OSSATURE : Éternellement figé dans sa vingt-huitième année, il ne se souvient pas de son âge réel, ayant cessé de compter les hivers depuis bien longtemps CONTRAT : Le souvenir de fiançailles lors de sa vie passée lui revient parfois. Célibataire depuis bien longtemps, le coeur à jamais prisonnier de la seule ayant réchauffé son être voilà plusieurs années et à jamais perdue. BESOGNE : Son ancienne vie de l'avait préparer à son actuelle existence. Il subvient à ses besoins en partageant ses talents musicaux, musicien hors pair. ÉCHINE : Transformé, ayant fait ses adieux à la mortalité et à la temporalité humaine depuis plus d'un siècle, il appartient à la race des vampires. PRESTIGE : Aliénation, la capacité octroyée de modifier les souvenirs, de bannir des évènements de la mémoire humaine. Il lui a fallut du temps pour comprendre comment fonctionnait ce don, et aujourd'hui encore, il n'en a pas la pleine maitrise. GANG : Dans ses moments de solitude, lorsque tous ses proches parents se sont éteint et qu'il ne supportait bien de vivre dans cette ville lui rappelant son passée, il a tenté de se raccrocher à cette nouvelle condition qu'était la sienne. Faisant acte d'alliance aux Gallerini avec qui il partageait des valeurs, il a pu apaiser un peu la tristesse qui était la sienne jusque là. CREDIT : avatar (c) DΛNDELION
Voilà bien des années qu'il n'y avait pas remis les pieds. Douloureux souvenirs que celui de la fontaine de Trevi, inexorablement la même alors que son être se voyait torturé par ce qui, pour n'importe quel mortel, aurait déjà été oublié. Il ignorait ce qui l'avait poussé à revenir ici, vestige d'un passé sur lequel il n'avait plus aucun contrôle, à la faveur de la nuit tombante. L'astre céleste s'élevait, croissant argenté dans une marée sombre parsemé d'étoile. Si, de son vivant, il avait apprécié la vue du ciel nocturne et le reflet de la lune dans le cours d'eau qui faisait face au château familial, il ne parvenait à s'en lasser, même deux cent années après ... Prisonnier de la nuit, il tentait de se faire tant bien que mal à son sort, préférant voir la beauté de la cage plutôt que la dureté des ses barreaux. Son regard se posa sur les vivants, encore nombreux en cette chaude soirée italienne. Ils se promenaient main dans la main, appareil photo prêt à immortaliser quelques souvenirs qui s'avéreraient fugace, profitant de la beauté des lieux pour s'abandonner aux pensées amoureuses. Il eut un léger sourire: l'endroit s'y prêtait à merveille, il ne pouvait le nier. S'il n'avait eut la chance de découvrir cette place illuminer par les rayons du soleil, il devait admettre que les siècles avaient sublimé l'endroit, et les lampes habilement placées faisaient ressortir le détail de la sculpture surplombant une eau turquoise. Touristes s'y pressaient encore, souriants devant l'objectif de plus en plus petit des appareils et téléphones, riant à gorge déployée, cigarette à la main ou bouteille dissimulée dans un sac en papier. Le spectacle de la vie, songea-t-il avec agacement, regrettant presque la calme de place plus anonymes. Quelle idée avait-il eut de venir se perdre dans cette foule encore bien trop dense pour son propre bien. Il aurait été si facile d'être un prédateur, mais cela aurait gâché les souvenirs qu'il avait de la fontaine. Cependant, l'oreille sensibles aux discussions alentour, il s'affligeait de la stupidité ambiance, s'interrogeant sur l'idée que sa présence rehaussait le QI de l'assemblée. Il finit par se frayer un chemin, anonyme parmi les anonymes, trouvant un recoin à peu près calme à l'extrême gauche de la place. Avec les heures disparaitrait la nuée vivante et, au paroxysme de la nuit, le calme règnerait de nouveau et il ne regretterait pas d'être venu. Sa main se glissa dans la poche intérieur de sa veste, trouvant un minuscule livre ancien, richement décoré et relié à l'ancienne. Un vestige de sa vie humaine qui ne le quittait jamais, livre offert par la famille de sa promise à quelques lunes de leur mariage. Un pincement au coeur. Il n'avait jamais trouvé la force de le finir. Comme si, en tombant sur la dernière page, il tournait la page définitive de la vie d'Anselme, se perdant alors lui même dans ce monde qui vieillissait sans lui. Au cours des minutes suivantes, alors qu'il tentait de se remémorer ce qu'il avait pu lire la dernière fois -fois remontant à plusieurs années- il fut interrompu à maintes reprises. Un couple désireux d'être pris ensemble devant le monument, un voyageur souhaitant immortalisé son dixième voyage en solitaire et un groupe de jeunes femmes, italiennes, déduisait-il par leur absence total d'accent, se réunissant pour fêter l'enterrement de vie de jeune fille de l'une des leurs. Ce dernier groupe lui arracha un sourire alors que la plus timide de toutes, petite rousse à l'allure juvénile, posait sur lui un regard insistant, plein de candeur et d'intérêt. Elle fut tirée par ses amies vers le bar le plus proche et vira au cramoisis lorsqu'il lui décrocha un sourire et un clin d'oeil. Attendrissant, pensa-t-il tout en se replongeant dans sa lecture, légèrement décontenancé par le brusque changement du passage de l'allemand ancien à l'italien moderne. Que la vie était difficile quand on voyait passer les années et que l'on devait apprendre à s'adapter à tout ce changement ! Mais après plus de vingt-cinq années passées en Italie, il maitrisait parfaitement les rouages et les subtilités de cette langue: en changer prochainement pourrait s'avérer difficile ! Cependant, sa prédiction s'avéra juste et, alors que les heures avançaient, la foule se faisait moins dense, se dispersant à travers les rues pour rejoindre hôtels, restaurants, bars et boites de nuit, tiraillée entre la fatigue et l'envie de faire la fête. Une vingtaine de personne, lui compté, se trouvait à présent aux abords de la fontaine, partageant un instant d'intimité ou perdus dans la lecture de quelques messages sur leurs téléphones, assis à même les marches. Il aimait voir cette vie, malgré tout, bien plus supportable quand il ne s'agissait pas d'un amas informes de personnes se marchant dessus. Il se plaisait parfois à imaginer la vie de ces gens, jouant à déterminer l'existence de chacun comme une histoire à part entière. Là une vieille dame, sans doute venue visiter un fils lointain et profitant de la célèbre fontaine de Trevi avant de reprendre la route le lendemain. Ici, un adolescent sur son téléphone, attendant sa bienaimée et inquiet de savoir si elle viendrait à ce rendez-vous nocturne. Puis, son regard se figea, fixe sur une silhouette. Il se redressa quasi immédiatement, ne lâchant pas des yeux la jeune femme, de l'autre côté de la fontaine, ses cheveux sombres encadrant son visage pâle. « Blanche .... » chuchota-t-il pour lui même alors qu'il redoutait que le regard de la sorcière ne croisa le sien. Ne jamais reparaitre devant elle. L'ordre était cruel pour le coeur conquis du vampire, mais il s'y était tenu pendant deux longues années. Il hésita un instant à s'esquiver, répondant encore et toujours à cette phrase sèche qui avait été la sienne deux années auparavant et, abandonnant toute envie de fuir, décida que la rencontre fortuite n'était pas de son fait, ne désobéissait pas à ce qu'elle lui avait ordonné. Incapable de détacher ses orbes bleues claires de la sorcière, il resta cependant immobile, parfaite statue, à la contempler de loin, appréciant sa beauté et les souvenirs qu'elle rappelait à sa mémoire.
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Aiden Ludwig
Look inside myself and see my heart is black | Némésis - Dim 11 Mar - 15:46
sorciers
Némésis B. Blackstone
EFFIGIE : Adelaide Kane BAFOUILLES : 101 PACTE : 23/01/2018
OSSATURE : 27 ans / La cinquantaine CONTRAT : Elle est célibataire. Autrefois dans une relation ambiguë avec un suceur de sang. Depuis deux ans, elle ne veut plus en entendre parler. BESOGNE : Valse entre ses contrats de sorcière et ses activités d'écrivaine sous le pseudonyme de Silver Moon ÉCHINE : Sorcière noire souillée par du sang de vampire PRESTIGE : Elle est la façonneuse et la créatrice de vos pires cauchemars. Elle est le poison qui s'infiltre dans votre inconscient et sonde vos pensées au moment où vous êtes le plus vulnérable: dans votre sommeil. GANG : Si autrefois, elle se vouait corps et âme à son clan et à sa famille, il en est tout autre depuis sa contamination. Aujourd'hui, ils veulent sa perte. Elle, elle veut vivre. CREDIT : les roses noires & Pando
Némésis B. Blackstone
Look inside myself and see my heart is black | Némésis - Dim 11 Mar - 23:16
OSSATURE : Éternellement figé dans sa vingt-huitième année, il ne se souvient pas de son âge réel, ayant cessé de compter les hivers depuis bien longtemps CONTRAT : Le souvenir de fiançailles lors de sa vie passée lui revient parfois. Célibataire depuis bien longtemps, le coeur à jamais prisonnier de la seule ayant réchauffé son être voilà plusieurs années et à jamais perdue. BESOGNE : Son ancienne vie de l'avait préparer à son actuelle existence. Il subvient à ses besoins en partageant ses talents musicaux, musicien hors pair. ÉCHINE : Transformé, ayant fait ses adieux à la mortalité et à la temporalité humaine depuis plus d'un siècle, il appartient à la race des vampires. PRESTIGE : Aliénation, la capacité octroyée de modifier les souvenirs, de bannir des évènements de la mémoire humaine. Il lui a fallut du temps pour comprendre comment fonctionnait ce don, et aujourd'hui encore, il n'en a pas la pleine maitrise. GANG : Dans ses moments de solitude, lorsque tous ses proches parents se sont éteint et qu'il ne supportait bien de vivre dans cette ville lui rappelant son passée, il a tenté de se raccrocher à cette nouvelle condition qu'était la sienne. Faisant acte d'alliance aux Gallerini avec qui il partageait des valeurs, il a pu apaiser un peu la tristesse qui était la sienne jusque là. CREDIT : avatar (c) DΛNDELION
L'indécision le tiraillait. Y aller ou ne pas y aller. S'approcher d'elle ? Combler les mètres qui s'étaient immiscé entre eux ou s'effacer à nouveau ? Les secondes semblaient des heures et, s'il n'était pas déjà mort bien des siècles auparavant, sans doute son coeur se serait-il arrêter de nouveau tant la vision inespérée de la sorcière lui coupa le souffle. Cela le ramenait à une époque pas si lointaine qu'il aurait pu qualifier, de part sa vampirique longévité, de veille si la douleur de sa perte n'avait pas été si lancinante. Sur cette place, avec les touristes et la fontaine pour seuls témoins, il avait la sensation de revivre leur rencontre près de vingt années auparavant, loin des évènements qui avaient causé sa disgrâce, sa perte, le renouveau de sa solitude. Il avait beau se dépêtrer dans les bras des quelques femmes qui l'intéressaient, tentant de faire d'elle, une conquête parmi d'autre, d'oublier qui elle avait été à ses yeux, à son coeur ... Cela avait été vain, il se devait de l'admettre. Il n'y avait qu'à constater l'effet que la seule vue de Blanche lui faisait pour comprendre qu'elle n'aurait jamais été une parmi d'autre, anonyme au visage disparaissant sous le poids des années. Elle avait été celle qui était parvenue à faire lui faire oublier Hannelore, sa promise. Il n'avait jamais été avare de parole et de caresses pour ceux qui avaient attirer son attention, éveillant son intérêt par leurs incroyables intelligences mais il n'y avait que dans les bras de la sorcière qu'il avait oublier les yeux bleus d'Hannelore, son rire lorsqu'il la surprenait au détour d'un couloir pour l'effrayer ou les conversations incroyablement éclairés qu'ils avaient lors de leurs promenades dans les jardins. Hannelore avait hanté son être depuis le jour de sa mort simulée jusqu'à ce que les charmes naturelles de la brune les efface de sa mémoire, parvenait l'exploit que nul, en deux cents années, n'avait pu réussir. Hannelore, il avait veillé sur ses jours, depuis l'ombre qui était désormais sa maison, il l'avait vu prendre époux, avoir des enfants et mourir, âgée après une vie bien remplie. Il avait pleuré pour elle presque autant que pour sa cadette, Adeline, et s'était recueillir sur sa tombe avant de quitter l'Allemagne pour ne jamais y remettre les pieds. Il s'était consolé dans l'épitaphe gravé sur le marbre sous lequel elle gisait, phrase qu'il lui répétait à longueur de journée. Jusqu'à la fin, elle avait eut une pensée pour lui et, se rendant compte de l'importance que Némésis prenait dans sa vie il avait prit peur, culpabilisant de ne pouvoir rendre la fidélité que la douce Hannelore lui avait offert jusqu'à la fin. Si ses pensées nostalgique le ramenait à sa famille perdue, à ses parents décédée, à sa soeur solitaire et à sa future épouse, devenue celle d'un autre, il n'en avait sans doute pas autant souffert que de vivre à l'écart de celle qui, à présent, l'avait remarqué. Trop loin pour juger de ce qui dansait dans le regard de la sorcière, il introduit un mouvement qu'il avorta presque aussitôt. C'était une chose que de la croiser ainsi, au hasard d'une place éveillant de vieux souvenirs: elle ne pouvait le blâmer de s'être trouver ici mais elle pourrait le maudire d'être venu vers elle, de lui adresser la parole ou il ne savait quoi ... La colère d'une femme était une chose terrifiante et il avait bien assez d'Ombrella pour le maudire dès qu'il la contrariait. Si sa créatrice lui donnait, parfois, des sueurs froides, sa colère n'était rien face à la rancoeur de celle dont il avait profané le sang. S'il ne regrettait aucunement son acte, persuadé que sans cela, elle ne serait plus là pour lui en vouloir. Non, ce qu'il regrettait, c'était de savoir que ce même sans avait causé sa chute, et la rongeait petit à petit jusqu'à ce que la folie la gagne. Sans doute avait-elle eut raison de le bannir, de l'envoyer loin d'elle, de repousser celui qui n'était qu'un amant et qui avait eu l'audace de la corrompre par son sang impur ... Subitement, il fut lassé de fuir, lassé de vivre une vie où il se contentait d'éviter les lieux qu'il savait être les ceux qu'elle fréquentait. Sautant du muret où il s'était installé, il garda son regard sur elle, son air déterminé pour seul arme. Cela suffisait. Cela durait depuis bien trop longtemps. Elle ne pouvait pas infiniment le tenir à distant comme un vulgaire criminel. Si avait compris sa colère mais deux années s'étaient écoulées et il était temps qu'ils parlent. Il grimpa en vitesse les quelques marches qui séparaient la fontaine du haut de la place, contourna quelques couples enlacés et finit par l'atteindre. « Blanche. » la salua-t-il, témoignant de leur ancienne intimité perdue.
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Aiden Ludwig
Look inside myself and see my heart is black | Némésis - Lun 12 Mar - 16:05
sorciers
Némésis B. Blackstone
EFFIGIE : Adelaide Kane BAFOUILLES : 101 PACTE : 23/01/2018
OSSATURE : 27 ans / La cinquantaine CONTRAT : Elle est célibataire. Autrefois dans une relation ambiguë avec un suceur de sang. Depuis deux ans, elle ne veut plus en entendre parler. BESOGNE : Valse entre ses contrats de sorcière et ses activités d'écrivaine sous le pseudonyme de Silver Moon ÉCHINE : Sorcière noire souillée par du sang de vampire PRESTIGE : Elle est la façonneuse et la créatrice de vos pires cauchemars. Elle est le poison qui s'infiltre dans votre inconscient et sonde vos pensées au moment où vous êtes le plus vulnérable: dans votre sommeil. GANG : Si autrefois, elle se vouait corps et âme à son clan et à sa famille, il en est tout autre depuis sa contamination. Aujourd'hui, ils veulent sa perte. Elle, elle veut vivre. CREDIT : les roses noires & Pando
Némésis B. Blackstone
Look inside myself and see my heart is black | Némésis - Jeu 15 Mar - 12:01
OSSATURE : Éternellement figé dans sa vingt-huitième année, il ne se souvient pas de son âge réel, ayant cessé de compter les hivers depuis bien longtemps CONTRAT : Le souvenir de fiançailles lors de sa vie passée lui revient parfois. Célibataire depuis bien longtemps, le coeur à jamais prisonnier de la seule ayant réchauffé son être voilà plusieurs années et à jamais perdue. BESOGNE : Son ancienne vie de l'avait préparer à son actuelle existence. Il subvient à ses besoins en partageant ses talents musicaux, musicien hors pair. ÉCHINE : Transformé, ayant fait ses adieux à la mortalité et à la temporalité humaine depuis plus d'un siècle, il appartient à la race des vampires. PRESTIGE : Aliénation, la capacité octroyée de modifier les souvenirs, de bannir des évènements de la mémoire humaine. Il lui a fallut du temps pour comprendre comment fonctionnait ce don, et aujourd'hui encore, il n'en a pas la pleine maitrise. GANG : Dans ses moments de solitude, lorsque tous ses proches parents se sont éteint et qu'il ne supportait bien de vivre dans cette ville lui rappelant son passée, il a tenté de se raccrocher à cette nouvelle condition qu'était la sienne. Faisant acte d'alliance aux Gallerini avec qui il partageait des valeurs, il a pu apaiser un peu la tristesse qui était la sienne jusque là. CREDIT : avatar (c) DΛNDELION
Sa présence était un poison pour eux deux, réveillant le souvenir sordide de leur dernière rencontre. Pour le vampire, la revoir éveillait la passion qu'elle lui avait tant inspiré pendant la décénnie qu'il avait partager. Plus qu'aucune autre femme, plus qu'aucun autre amant, Blanche avait sut se frayer un chemin jusqu'à ce coeur qu'il avait cru mort en même temps que sa chère Hannelore. Affection, amitié, amourette était tout ce qu'il pouvait donner au monde aujourd'hui: partageant la vie de quelques hommes ou femmes sans s'inquiéter du futur car jamais ses aventures ne duraient bien longtemps. Il refusait l'attachement qui l'aurait empêché de mener à bien les règles qu'il s'était fixé en débutant sa vie d'immortel. Quitter l'endroit avant que sa jeunesse éternelle n'attire l'attention et les questions, effaçant maladroitement les souvenirs de ceux dont l'esprit était plus vif et les sens plus acérés. Il n'y avait eu qu'elle pour le faire renoncer, elle qui avait sut extirper palpitant froid et dur comme de la roche pour le faire battre à nouveau. Ils s'étaient toujours refusé à parler de sentiment: ils partageaient des instants mais ils n'avaient jamais été particulièrement exclusifs, cela serait revenue à admettre que leur rapprochement dépassait la simple amitié, dépassait l'attirance réciproque qu'ils ne se privaient pas d'exploiter de leurs corps. Mais de sentiments. Jamais un mot. Elle aurait trouvé le moyen de l'envoyer rejoindre ses ancêtres s'il avait osé réclamer plus que ce qu'elle était capable de lui donner ... Pour son propre bien sans doute. Et lui, n'était pas prêt à admettre qu'il avait tourné la page de sa vie humaine. Ainsi, lorsqu'elle l'avait chassé, il avait fait mine de rien, acceptant son sort la tête haute, ne se retournant pas pour disparaitre dans la nuit noire. Il n'y avait qu'entre les bras d'Ombrella, une fois revenue dans le sanctuaire vampirique qui était le sien, qu'il s'était laissé aller à sa peine, laissant son ancienne amante et éternelle mère caresser ses boucles blondes et éponger les larmes rubis qui s'écoulaient sur ses joues. L'animosité de son aînée envers la sorcière n'en avait été que plus forte: son nom était proscrit et l'une de ses soeurs en avait pâti lorsqu'un jour, elle avait tenté de lui ramener des nouvelles de la vivante. Ombrella était une louve, veillant sur ses petits, montrant les crocs au moindre signe d'animosité et Blanche n'avait pas fait qu'approcher ... Aux yeux de la vampire, elle avait considérablement affaibli son seul et unique fils. Pour Aiden, les choses étaient différentes et, une fois la douleur passée, il avait tenté de retrouver sa vie passée, d'oublier l'importance qu'avait eut la sorcière dans sa vie, d'oublier le vide que son absence causait à son âme. « Un instant et une éternité à la fois ... » répondit-il. Deux années, pour un vampire, ne représentaient pas grand chose. Un battement de cil pour les plus anciens d'entre eux, l'équivalent de quelques lunes pour les plus jeunes. Mais, exacerbée par la douleur de la perte, il lui semblait que ces deux années ne prendraient jamais fin. « Ne crois-tu pas que cela a assez duré ? Je me fais du soucis pour toi ... » La question était empreinte de la frustration et de la colère qui était la sienne. Deux années qu'il la laissait bouder comme une enfant, ruminer son mécontentement et sa rancune. Rien de bon n'en sortirait et son inquiétude était réelle et sincère. C'était son sang qui avait contaminé son être, son sang qui coulait dans ses veines et la dévorait de l'intérieur, la guidant sur la voie de la folie et vers son inexorable fin ... « Mon erreur ... Ma responsabilité ... » chuchota-t-il comme pour lui même. Il était de son devoir de veiller sur elle, la culpabilité grandissante en son être de savoir que son geste causerait sa perte. C'était à lui de veiller sur elle, à lui de s'occuper d'elle et de la soutenir dans l'épreuve qu'elle vivait ... Mais c'était sa punition d'être contraint à l'éloignement et à l'impuissance. « Pourquoi ne me laisses-tu pas t'aider ? Ça devient ridicule tout ça ... » ajouta-t-il, les yeux se levant vers le ciel, témoins de son agacement envers cette situation inextricable dans laquelle ils s'étaient mis. Allait-il être condamné à assister à la chute de ceux qui comptait à ses yeux ? D'assister à la décrépitude d'un monde qui se passait très bien de sa présence ? D'observer, spectateur, l'emprise que son absence, son sang et la vie avaient sur les gens qu'il aimait sans jamais pouvoir intervenir ? « Quand à Ombrella ... » L'animosité était palpable et il ne pouvait en vouloir, ni à l'une, ni à l'autre, de ne point s'apprécier. Ombrella vivait la présence de Blanche comme celle d'une rivale, elle avait du s'effacer au profit d'une sorcière et avait vécu lors rupture comme une victoire, persuadée qu'il lui reviendrait comme il le faisait toujours. Pour Blanche ... Il supposait que c'était l'ombre omniprésente de cette mère qui devenait oppressante, constant rappel de leur liaison passée qu'il avait eut, éveillant, mais il n'osait trop y penser, une once de jalousie chez la créatrice de cauchemar. « Elle se portait bien la dernière fois que je l'ai vu ... » Que dire de plus ? Certes il avait tenté de se consoler dans les bras de son ancienne amante, mais il n'avait rien, chez elle, qui éveille l'intimité passée qu'ils avaient partagé. Un baiser, c'était tout ce qui lui avait fallut pour se rendre compte que la beauté de la blonde ne parvenait à effacer le passage de la sorcière, que replonger dans ses travers vampirique, retrouver l'extase de la morsure commune, ne pourrait que lui être néfaste, endormant ses sens mais n'effaçant jamais la douleur.
AVENGEDINCHAINS
Aiden Ludwig
Look inside myself and see my heart is black | Némésis - Sam 17 Mar - 16:06
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Némésis B. Blackstone
EFFIGIE : Adelaide Kane BAFOUILLES : 101 PACTE : 23/01/2018
OSSATURE : 27 ans / La cinquantaine CONTRAT : Elle est célibataire. Autrefois dans une relation ambiguë avec un suceur de sang. Depuis deux ans, elle ne veut plus en entendre parler. BESOGNE : Valse entre ses contrats de sorcière et ses activités d'écrivaine sous le pseudonyme de Silver Moon ÉCHINE : Sorcière noire souillée par du sang de vampire PRESTIGE : Elle est la façonneuse et la créatrice de vos pires cauchemars. Elle est le poison qui s'infiltre dans votre inconscient et sonde vos pensées au moment où vous êtes le plus vulnérable: dans votre sommeil. GANG : Si autrefois, elle se vouait corps et âme à son clan et à sa famille, il en est tout autre depuis sa contamination. Aujourd'hui, ils veulent sa perte. Elle, elle veut vivre. CREDIT : les roses noires & Pando
Némésis B. Blackstone
Look inside myself and see my heart is black | Némésis - Sam 31 Mar - 0:20
OSSATURE : Éternellement figé dans sa vingt-huitième année, il ne se souvient pas de son âge réel, ayant cessé de compter les hivers depuis bien longtemps CONTRAT : Le souvenir de fiançailles lors de sa vie passée lui revient parfois. Célibataire depuis bien longtemps, le coeur à jamais prisonnier de la seule ayant réchauffé son être voilà plusieurs années et à jamais perdue. BESOGNE : Son ancienne vie de l'avait préparer à son actuelle existence. Il subvient à ses besoins en partageant ses talents musicaux, musicien hors pair. ÉCHINE : Transformé, ayant fait ses adieux à la mortalité et à la temporalité humaine depuis plus d'un siècle, il appartient à la race des vampires. PRESTIGE : Aliénation, la capacité octroyée de modifier les souvenirs, de bannir des évènements de la mémoire humaine. Il lui a fallut du temps pour comprendre comment fonctionnait ce don, et aujourd'hui encore, il n'en a pas la pleine maitrise. GANG : Dans ses moments de solitude, lorsque tous ses proches parents se sont éteint et qu'il ne supportait bien de vivre dans cette ville lui rappelant son passée, il a tenté de se raccrocher à cette nouvelle condition qu'était la sienne. Faisant acte d'alliance aux Gallerini avec qui il partageait des valeurs, il a pu apaiser un peu la tristesse qui était la sienne jusque là. CREDIT : avatar (c) DΛNDELION
Il n'y avait plus aucune discrétion dans leur échange alors qu'elle déchargeait, en quelques mots, toute la colère qu'elle avait envers lui. Cette dernière était légitime, lui même en avait été assailli lors de sa propre transformation, prenant conscience jour après jour du sacrifice que sa nouvelle condition lui imposait. Les mots de la jeune femme restaient durs à ses oreilles. Même s'ils n'avaient jamais été plus que des amants, refusant à donner un nom à ce qui se passait entre eux, Aiden vivait mal le rejet qu'elle lui imposait, souffrant en silence de cette distance imposé tel un amoureux éconduit. Une part de son fort intérieur refusait de croire que la colère était la seule chose qu'il inspirait à la jeune femme: sa fierté mise à mal d'être rejeté, lui qui était généralement le briseur de coeur des mortels, ses souvenirs incapable de taire l'évidence qui lui apparaissait aujourd'hui. « Je sais être très patient. J'ai tout le temps devant moi après tout ... » dit-il non sans une forme d'amertume dans la voix. Si son coeur battait encore, bien plus lentement que de son vivant, le reste de son être était figé dans le corps de celui qu'il était, à vingt-huit ans, bien des siècles auparavant. Le temps n'était pas ce qu'il lui manquait: lui dont la peau devenait imperceptiblement plus froide jour après jour mais qui continuait à voir parcourir le monde sans que le spectre de la mort ne se montre jamais à lui. A double tranchant, cette éternité lui avait permit de réaliser tout un tas de rêve qu'il aurait du abandonné de son vivant ... Mais l'absence de fin à son voyage parmi les vivants rendait la chose moins palpitant, moins pressée. Face à tout ce temps qui se présentait à lui, ses découvertes semblaient moins belles, plus fades: la lassitude qui s'emparait de sa personne ne se dissipait qu'avec la présence, fugace, de quelques mortels qui parvenaient à éveiller son intérêt. Elle était une de ceux là. L'amertume de cette vie détruite qu'était celle d'Anselme Lehmann au profit de l'inexistant Aiden Ludwig le rendait dingue. Malgré toute l'affection qu'il avait pu avoir pour elle, et qu'il avait encore à son plus grand malheur, elle réveillait des souvenirs douloureux en lui, et pas que ceux des dernières décennies ! « J'imagine que c'est sans doute ce qui me serait arrivé si je n'avais pas simuler ma mort. » Le ton glacial du vampire était un signal. Mieux valait arrêter ce genre de référence sur l'instant. Qui était-elle pour parler de sacrifice ? Elle qui pouvait garder son nom, ses relations et l'espoir ? Il ne connaissait que peu les coutumes des sorciers, à vrai dire, elle était la première qu'il côtoyait réellement. Il en avait déjà croisé auparavant, mais ne s'était jamais intéressé à leur manière de vivre. Sa situation ne devait pas être évidente. Sans doute aurait-il partager ce même destin si l'étrangeté de sa condition était arrivée au yeux et oreilles de sa propre famille dans un siècle d'obscurantisme où sortir de la norme signifiait être possédé par quelques démons ... Sans doute aurait-il été traqué par des villageois apeurés, condamné par son propre père à un châtiment terrible, soumis à quelques tortures avant d'être exécuté sans autre forme de procès. Il se radoucit alors, conscient que la situation était bien plus compliquée que de simplement jouer à qui avait la pire vie de famille. « Je me souviens d'une sorcière qui ne redoutait nullement les ambitions de sa petite soeur. » souffla-t-il alors, désireux de lui montrer quel souvenir il gardait d'elle. La sorcière éclatante, assurée, redoutable qu'il avait rencontrer n'aurait jamais tremblé face à sa cadette, quand bien même cette dernière serait à la tête de la famille. Il avait confiance en la personne qu'elle était et en sa capacité de faire face à tout ça malgré l'instabilité évidente de ses pouvoirs. La douceur ne fit pas long feu, mise à mal par le reproche sous-jacent à sa remarque. « Ne conserves-tu de rancoeur qu'envers moi ? Car après tout, ce destin tu l'as cherché tout autant que moi ! J'ai fais ce que je pensais devoir faire pour te garder en vie. Rosemonde était à ta place dès lors que tu es partie ensorceler ta cible. » Les mots sortaient de sa bouche avant même qu'il ait eu le temps d'y penser. Elle avait toujours eu le don de le faire sortir de son flegme habituel. Face à Blanche, il redevenait l'humain qu'il avait été, submergé par ses émotions, maladroit dans sa manière de les vivre. Ce n'était pas vraiment de la colère, plus de l'agacement, de la déception, de la frustration. La sensation d'être constamment pointé du doigt, désigné comme l'unique coupable de tout cela ... Il ne pouvait le supporter, pas plus qu'il n'avait pu supporté la vision d'horreur qui s'était offert à lui cette fameuse nuit ou l'idée même d'un monde sans elle. C'était l'instinct qui l'avait emporté sur la raison. Il n'avait que peu de temps pour agir et sa peur de la perdre ne lui avait laissé le temps de réfléchir aux conséquences fâcheuses que son acte égoïste pourrait avoir sur elle, sur eux. « Je veux bien admettre que je n'avais pas à t'imposer cette vie ... Mais ne me blâme pas pour des choses dont tu es en partie responsable. Tout a basculé cette nuit là j'aurais du faire quoi ? Hein ? Te laisser mourir ? » finit-il par dire, tentant tant bien que mal de ne pas céder à l'afflux violent de ces mêmes émotions qui l'avaient noyé lorsqu'il avait prit cette fâcheuse décision de lui donner son sang corrompu. Fâcheuse décision qui avait eu, sur lui, les mêmes conséquences que de n'avoir rien fait: il l'avait perdu. Mais au moins, elle était en vie. Au moins restait-il l'espoir. Le temps et l'espoir c'était tout ce qui lui restait, tout ce qu'il restait de ce qu'ils avaient été ensemble. Le sujet d'Ombrella n'était pas non plus le bienvenu. Confession sur l'oreiller lors d'un jeu stupide où il lui avait énuméré les amants qu'il avait pu avoir au cours de sa longue existence, Ombrella était devenu le sujet tabou bien que non déclaré. Il connaissait l'amertume de sa créatrice pour la sorcière, la vampire ne cessant de lui rappeler qu'il finirait par en souffrir, qu'il valait mieux rester au sein de leur clan ... Mais s'il s'était laissé, un temps, dicté sa conduite par la blonde, son retour en Italie signait la fin de son obéissance aveugle envers son aînée. Blanche était la preuve ultime de cette désobéissance et il s'était souvent demandé ce qui agaçait le plus Ombrella: qu'il ne l'écoute plus ou que la relation qu'il avait avec Blanche s'approfondisse de jour en jour. S'il n'avait jamais pu comprendre ce qui poussait la sorcière a se montrer si froide lorsque le nom de la vampiresse était prononcé, il avait trouvé la parade en changeant de conversation dès qu'ils approchaient d'un terrain dangereux. S'il n'y avait plus rien de romantique entre sa créatrice et lui, Ombrella restait une part intégrante de son existence et de la personne qu'il était aujourd'hui ... « Ce que tu peux être agaçante avec ça ... Ombrella est une histoire qui remonte à bien longtemps, voilà des siècles que tout est finis entre nous. » soupira-t-il en songeant que la blonde s'offusquerait certainement de l'entendre dire cela. Ombrella était affreusement possessive et si elle avait accepté tant bien que mal qu'il lui échappe sur cette dimension, elle ne le libérerait jamais totalement de son emprise. Elle était la seule famille qu'il lui restait ... Le dernier pont le rattachant à la personne qu'il avait été. « Tu n'étais même pas née ... » Un murmure. Elle était si jeune après tout ... Il fronça les sourcils en entendant la dernière remarque de la brune. Ainsi, elles n'avaient cessé leurs mauvaises habitudes ? Quelle drôle de famille formaient-il ... S'il n'avait jamais été particulièrement proche de ses soeurs, la compassion qu'elles éprouvaient à son égard l'avait profondément surpris. Il les avait toujours vu comme étant à la botte d'ombrelle, buvant ses paroles comme lui même avait pu le faire, mais ils n'avaient jamais été proches. Pourtant, depuis quelques décennies cela semblait changer. « Je leur ferai une piqure de rappel, mais elles ont leurs propres volontés ... Et leurs ordres ne vient pas de moi. Je me suis tenu à ton ordre depuis bien trop longtemps. » Encore un coup d'Ombrella surement ... Sans doute cherchait-elle à garder la sorcière à l'oeil ? Mais pour quelles raisons ? La blonde n'était pas stupide, c'était bien ce qui avait plut à Aiden d'ailleurs. Elle pouvait se montrer redoutablement intelligente et les années, les siècles n'avaient fait qu'apporter plus d'expérience à cette femme dont l'esprit était d'une vivacité étonnante. S'inquiétait-elle de l'instabilité de Blanche ? Cherchait-elle à garder un oeil sur cette bombe à retardement humaine ?
AVENGEDINCHAINS
Aiden Ludwig
Look inside myself and see my heart is black | Némésis -