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Regolamento Di Conti [Max Decker]

 :: FONTAINE DE TREVI
Regolamento Di Conti [Max Decker] - Dim 25 Fév - 3:00
Vittorio Sedara
humains
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Vittorio Sedara
EFFIGIE : Luca Argentero
BAFOUILLES : 1410
PACTE : 19/05/2017
OSSATURE : 35 ans
CONTRAT : Célibataire
BESOGNE : Gérant d'un restaurant
FABLE : La vie n'est pas suffisamment compliquée comme ça, il faut maintenant qu'on nous invente des problèmes aux allures de créatures fantastiques ? Allons bon, ce ne sont que des conneries ! Du moins, c'était ce que je croyais...avant qu'elle n'entre dans ma vie et ne foute tout en l'air.
ÉCHINE : Plus humain, tu meurs.
PRESTIGE : J'ai un sens inné pour...rien en fait ! M'attirer des emmerdes ?
GANG : Je me suffis à moi tout seul, en tant que Roi Suprême de la Maladresse et des Autruches
CREDIT : SHADOW DANCER
    Le stress monte, à croire qu'il n'était pas encore arrivé au sommet ! Il grimpe, escalade, d'une facilité déconcertante qui me dépasse complètement. Si j'avais un miroir, je ne me reconnaîtrais probablement pas. Non seulement ma tête, mais le reste de mon corps, tout va éclater d'une seconde à l'autre. Je sens ses doigts sur ma nuque et cela n'a rien d'une caresse : c'est une sommation. Il me force à le regarder, m'aide à retrouver mon souffle en essayant de m'accrocher à ses yeux. Je marmonne qu'il doit me lâcher et sortir, quitter le restaurant dans les plus brefs délais mais sa voix se fait plus fort, couvre la mienne. Il articule plus que nécessaire, détache les termes pour mieux me faire passer le message. J'écoute sans entendre. J'entends sans comprendre. Les sourcils froncés, la bouche légèrement ouverte, ma respiration se calme. Je me laisse guider jusqu'au bar, l'esprit nébuleux. Il ordonne, j'exécute. A la différence près que nous ne sommes pas en train de faire l'amour. Je ne parviens même pas à sentir l'alcool qui glisse dans ma gorge. C'est lorsqu'il évoque mon frère que je me reconnecte.

    " Comment est-ce que... "

    Il ne m'explique rien, s'attarde sur des broutilles. Sur ce que je considère comme étant des broutilles. Je secoue la tête en signe de négation, l'air toujours ahuri. Je détaille son visage, ses épaules, son buste d'un coup d'œil rapide : aucune trace de blessure physique. Il est si calme quand je tremble toujours.

    " Tu...t'as dit que...tu l'as croisé ? Tu as croisé le messager ? C'est bien ce que tu as dit, n'est-ce pas ? Que tu l'as croisé..? Ah ! " Je passe une main sur mon visage, baissant la tête avant de reprendre. " Tu l'as payé, c'est ça ? C'est ça ? Putain... J'ai tout fait pour que ça n'arrive pas ! Ce n'est pas à toi de régler ça ! Ce n'était pas à toi de régler ça, putain ! "

    Vous vous souvenez du stress ? Et bien...j'ai le plaisir de vous annoncer qu'il vient de planter son drapeau au point culminant !

    " Ce que tu viens de faire, c'est une porte ouverte aux chantages ! Maintenant qu'il sait que tu es là pour distribuer des billets, il va revenir ! Il va revenir et faire pression sur toi ! Cet homme est fou ! Il n'aura aucun scrupule à t'éviscérer si l'envie lui en dit ! "

    Je ne tiens pas en place et bouge, toujours derrière le bar. Je n'ai plus que ça en tête : qu'il s'attaque à Dumitru. J'étais loin de maîtriser la situation avant son intervention, certes. Mais ça n'impliquait pas celui qui comptait vraiment. Je pleurais ma vie terminée bien trop tôt, certes. Mais c'était de la mienne qu'il s'agissait et uniquement de la mienne. J'étais incapable de le protéger et ça me rendait malade. Lui qui avait voulu me sortir d'une impasse se retrouvait désormais pris au piège, par ma faute. C'était intolérable.

    " Il faut que tu partes, ce soir ! N'informe personne sur ta destination et quitte la ville, le pays, le continent...Si tu t'y prends tout de suite, il aura beaucoup plus de mal à te retrouver et... ", le reste n'est qu'un enchevêtrement de scénarios que je prononce à haute voix sans me soucier de ce qui se passe autour de moi. Je délire...
Vittorio Sedara
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Regolamento Di Conti [Max Decker] - Mer 28 Fév - 22:28
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Regolamento Di Conti Vittorio, Max & Dum'
Les yeux hagards même quand je plonge les miens dans les siens pour obtenir son attention. Ce n’est qu’une fois avoir évoqué son frère que la lumière s’est rallumé dans son regard. Vient ensuite son incompréhension. Comment ? Pourquoi ? Et un tas d’autres questions dont je ne sais même pas s’il en comprend lui-même le sens tant les mots sont hachés, coupés. Ses gestes sont encore plus nerveux, il ne tient pas en place, s’agace même parce que j’ai réglé son problème. Le blanc de ses yeux est injecté de sang par le stress, la température de son corps s’élève, c’est la peur que je sens sur lui et la colère.

– NON Vittorio tu n’as pas TOUT fait sinon tu serais venu me voir et tu ne serais pas dans cet état…CALME-TOI MAINTENANT et écoute pour une fois. Ma main s’abat sur le comptoir si fortement que les verres en sont secoués. Oui je l’ai payé, quelle importance ! Il ressasse.  TU TE FOUS DE MOI !! QUI D’AUTRES QUE MOI POUVAIT T’AIDER ? HEIN VA S’Y DIS-MOI… Je me reprends, sa bêtise a raison de mon calme à force. Ecoute Vitto…on s’en branle de savoir qui a payé, l’essentiel était de te sortir de cette merde….parce que explique-moi comment tu allais faire. As-tu au moins une idée de qui sont ces gens ? Mais Putain Vitto c’est à toi d’ouvrir les yeux. Si je te dis que l’affaire est réglée c’est qu’elle l’est DEFINITIVEMENT. Maintenant il va croire que j’ai buté Decker… Je le vois se perdre dans son esprit en surchauffe, limite au bord du burn-out. Il avance une hypothèse digne d’un casse-tête chinois. Quant au reste. Ce plan qu’il échafaude pour me sauver…si je n’étais pas moi-même au bord de lui en coller une, j’en rirais. Je le choppe par les épaules, le secoue pour le faire redescendre sur terre. Qu’est-ce que tu ne comprends pas dans : RÉGLER DÉFINITEVEMENT. Je le pousse loin de moi parce que je vais lui vraiment lui en coller une. Je regarde le plafond une minute soupire plus ma propre colère que de l’air. Vitto… ? J’ai toute ton attention là ? Je m’en assure en le fixant avec autorité. Je comprends que tu t’inquiètes pour moi et j’en suis extrêmement touché mais il y a certaines choses que tu ignores sur moi…Comment je sais que le messager ne reviendra pas parce que j’ai sa parole. Cette fois c’est moi qui tourne comme un lion en cage, je ne sais pas trouver les mots justes. Sa “famille”  je ne parle pas d’un père ou d’une mère, je pense que tu l’aurais compris ça et MA “famille” préfèrent éviter les vagues. Nos familles observent une sorte de code d’honneur…on ne revient pas sur une parole donnée. Je crois que je l’ai perdu à nouveau ou je n’ai pas été assez clair, je ne sais pas. Non je ne suis pas le membre d’une mafia si tu te poses la question mais j’appartiens au Vacaresco, un clan… vois cela comme des francs-maçons.

Je ne lui en dis pas davantage, c’est déjà beaucoup, de toute manière il ne semble plus en état d’assimiler pour le moment. Chacun à l’opposé de l’un de l’autre, moi plus calme que tout à l’heure, je viens sur lui sans me précipiter pour éviter un rejet de sa part car je m’attendais bien à cela…à un nouveau délire.

- …Viens- là…calme-toi. Je le prends dans mes bras, l’apaise de ma voix. Je suis là pour toi…je serais toujours là pour toi Amore. Je dépose un simple baiser sur ses cheveux. …tu m’emmènes chez toi ou tu veux qu’on rentre chez moi.

Est-ce le calme avant la tempête ? Je sais qu’il n’en restera pas là avec cette histoire de clan ou de fric. S’il savait comme je m’en fous. Tout ce qui compte pour moi, c’est lui…sa vie. Que serais-je sans lui ? Il a eu peur pour moi…cela fait longtemps qu’on ne s’inquiète plus à mon sujet, même mon infante.
De sa réaction, s’il y a je vais pouvoir jauger la température sur ce que je peux lui confier à mon propos.

 



©️ Justayne
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Regolamento Di Conti [Max Decker] - Mar 6 Mar - 23:38
Vittorio Sedara
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Vittorio Sedara
EFFIGIE : Luca Argentero
BAFOUILLES : 1410
PACTE : 19/05/2017
OSSATURE : 35 ans
CONTRAT : Célibataire
BESOGNE : Gérant d'un restaurant
FABLE : La vie n'est pas suffisamment compliquée comme ça, il faut maintenant qu'on nous invente des problèmes aux allures de créatures fantastiques ? Allons bon, ce ne sont que des conneries ! Du moins, c'était ce que je croyais...avant qu'elle n'entre dans ma vie et ne foute tout en l'air.
ÉCHINE : Plus humain, tu meurs.
PRESTIGE : J'ai un sens inné pour...rien en fait ! M'attirer des emmerdes ?
GANG : Je me suffis à moi tout seul, en tant que Roi Suprême de la Maladresse et des Autruches
CREDIT : SHADOW DANCER
    Je suis parti. Loin. Dans des idées plus saugrenues les unes que les autres, jusqu'à ce que son geste ne me fasse redescendre. Il était énervé, excédé même, principalement parce que je n'avais pas pris la peine de l'informer de ma situation. Il se fichait pas mal d'avoir eu à débourser une somme considérable pour faire disparaître le problème. Parce que finalement, ce n'était pas ça, le problème. Le vrai souci, c'était mon silence. Le fait que je veuille garder pour moi ce que nous aurions dû, selon lui, partager. Etait-ce si impensable que je ne songe qu'à l'épargner ? Le tenir à distance d'un criminel ? Il n'arrivait pas à se mettre à ma place, tout comme je ne parvenais pas à voir les choses selon son point de vue. Il insiste et ne me laisse pas le temps de répliquer. Pour être bien sûr que je le comprenne, il finit par attraper mes épaules de ses deux mains et m'obligea à le regarder. Il est aussi tendu que moi, si ce n'est plus. Et je ne dis pas cela parce que j'ai l'impression que ses doigts s'enfoncent dans ma chair. Les termes résonnent dans ma tête alors qu'il me repousse avant de reprendre la parole, me demandant si j'étais de nouveau avec lui. Je hoche la tête, d'un mouvement presque imperceptible. Je fronce immédiatement les sourcils.

    " Sa quoi ? Sa parole ? Tu te fiches de moi ? Les gens comme lui n'ont aucune parole ! "

    J'ai envie de m'emporter et de lui demander qui, de nous deux, est le plus sot quand il continue sur sa lancée. Son attitude a changé, si bien que je suis vraiment reconnecté à la réalité, trop captivé par son comportement.

    " Mais de quoi est-il question, au juste ? C'est quoi cette histoire de famille ? " La suite de son propos transforme mon visage en une sorte d'immense point d'interrogation. Mes yeux se font ronds et mes sourcils toucheraient presque le sommet de mon crâne ! Je ne pige rien. Je suis totalement largué. L'inquiétude ne m'a jamais quitté et je ne pense pas que ces aveux ne rendent les choses plus faciles. Cependant, je suis incapable de le repousser lorsqu'il s'approche pour me prendre dans ses bras. Je le serre fort contre moi, laisse aller ma tête contre son épaule avant qu'il dépose un baiser dans mes cheveux. L'étreinte dure quelques minutes puis je me dégage.

    " Chez moi. Je crois que je m'y sentirai plus à l'aise...plus détendu. Peu importe ce que tu as à me dire. "

    Je ne sais pas quoi penser. Que croire. Lui, bien sûr. Je ne remets pas en doute sa parole -parce que je sais qu'il en a une, contrairement à un autre spécimen-, mais je suis dans le flou le plus total. J'ai envie de savoir de quoi il est question, cette histoire de clan et de famille qui n'en est pas. Les francs-maçons ? Suis-je le seul à délirer ? Je ne toucherai plus une goutte d'alcool avant d'avoir tout entendu, tout compris...dans la mesure du possible. Je sais quel talent il possède pour embobiner un auditoire, comme je sais qu'il ne me mentirait pas sur un sujet aussi sérieux. J'ai toujours peur, mais plus pour les mêmes raisons. J'aimerais croire que je suis capable de tout encaisser parce que c'est lui. Pourvu que je sois capable de tout encaisser parce que c'est lui...
Vittorio Sedara
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Regolamento Di Conti [Max Decker] - Mer 14 Mar - 20:42
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Regolamento Di Conti Vittorio, Max & Dum'
Au moins, je ne peux dire que mes confidences l’auront fait à nouveau disjoncter. Ce n’est pas vraiment ce à quoi je m’attendais mais ce n’est pas pire, en tout cas pour l’instant. Il m’était très difficile de lui expliquer clairement les choses sans le perdre définitivement. Comment lui parler des Vacaresco sans évoquer le terme d’immortel ? Tout le long du trajet, je m’efforçais de trouver les mots justes car le sujet sera inévitable une fois que nous serions chez lui. Hormis ses indications pour me guider, nous restions l’un et l’autre silencieux.
Trouver une place n’est jamais simple à Rome mais je remplis cette tâche et trouve à me garer.

– Je me rends compte que c’est la première fois que je vois où tu vies. Lançais-je amusé en découvrant la mezzanine perchée au-dessus d’une partie de la pièce à vivre. C’est plutôt moderne et sans aucun doute bien masculin. Je m’attarde en direction du lieu où je suppose que son lit se tient. …même où tu dors…froisses-tu les draps en pensant à moi Amore ? Il faut bien trouver le moyen de le détendre un peu, non ? Ou du moins de tenter de revoir naitre un sourire sur cette bouche tant aimée.

Je dépose ma veste sur le dossier d’une de ses chaises puis m’installe confortablement dans son canapé. Bien entendu qu’il attend d’autres réponses. Que mon histoire de clan ne veut rien dire pour lui.

-  Vas-tu enfin t’asseoir, Vitto ? Je ne te répondrai qu’à cette condition…alors viens t’asseoir…ça risque d’être long… Je l’invite à venir près de moi. Je ne suis pas naïf quand je te dis que Decker tiendra sa parole. Peut-être que pour toi cela n’a pas de sens, mais lui comme moi, croyons en la loyauté et à l’honneur. C’est évident qu’à notre époque ces codes se perdent peu à peu et semblent même dépassés. Pourtant je peux te dire qu’ils sont toujours observés par un bon nombre de familles ou de clans .

Mafias et clans vampiriques pour seulement quelques-unes en ce qui concerne les mafias, toutes n’adhérent plus au code d’honneur. Mais Decker et moi-même avons ce point commun en plus de nos appartenances : nous sommes tous les deux immortels. Je doute qu’en tant que lycan ou autres créatures, sa parole aurait eu le même impacte. Puis n’oublions pas qu’il se tape le sang de mon sang : ma belle infante. Mon Dieu quand il va falloir que j’explique tout cela à Vittorio quand il me faudra lui avouer ce que je suis, je crains fort qu’il ne puisse tout digérer en même temps.
L’ai-je fait en toute conscience lorsque je parle “d’époque”, peut-être ne relèvera-t-il pas, après tout je ne fais qu’évoquer un constat historique, cela ne veut pas forcément dire que je l’ai vécu.

– Je ne sais quoi t’expliquer d’autre… Je réfléchis en attrapant mon menton le visage légèrement penché en avant, l’air un peu perdu dans mes songes. Puis je le redresse. Peut-être aimerais-tu en savoir plus sur mon clan…Je viens d’une lignée dont les ancêtres ont juré fidélité et loyauté aux Vacaresco. Je perpétue cet héritage familiale….c’est un peu comme appartenir à une grande communauté. L’exemple que je t’ai donné n’est pas très parlant, c’est pour cela que je préfère parler de Famille…Du reste tu découvriras l’histoire des Vulpesco quand tu me feras l’honneur de m’accompagner en Roumanie.

Pour l’incident était clos, je ne pouvais pas lui en dire davantage sans mettre en péril sa capacité d’ingérer des informations qui tiennent du surnaturel.
J’imagine qu’il cherchera à se renseigner en tapant sur google : Vacaresco. Qu’est-ce qu’il trouvera ? Des rumeurs sur un excentrique homme d’affaires ? Qu’il s’agissait d’un nom porté autrefois par un monarque ? Autant d’informations trouvées, autant celles-ci seront des plus absurdes.

– Souhaites-tu savoir autre chose Amore ?

Les heures s’égrènent, j’observe ses fenêtres, ses rideaux…je ne sais pas si je pourrais rester près de lui pourtant il le faudrait. Je sens encore bien trop fragile.


©️ Justayne
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Regolamento Di Conti [Max Decker] - Dim 18 Mar - 20:05
Vittorio Sedara
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Vittorio Sedara
EFFIGIE : Luca Argentero
BAFOUILLES : 1410
PACTE : 19/05/2017
OSSATURE : 35 ans
CONTRAT : Célibataire
BESOGNE : Gérant d'un restaurant
FABLE : La vie n'est pas suffisamment compliquée comme ça, il faut maintenant qu'on nous invente des problèmes aux allures de créatures fantastiques ? Allons bon, ce ne sont que des conneries ! Du moins, c'était ce que je croyais...avant qu'elle n'entre dans ma vie et ne foute tout en l'air.
ÉCHINE : Plus humain, tu meurs.
PRESTIGE : J'ai un sens inné pour...rien en fait ! M'attirer des emmerdes ?
GANG : Je me suffis à moi tout seul, en tant que Roi Suprême de la Maladresse et des Autruches
CREDIT : SHADOW DANCER
    Le silence qui, d'ordinaire, ne me gêne aucunement avec lui est pesant ce soir. La faute à toute cette histoire qui m'a retourné le cerveau, l'estomac. Je suis encore sous le choc et j'ai du mal à redescendre. En refermant la grille sur le Forno, j'ai eu envie de rendre. Rendre ces dernières soixante-douze heures impossibles à vivre. Impossibles à comprendre. Comment votre vie peut-elle basculer aussi facilement ? Combien d'autres se sont retrouvés dans la même situation que moi, sans avoir pour sauveur un amant au compte en banque bien fourni ? Je n'arrive pas à croire que ce soit terminé. Que cette enflure ne reparaîtra plus jamais. Je n'arrive pas à croire que Dumitru soit aussi sûr de lui. J'avais une tonne de questions à lui poser, m'efforçais de les retenir alors que nous roulions en direction de mon appartement. J'espérais qu'une fois chez moi, je serais en mesure de le retenir. De l'acculer. Si j'avais su que ce serait pour cette raison et pas une autre...

    J'ouvre la bouche pour lui répondre, mais le simple fait qu'il se trouve ici, chez moi, dans mon espace...me laisse coi. J'aime le tableau, aurait préféré que ce soit différent mais hors de question qu'il se défile, une fois de plus. Je défais ma veste, l'abandonne sur un patère mural et file en cuisine me servir un grand verre d'eau. J'en sors un autre et le lui apporte tandis qu'il prend place dans mon canapé. Il est tellement à l'aise, s'adapte à n'importe quelle situation et j'ai beau avoir conscience que c'est mon appartement, je dois me le répéter pour en être convaincu.

    Je soupire ne m'asseyant à côté de lui, gardant une distance raisonnable pour avoir les idées claires.

    " Mais enfin, qui serait assez stupide pour y croire ?! Les types comme lui sont des criminels, des gens dépourvus de morale, de compassion... J'aurais pu avoir une famille à moi, des enfants, qu'il n'aurait pas hésité une seconde à me trancher la gorge ! Est-ce que tu réalises, ce que ça fait...d'être persuadé qu'on va y passer ?! Je me suis imaginé...les pires scénarios ! ", ajoutai-je, tremblant, serrant la main sur laquelle il avait laissé son empreinte. " J'étais mort de peur, pour moi bien sûr...mais pour tous ceux qui comptent, c'était encore plus insupportable ! " Je crachais cette rage qui obstruait ma gorge, incapable de redescendre, comme je l'ai précisé un peu plus tôt. J'avais envie de serrer mes doigts autour du cou de ce monstre, de trouver le courage de le faire du moins. Je voulais éviter à d'autres de subir ce que j'avais subi, tant sur le plan physique qu'émotionnel. " Je ne comprends pas comment tu peux être aussi sûr de toi. Ces allégeances...tu le dis toi-même : ce sont des choses qui disparaissent. De la même façon qu'il fait pression sur autrui, quelqu'un pourrait faire pression sur lui...afin qu'il rompe son...appartenance. " Je secouai la tête avant de la basculer en arrière, passant les mains sur mon visage. * C'est vraiment n'importe quoi... *, pensai-je.

    Et comme s'il m'avait entendu, il s'explique sur ce clan dont il fait partie. J'essaye de ne pas paraître trop intrigué, interloqué...mais je réalise que je ne sais rien de lui. Rien de ce qui semble être important pour lui. Une communauté entière...quand personne ne m'a jamais semblé aussi solitaire, aussi inaccessible. Etais-je aveugle à ce point ? Je me tourne vers lui lorsqu'il évoque un voyage, un de ceux dont il avait déjà été question.

    " Je sais...que tu es quelqu'un de puissant. D'influent. Mais comprends-moi lorsque je te dis que j'ai besoin de temps pour digérer tout ça. "
Vittorio Sedara
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Regolamento Di Conti [Max Decker] - Ven 30 Mar - 16:26
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Regolamento Di Conti Vittorio, Max & Dum'
Vitto a raison sur bien des points. Decker n’aurait certainement pas lâcher l’affaire si je n’étais pas intervenu en faisant valoir mon droit sur ce que nous nommons entre nous : un calice. Ce que Vitto n’est pas encore. Un détail non sans importance tout comme celui de voir mêler Sacra Corona et Vacaresco. On ne touche pas au calice d’un immortel sous protection d’un clan. Cela Decker l’a bien compris. Puis ce n’est pas comme si je n’avais pas éponger les dettes qu’il réclamait à Vitto.
Sinon effectivement, je crois malheureusement que Decker n’aura pas hésité une seconde à faire un exemple même si cela ne ramenait pas le fric manquant dans les caisses de ses patrons.

Je compatis à tout sa détresse pourtant je reste stoïque non posé, calme. Tout ce qu’il a ressenti au contact de Decker, ce sont des sensations que je connais très bien, même si cette époque me semble loin à présent. Je sais ce que l’on éprouve en sentant le métal froid d’une lame sur sa gorge….de voir défiler le peu d’images d’une vie trop courte parce qu’on a tout juste seize ans sur un champ de bataille. Mais comment lui dire tout cela…lui dire que j’ai connu de nombreux combats qu’ils soient entre les hommes ou entre les créatures. Impossible toujours impossible…je suis fatigué de devoir lui mentir, lui cacher ce que je suis mais avec ces derniers événements je ne le sens pas capable d’en digérer davantage.

– Non, crois-moi Vitto, c’est impossible pour lui de briser son allégeance…ne me demande pas pourquoi, je le sais, fais-moi confiance. Si Decker choisissait cette voix c’est comme s’il signait son arrêt de mort – définitive – tout comme moi si je trahissais mon roi, mais cela je ne le dirais pas à Vitto, déjà bien trop inquiet pour lui et ses proches.
Plus ça va, plus je redoute le jour où je devrais lui dire la vérité sur moi.

– Il faut bien que ma condition offre quelques avantages… Répondais-je en souriant à son propos sur mon influence et “puissance”. J’en profite pour rebondir sur son besoin de temps. Je comprends tout cela Amore…je vais te laisser pour ce soir…à moins que tu ne veuilles que je reste ?

N’obtenant pas de réponses mais plus un sentiment de lassitude dans son regard, je me lève après avoir déposé un baiser sage mais appuyé. Contre toute attente, je lui souffle ceci :

– Je t’aime Vitto…n’en doute jamais Amore.

Je le quitte soucieux malgré tout de ce qui lui trotte dans la tête mais respecte sa libre pensée sans la violer grâce au don qui n’a été offert.
Il sait que je suis disponible à toute heure même si je ne peux prendre sans risque un déplacement en plein jour.

La porte de son appartement se ferma dernière moi, je me presse pour rentrer avant le lever du soleil.

©️ Justayne
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