des plus adaptés. Je fais une moue empruntée, ne souhaitant pas passer pour un fainéant ou alors pour quelqu’un qui a les moyens de se payer un arrêt de travail d’un an et plus encore, ce qui pour qui ne connait pas la véritable raison, pourrait paraître complètement abusé. Ce qui ne s’arrange pas quand il m’avoue qu’il ne se souvient plus de quand il a pris ses derniers « congés »… on ne parle donc même pas de vacances.
Je change de position sur ma chaise, un peu emprunté, et me gratte l’arrête du nez, en cherchant une réponse qui convienne.

- Oui on va dire…que j’ai de la chance.


Bien qu’en disant cela, je me rends compte que mon ton manque de conviction. J’aurai préféré me passer de ces vacances forcées. A vrai dire avoir une activité me manque et Judith au fil des jours parvient peu à peu à me convaincre que je ne pourrai pas toujours vivre sur les ventes des produits dérivés, et mes économies accumulées ces dernières années. Elle a beau gérer mes affaires d’une main de fer, il n’en reste pas moins qu’il n’y a quasiment plus de rentrée d’argent depuis plus d’un an. Oui enfin, je vais éviter de songer à tout ça pour le moment ! Je passe après tout un moment très agréable, alors ne gâchons rien.

Je reviens donc à la conversation et ris à cette idée d’Hamburger au pesto.

- Dans ce cas, je crois que c’est le seul hamburger que je pourrai apprécier !


Enfin il confirme que je suis bel et bien le dernier client. Voilà une très bonne nouvelle dont j’essaie de ne pas trop afficher le soulagement qu’elle provoque. Le service est terminé et tout le monde est parti, enfin sauf moi, et lui…. Sans doute pour ça qu’il est venu à ma table. Il cherche peut-être le moyen de me virer de son restaurant tout en restant des plus diplomatiques. L’idée me fait sourire autant que j’en suis navré, si ça devait être le cas. J’ai déjà assez abusé de son temps ! Oui enfin je ne vais pas non plus prendre mes jambes à mon cou. Et puis il m’est sympathique alors autant prendre le temps de prendre congé en douceur, ne serait-ce que pour le remercier de son extrême courtoisie à mon égard.

Mais il me prend de court en m’annonçant qu’il a gardé le meilleur pour la fin, moi ? …. Je ne peux m’empêcher de rire à ce drôle de compliment qui a sa touche toute particulière made in Italia, de mon point de vue. C’est très flatteur, trop sans doute, mais les italiens aiment les flatteries n’est-ce pas, et je ne manque pas d’en faire à son encontre.

- Mais si je suis encore ici, c’est grâce à votre si aimable accueil et à cette cuisine tout simplement excellente ! Vous penserez à féliciter votre chef pour moi ? Je vous en saurai gré.

Pour le service, j’ai déjà laissé un généreux pourboire avec l’addition que j’ai réglée tout à l’heure.  Quant à sa question, j’y répond avec un soupir évasif :

- Ma foi, je n’ai rien prévu de particulier, si ce n’est vous libérer enfin pour que vous puissiez rejoindre votre famille. Je m’en veux déjà de vous avoir retenu plus longtemps que nécessaire.

Surtout quand on pense qu’à la base, je suis arrivé ici par accident. Amusant en fin de compte, et j’en oublie à mon tour l’incident avec les touristes.


©️ Justayne
Invité
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Un autographe ou une pizza [Vittorio] - Dim 18 Mar - 0:18
Vittorio Sedara
humains
humains


Vittorio Sedara
EFFIGIE : Luca Argentero
BAFOUILLES : 1410
PACTE : 19/05/2017
OSSATURE : 35 ans
CONTRAT : Célibataire
BESOGNE : Gérant d'un restaurant
FABLE : La vie n'est pas suffisamment compliquée comme ça, il faut maintenant qu'on nous invente des problèmes aux allures de créatures fantastiques ? Allons bon, ce ne sont que des conneries ! Du moins, c'était ce que je croyais...avant qu'elle n'entre dans ma vie et ne foute tout en l'air.
ÉCHINE : Plus humain, tu meurs.
PRESTIGE : J'ai un sens inné pour...rien en fait ! M'attirer des emmerdes ?
GANG : Je me suffis à moi tout seul, en tant que Roi Suprême de la Maladresse et des Autruches
CREDIT : SHADOW DANCER
    Sa remarque me fit hausser un sourcil avant que mon rire ne se joigne au sien. J'acquiesçai, d'un air entendu, compréhensif, lorsqu'il fut question de sa mère et de son goût pour la cuisine. Qu'on vienne d'Italie ou d'ailleurs, on a toujours un proche qui se plait aux fourneaux et des souvenirs gustatifs d'une ou l'autre de ses recettes. Les miens sont innombrables et le simple fait de me les rappeler m'en donnerait l'eau à la bouche ! Gourmandise, quand tu nous tiens ! Tu nous fais gonfler le ventre jusqu'à ce qu'on ne puisse plus se reconnaître dans un miroir. L'avantage, dans la restauration, c'est qu'on bouge beaucoup : inutile de faire du sport quand votre métier en est déjà un ! A croire que mon interlocuteur aussi pratiquait des activités physiques régulières - plusieurs ? ah ben je veux, mon neveu ! un par biceps, au minimum ! Je n'étais même pas sûr de pouvoir faire le tour de ses muscles avec mes deux mains, c'est dire son engouement manifeste pour la gonflette ! Jaloux ? Moi ? -

    * Ces américains...il faut toujours qu'ils en fassent plus que les autres... *, pensai-je, malgré moi.

    Le coup des congés était apparemment un sujet sensible, vu sa réaction. J'avais automatiquement assimilé ses propos à une vérité, alors qu'en fait, ce devait être une raison déguisée pour cacher quelque chose qui le rendait mal à l'aise. Du moins, c'était ce que je comprenais en le regardant changer d'attitude, de position sur sa chaise. Nerveux, qu'il était. Et moi, toujours à mettre les pieds dans le plat ! Réponse à "quel est le comble pour un restaurateur ?", sans doute...

    Une nouvelle fois, j'agitai mes mains pour lui indiquer qu'il n'avait pas à se sentir coupable.

    " Il n'y a pas de souci, vraiment. Vous n'êtes pas un pilier de comptoir, ni un nuisible. Vous avez l'air sympathique et je suis certain que mon personnel en dirait autant...vu la générosité dont vous avez fait preuve... ", ajoutai-je en inclinant légèrement la tête pour l'en remercier. " Si l'envie vous en dit, je dois passer au Mercato Trionfale pour me réapprovisionner. Un touriste a tellement raffolé de mes plateaux de charcuterie qu'il en a emporté avec lui. Une quantité suffisamment importante pour nourrir une famille de cinq personnes pendant deux semaines, vous rendez-vous compte ?! ", demandai-je en secouant la tête, encore amusé. " Du coup, il me manque quelques articles pour le service de ce soir et je ne peux pas ne pas les proposer. Surtout, n'y voyez-là aucune obligation. Je sais que je peux me montrer intrusif parfois et si vous devez me recadrer, n'hésitez pas ! ", riai-je de bon cœur en passant une main derrière ma nuque.

    Un bon vivant est souvent quelqu'un de sociable. Moi, je l'étais peut-être un peu trop ? J'avais tendance à vouloir me rapprocher de tout le monde, à communiquer un peu de cette chaleur italienne qui transpirait de chaque pore de ma peau. Les asiatiques étaient sans aucun doute les clients les plus réticents à cette proximité, quoiqu'intrigués par ce sans-gêne Je m'en amusais d'autant plus ! A voir ce que Monsieur Muscles allait répondre à cette invitation.
Vittorio Sedara
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