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Slumber Party [Irénée]

 :: HÔPITAL
Slumber Party [Irénée] - Lun 5 Fév - 21:58
Adele Croce
lycans
lycans


Adele Croce
EFFIGIE : Saoirse Ronan
BAFOUILLES : 1246
PACTE : 30/11/2017
OSSATURE : 28 ans
CONTRAT : Célibataire, mariée à son métier, indisponibilité temporaire pour descente dans le tunnel de la drogue. C'est Alice au pays des merveilles avec des flingues.
BESOGNE : Dealer/Rabatteur (Agent du GOA infiltré)
FABLE : Adele sait tout ce qu'il y a à savoir des meutes et comment les éviter. Elle a de faibles notions sur l'existence des sorciers. Renifle et fuit les suceurs de sang avec efficacité. Des sirènes ? Faut quand même pas exagérer.
ÉCHINE : Wolfman (la version originale, bien entendu. Rien ne vaut les classiques)
PRESTIGE : Faiblarde pour les alphas, Hulk pour les humains. L'odorat d'une femme enceinte et la médaille d'or au quatre cents mètres haie. Au bas de l'alphabet grec et de la chaîne alimentaire, Adele n'est pas plus épaisse qu'un gros chien (bon d'accord, un très gros chien) Poule pondeuse pour sa race, c'est sympa les omegas. T'as raté quelques pages de l'histoire du féminisme, Dame Nature.
GANG : Nostro Regno. Tant qu'on gagne, on joue.
CREDIT : ava by me / sign by lazare

.Slumber Party.



Avant même de songer à réfléchir, Adele faufile son corps par l'agilité puis par la force au milieu de la masse de chairs mortes; avise, attrape et projette la créature qui cinglait Irénée entre ses cuisses et le maintenait au sol, avec assez de puissance pour le jeter d'où il vient, dans la grande salle. Roule des épaules pour échapper à la prise d'un autre aussitôt fondu sur elle, récupère la main sur l'échange et réitère l'opération, comme on jetterait des sacs de viande avariés hors d'un stock pour ne pas le corrompre. Elle se retourne et enlace entre ses bras un troisième qui se jetait toute griffes dehors, donne une impulsion sur ses jambes pour se projeter hors de la salle avec lui, s'en dégage au sol dans une roulade loin des corps. Le quatuor formé se contemple, se jauge, l'espace d'une fraction de seconde. Les monstres évaluent le terrain et la femme évalue ses chances; celles qu'elle a de survivre et celles qu'elle aurait eu à se contenter tout bonnement de fuir. La bêtise confondante ou l'intelligence coopérative de son retour. Putain. Ca vaut au moins un cospo offert et une histoire drôle au comptoir, ce genre de service, non ? Elle se souvient brièvement, dans une réminiscence inutile pour laquelle elle n'a pas le temps, qu'elle n'a pourtant jamais tellement vu Irénée boire en bonne compagnie au comptoir. Jusqu'à ce qu'elle tombe un soir sur lui dans la rue, colosse chancelant comme une plume ballottée par la brise, elle en était venue à se demander s'il s'autorisait seulement l'alcool.
Si ce n'est l'alcool, c'est la compagnie, le problème.

Saine projection pour survivre, que l'objectif idiot, insolent et provocateur de lui soutirer un verre au comptoir.
Mais déjà les bêtes qu'elle attendait s'élancent sur elle, lui offrant la possibilité de les repousser dans la posture de défense solidifiée malgré ses dérives.

Seule contre trois, la louve se débat dans un combat méritoire, rivalise le surnombre de son agilité plus consciente, plus expérimentée que de vulgaires foetus tout juste gerbés des matrices de la mort. Elle repousse de ses jambes et cogne de ses poings, moins dans l'espoir de prendre le dessus tout de suite que celui de les tenir assez pour le faire plus tard; bien moins fatigable que les affamés, elle qui a composé toute sa vie avec la sensation de faim dévorante. La pensée de son flingue la traverse, fugace, mais dans leur surnombre ils ne lui laissent ni le répit ni la distance de s'en emparer pour user de sa dernière balle. Férocement jetée dans la mêlée, elle se défoule, la belle; presque d'avantage qu'elle ne panqiue et ne s'épuise. Elle remue dans son ventre, la bête; frémissante et furieuse, trop heureuse de cracher une fraction de l'énergie qui la consume. La gueule béante de l'animal sourit de tous ses crocs entre ses entrailles; retranscrite en un rictus dédaigneux sur le visage humain soulevé par un souffle ample, trop heureux de se débarrasser des angoisses irrationnelles du silence. Adèle frappe des crânes à s'en écorcher les phalanges, roule et se rue entre les corps, confiante.
Trop ravie.
Trop confiante.

Elle en oublie que ces animaux là sont dotés de conscience, bientôt de stratégie, qu'elle leur laisse trop le temps de réfléchir. Sans le voir, une créature nue comme un verre, celle à la gueule encore gorgée de sang poursuit la danse contemporaine et fait un pas de côté derrière elle, attend le bon moment. Une ouverture dans la garde, pour reproduire ses manoeuvres et se ruer sur elle pour l'étreindre. Bras encerclés autour des siens, il lui écartèle les épaules derrière dans un craquement muet qui lui paraît assourdissant, une douleur cuisante. La traîne d'une poussée efficace, sans la lâcher, jusqu'au creux le plus dégagé de la pièce centrale pour bénéficier du silence. Ne réalisant que trop tard qu'elle est parfaitement maintenue, Adele parvient à pencher son corps pour l'arquer sitôt dans l'autre sens, une onde qui repousse d'un coup de jambe le deuxième qui s'avance, mais ne desserre pas la poigne du premier sur lequel elle n'a aucun moyen de jeter sa puissance dans sa posture. La panique très rationnelle du danger imminent flingue sa satisfaction méprisante, aussi violemment qu'un coup de canon dans un nuage massacre l'orage. Dans un réflexe vif, elle parvient à bondir pour encercler les hanches du troisième entre ses cuisses, dans un grotesque trio de silence, quasi obscène, posture presque sexuelle, mais surtout très alarment pour elle.

Profitant de ses appuis sur les différents corps pour se débattre, elle provoque une débâcle suffisante pour qu'aucune dent n'ait l'heur de mordre ses chairs, pas plus qu'elle n'avait celui d'attraper son flingue.
Et elle s’époumone, Adele. Bien consciente qu'on l'éloigne de tout moyen d'un bruit pour avertir, elle hurle en silence; se secoue démente, moins dans l'espoir de gagner cette bataille que d'alerter l'autre dont la sienne semble s'être achevée dans l'autre pièce. En tout cas, plus aucun bruit ne s'en échappe et c'est un peu tard qu'Adele le réalise, ce n'est pas forcément une bonne nouvelle. C'est cinglant de terreur, que cette impuissance; cette incapacité à le prévenir de son malheur, même à savoir s'il est toujours en vie dans l'autre salle. Il ne fait pas tellement de bruit non plus. A nouveau la terreur infantile, qu'asperge une crainte bien fondée pour sa vie ne tenant plus qu'à un fil. Un vrai coup de dents dans sa gorge, une exsanguination suffisante.
Tout à sa réalisation horrible, Adele en est arrachée par un claquement de dents près de son visage, qui dans le regain du mutisme fait vibrer son tympan comme une gifle dans le visage. Et les cris trop humains, terriblement impuissants, se retroussent sur ses dents dans un grondement muet, instinctif; immédiat à subir la menace d'un ennemi naturel aussi près de son visage. Une velléité brutale, fière et enragée, dominatrice, qui remonte par le ventre et lui jette ses gerbes de chaleur au visage. Elle ronfle, Adele. Ronfle d'une rage soudaine, une violence interne, moins par peur de ne pas survivre que par fureur à ne pas se laisser tuer.

Les éclairs, la chaleur - une onde puissante dans les membres. C'est comme un orgasme,
la douleur agonisante en plus.

Les os craquent, dans une souffrance qu'elle ne peut hurler. Les muscles gonflent et les chairs se fendent. Mue de peau dégueulasse sous laquelle gerbe un pelage hirsute, souillé du sang qu'il a fait gerber pour naître. La gueule s'allonge, dans l'explosion des cartilages et la brisure des os qui se reforment. Assez pour que les dents se rivent à un visage.

C'est la mâchoire serrée autour de la face de la créature qu'Adele achève sa transformation. Et la puissance qui la gagne le broie, le visage, dans une bouillie infâme répandant un sang béni au creux de sa gorge; divin nectar arraché directement à la poitrine de l'enfer.

Dans le silence mortuaire, un grondement éclate comme un coup de tonnerre, audible et puissant, à faire vibrer tous les murs.

Les bras qui l'enserrent peinent à conserver prise autour de la cage large et glissante de la bête. En désespoir de cause, une griffe s'enfonce dans son ventre, lacère la chair de son abdomen à la fendre jusqu'aux muscles, invoquant un nouveau grognement, semblable à l'appel de la mort elle-même. Délaissant le visage écrabouillé jusqu'au cerveau dont le propriétaire se répand au sol sitôt relâché, l'animal roux se retourne dans un sursaut puissant entre les bras qui l'enlacent. Chute avec lui au sol, pattes arrimées à ses épaules dans une force impossible à contrer, gueule jetée sur une gorge qu'elle semble arracher sans le moindre effort; à faire gerber une fontaine de sang sur sa gueule. Dans un dernier sursaut, la chose a juste le temps de lever sa main crochue en l'air, accrocher une paupière puis une joue qu'elles lacèrent encore, arrachant un cri grondé de douleur à la bête.

Frémissante, affamée, la gueule à demie fendue, Adele délaisse sa deuxième poupée pour s'élancer vers la troisième, qui de terreur se met à courir dans l'autre sens. Le chasseur chassé, l'arroseur saigné. Percute son dos dans un bond sans effort et trouve la nuque entre ses crocs, dont elle descelle les cervicales d'une traction violente, un bruit de succion atroce, suivi du claquement des os déboîtés les uns des autres.

Ronflante, excitée, Adele renifle le corps sans vie, les muscles presque dépités d'un combat si facile. En désespoir de cause et dans l'appel improbable d'une odeur familière, elle attrape une jambe dans sa gueule et recule avec son butin jusqu'à l'autre salle. Le tracte, le cadavre, dont à peine accrochée au reste dodeline au sol dans des angles impossibles.
Le loup rejoint son compère avec son repas, qu'il exhibe fièrement dans un grondement satisfait. Se fend d'une oeillade dominatrice malgré l'un de ses yeux aveugle, un grondement menaçant à son adresse. Dissuasion brève à toucher la part du butin avant qu'elle en ait terminé avec, les oreilles couchées en arrière et les babines retroussées. Brièvement terrifiante, monstre échappé de cauchemars aux crocs aussi acérés que sa gueule n'est défigurée par le sang; elle se désintéresse pourtant sitôt de lui pour fendre le ventre entre ses crocs et ses griffes, déchirer les parois, libérant les entrailles hors de leur cage sitôt que la pression se lâche et leur permet d'éclore. Gueule enfoncée dans le sang, elle dévore, Adele, se guérit dans la fourniture de son ventre. Un repas rapide qu'elle délaisse après un en-cas bref, réflexe instinctif de réserves.

Et, dans une générosité toute animale, s’assoit enfin près du corps éventré pour le désigner d'un coup de museau à l'homme mal en point dont elle se réfugie dans l'odeur, l'ersatz de meute. Mange que gueule sa communication primitive et simpliste, mais pas moins éloquente que les gestuelles aberrantes de leurs mains éprises par la maladresses des inhibitions humaines. Oreilles dressées en avant, sa gueule ensanglantée se penche sur le côté en un gémissement bref, une incompréhension flagrante quand il ne fait rien pour glaner sa part du repas.

Un glapissement inquiet, attendrissant, fend les cordes vocales du monstre à son adresse. Elle s'avance, Adele. Une puissance inhumaine semblant faire vibrer la moindre fibre de son corps à chaque mouvement, l'abdomen encore profondément fendu des griffures sanguinolent comme des éponges au moindre de ses pas, et la gueule à demi lacérée par les combats. Gueule qui s'approche du visage avachi au sol, si près que son museau le touche quand elle le renifle, dans un souffle putride, puissant comme si le ventre de la terre lui-même respirait. Elle hume les différentes flaques de sang barbouillant ce corps étrange, pour identifier celui qui est le sien. Trouvé, sa gueule avance naturellement vers le bras déchiré, qu'elle pousse d'un coup de museau avant d'y passer la langue, longuement, dans un soin protecteur, une consolation charmante.

Frémit, grogne puis sursaute pourtant dès qu'il fait le moindre mouvement, oreilles sitôt couchées de méfiance.
Un bruit les fait se redresser en avant, coups de métal un peu lointains. Alerte, la louve bondit avec souplesse pour trottiner hors de la salle, considérer l'entrée d'en face dans un arrêt prudent.

Derrière une porte close, la seule femelle de l'essaim, réveillée après les autres, a choisi un adversaire moins dangereux encore réfugié dans sa maigre cage. S'est enfermée avec lui pour trouver le moyen d'arracher la gourmandise appétissante de ses barreaux grossièrement protecteurs.

Elle se détourne vite de ces bruits, Adele, pourtant. Fonce jusqu'à l'entrée de la grande salle. Sans prudence ni conséquence, aucune magie ne semble l'empêcher d'y poser ses grosses pattes pour la gratter d'un glapissement impatient.
Pousse dessus, enfin, dans une impulsion brusque, l'oeil dressé vers une ombre gigantesque en approche par la grande porte. Si grand qu'il semble faire brièvement ternir la lumière sur son pelage, gueule dressée vers l'ennemi dans un grondement de mort. Dans l'obscurité qui l'enveloppe encore, un sourire blanc tranche la noirceur de la montagne terrifiante.
La porte est ouverte, le loup empoigné à la gorge pour être jetée sur un mur à en fendre la pierre sans le moindre effort; arrachant un glapissement déchirant avant de la voir retomber, à demi consciente.

Obligé de se pencher pour passer la porte, un homme entre dans la pièce. Gonflé par une magie stéroïdienne improbable, suffisante pour finir le travail, il dépasse les deux mètres, de haut comme de large. Un visage semblable à une gueule de taureau sourit de toutes ses dents, persuadé et conscient de l'entreprise qu'il est venu commettre, qui lui semble d'une facilité confondante. Char d'assaut débarqué pour nettoyer les derniers êtres vivants sur son passage.

Son torse humain dans son inhumanité bestiale ronfle et respire d'un souffle de buffle, manifeste.
Et à ses pieds gigantesques qui font trembler le sol au bout de deux jambes arquées, le tas déchiré des vêtements et de la peau d'Adele.
Le flingue en dessous, la dernière balle dedans.


Adele Croce
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