Niente | Calliope, Vittorio & Giorgio - Mer 7 Mar - 16:36
humains
Giorgio A. Reppucci
EFFIGIE : Dan Stevens BAFOUILLES : 3820 PACTE : 02/01/2017
OSSATURE : 35 ans CONTRAT : En couple avec Calliope Tinovia, et papa d'une petite Alessia depuis le 25 décembre 2017. Des souvenirs effacés par une amnésie qui a affecté sa mémoire épisodique, suite à un coma de plusieurs semaines. Il n'aurait jamais dû se disputer avec son père ce jour-là, cela aurait évité cette mauvaise chute... BESOGNE : Expert en Histoire de l'Art au sein d'une fondation depuis début octobre et, occasionnellement, prof particulier d'Histoire de l'Art. Le blond essaie de reconstruire sa vie après sa sortie de prison début mars 2017, où il a passé cinq terribles années pour avoir tué trois personnes sous l'effet du sang de vampire. Héritier d'une riche famille aristocratique tyrolienne, il a été renié par son père suite à ses déboires. Après plus de dix-sept ans d'éloignement, et alors qu'il y avait à nouveau de l'espoir, la naissance de sa fille y étant pour beaucoup, voilà que les deux Reppucci se sont disputés bêtement et qu'un accident a eu lieu. Maintenant, l'avenir est plus flou que jamais. Tout comme le passé. FABLE : Longtemps ignorant, Giorgio a découvert que les monstres existent réellement, que les mortels tels que lui sont en danger sans même s'en rendre compte. Le blond s'est fait mordre par un vampire il y a quelques mois, frôlant la mort. Maintenant il le sait : les monstres existent, personne n'est réellement en sécurité. ÉCHINE : Humain, proie potentielle. CREDIT : Lux Aeterna (avatar), Tumblr (gif) & Astra (signa)
Niente
Calliope, Vittorio & Giorgio
début février
« Chiamate la dottoressa Brighi ! »
Une voix féminine s'élève, appelant le médecin. La même phrase se répète, plus énergiquement cette fois-ci. Les paupières se ferment, puis se rouvrent, lentement. Tout est flou, absolument tout. Le blanc est néanmoins omniprésent dans cette pièce, aucun doute là-dessus. A nouveau, les yeux se closent, mais pas pour longtemps. D'autres voix se font entendre, et dans chacune d'entre elles, il peut déceler une certaine tension, une certaine nervosité. Sa respiration s'accélère, son rythme cardiaque aussi. Il ne sait pas ce qu'il fait ici. D'ailleurs, il ne sait même pas où il est. Un hôpital, probablement, vu qu'on parle de docteurs et d'infirmières. Clignant les yeux, la vision du blond se fait progressivement moins floue, jusqu'à ce qu'une forte lumière l'aveugle, l'obligeant à fermer les yeux. Puis on lui fout la paix à nouveau. On lui parle, mais l'homme n'y prête pas vraiment attention. Il veut juste savoir ce qu'il fout ici. Qu'est-ce qui s'est passé ? Depuis quand est-il ici ?
Ce fameux Reppucci ne semble pas les entendre, non. D'ailleurs, c'est qui ce type ? Encore un médecin ? Mais pourquoi on parle à ce Reppucci plutôt que de s'occuper de lui ? Lui... Lui qui ? Le regard cristallin de Giorgio se dirige vers une femme brune. Un médecin, vu sa blouse blanche. La quadragénaire lui adresse un léger sourire, se voulant rassurante.
« Signor Reppucci, bonjour. Je suis le docteur Brighi. Tout va bien, vous êtes à l'hôpital Andrea Alesini, vous êtes en sécurité. »
Et pourtant, le cœur de l'humain continue de battre toujours aussi fort. L'inquiétude berce son esprit confus, les questions se multiplient dans sa tête à la vitesse de la lumière. Quelque chose cloche. Tout cloche. L'Italien déglutit difficilement. Sa bouche est tellement sèche. Faiblement, le trentenaire prend enfin la parole.
« Eau. De l'eau. Per favore. »
Dit-il d'une voix rauque. Regardant la brune, le Reppucci a l'impression de déceler un certain soulagement dans le regard du médecin. Rapidement, une infirmière vient lui apporter le verre d'eau tant désiré, l'aidant aussi à boire. Ah, qu'il en avait bien besoin... Par contre, la confusion règne encore dans son esprit. Les questions continuent de bousculer les barrières mentales, de faire battre son cœur plus vite, tandis que des infirmières prennent des notes.
« Qu'est-ce que... Qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi je suis à l'hôpital ? »
« Vous avez eu accident chez vous, monsieur Reppucci... Un accident qui vous a mis dans le coma pendant quelques semaines. C'est normal que vous vous sentiez un peu confus ou que vous aviez du mal à... »
« Pourquoi vous m'appelez monsieur Reppucci ? Je ne m'appelle pas Reppucci. Je... Je... Je ne sais pas. Je... me souviens pas. Je me souviens pas... »
Sa main, tremblante, se pose brièvement sur son front, tandis que les larmes lui montent aux yeux. Le cœur battant la chamade, l'homme est envahi par la panique, parce qu'il ne se souvient toujours de rien. Les secondes, les minutes passent, ses sens se réveillent... Mais pas ses souvenirs. Ce putain de brouillard dans sa tête, il ne se dissipe pas. Non, au contraire ; telle une brume venue de l'enfer, elle ne fait que s'accroître, l'enveloppant complètement.
« Je ne me souviens... de rien. Pou... Pourquoi ? »
Le médecin échange quelques regards avec les infirmières, plutôt que de lui répondre. L'homme serre la mâchoire, alors que sa respiration est toujours aussi saccadée. La brune lui répond, finalement.
« Calmez-vous, Giorgio. C'est normal que vous soyez confus après un coma... Ça reviendra. Il faut juste laisser un peu de temps à votre cerveau. » Ornella pose sa main sur celle de l'homme, doucement. « Pensez surtout à vous reposer. On va prendre soin de vous. Et vous irez mieux, d'accord ? »
Sa voix est douce et ses paroles rassurantes... Mais il a juste peur. Les larmes coulent le long du visage du blond, ses lèvres tremblent, tandis que la peur à l'état le plus pur se secoue de l'intérieur. Giorgio... Si c'est vraiment son prénom, il ne s'en souvient pas du tout. Giorgio Reppucci. C'est juste le nom d'un inconnu, aux yeux du trentenaire. Finalement, le sommeil finit par s'abattre sur lui, assez rapidement. Il ne sait pas trop pourquoi, il a à peine le temps de se demander. Ornella regarde alors un autre médecin qui l'avait accompagnée dans la pièce.
« Soit c'est passager... Soit sa mémoire rétrograde est affectée. Franchement, docteur Rossi, je le craignais depuis les derniers examens. Maintenant, il faut voir à quel point elle est affectée... Pauvre gars, il venait tout juste d'être père. » Ornella soupire. « Il faut prévenir sa famille qu'il est sorti du coma. Je le ferai moi-même. »
***
Le lendemain
« Je vais vous laisser le voir aujourd'hui, mais je vous préviens, il va falloir y aller doucement avec votre compagnon, signorina Tinovia. Et pas qu'aujourd'hui, d'ailleurs. Sa récupération va prendre du temps, et on ne sait pas encore à quel point son amnésie est irréversible ou non. Ce qui est sûr, c'est que sa mémoire a été sérieusement affectée, en particulier la mémoire épisodique, celle grâce à laquelle on se souvient des événements vécus avec leur contexte, que ce soit la date, le lieu ou encore l'état émotionnel. On a fait passer quelques examens à monsieur Reppucci, quelques tests. On lui a posé pas mal de questions, et heureusement, il a bien collaboré. Cela nous a permis de constater que sa mémoire sémantique, la mémoire qui concerne faits et des concepts théoriques, est intacte. Par exemple, il sait identifier l'Italie sur une carte. En fait, il a su identifier une bonne partie des pays sur la carte. Par contre, quand on lui a demandé où est-ce qu'il a appris que ce pays en forme de botte était l'Italie, il ne savait pas quoi dire. » Le médecin fait une courte pause, avant de reprendre. « En gros, les connaissances sont là, mais il ne se souvient pas de la façon dont il les a apprises. Il faudra attendre encore quelques jours pour voir où en est sa mémoire procédurale, celle qui contrôle la motricité, mais je pense qu'il n'y a pas de gros dommages de côté-là, vu qu'il arrive à bouger les jambes, les bras, les pieds. Mais, par exemple, il est tout à fait possible que dans quelques temps, il sache faire du vélo tout naturellement, sans pouvoir nous dire qui est-ce qui l'a appris, si c'était son père, sa mère ou qui que ce soit. C'est extrêmement frustrant pour lui. Et... J'ai la sensation que c'est quelqu'un de sensible. Il aura besoin de vous, plus que jamais. Et de vous aussi, signor Sedara. Il aura besoin de tous ses proches, de tous ses amis. En ce moment, il se sent seul au monde et il ne sait même pas qui il est. Il va falloir reconstruire son monde, sans pour autant lui imposer son ancienne réalité s'il ne veut pas. »
Ornella prend doucement la main de la brune, compatissante.
« Ce sera aussi extrêmement frustrant pour vous. Il faudra être forte et patiente. Et que vous gardiez espoir. »
Le médecin toque alors à la porte, avant de l'ouvrir et d'entrer dans la chambre.
« Bonjour, monsieur Reppucci. Vous avez de la visite. »
Le blond se redresse légèrement dans son lit, visiblement tendu. Son cœur s'accélère malgré lui, son regard est attentif, méfiant. On lui a dit qu'il avait une petite amie, qu'il avait une fille, un petit bébé. On lui a filé son portefeuille, et c'est vrai qu'il avait des photos de cette femme et de sa fille dans ce dernier. C'est peut-être pour ça, d'ailleurs, qu'il s'est calmé, qu'il a finalement cru ce qu'on lui disait. Mais ces photos, ces visages... Cela ne lui disait rien. Et maintenant que cette jeune femme vient d'entrer dans sa chambre, cela ne lui dit toujours rien. Une inconnue.
« Je vous laisse parler tranquillement. »
Le blond déglutit, tout en lançant un regard appréhensif à Ornella. Ne me laisse pas seul ici. Mais évidemment, c'était le but. Les laisser parler, seuls. Se retrouver. Ou se rencontrer pour la première fois, a-t-il envie de dire. Le Tyrolien passe une main dans ses cheveux, mal à l'aise. Il ose à peine regarder la brune dans les yeux.
« Salut. »
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Giorgio A. Reppucci
Niente | Calliope, Vittorio & Giorgio - Mer 7 Mar - 23:54
OSSATURE : Vingt-sept années CONTRAT : En couple avec un ex-drogué, ex-détenu, tueur, et qui s'inquiète de tout ♥.... Et maman d'une petite princesse ♥ BESOGNE : Assistante Vétérinaire, autrement dit larbin de vétérinaire. Ou aussi sa seconde paire de main. FABLE : Je suis au courant pour le surnaturel, les monstres, les créatures... Appelez-les comme vous voulez. Je sais comment le monde qui m'entoure est dangereux. Mais tout n'est pas noir. Je sais aussi que certaines créatures surnaturelles ne nous veulent pas de mal... Pas plus qu'un humain lambda en tout cas. CREDIT : DΛNDELION, Bitterblue(Aesthetic)
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Calliope Tinovia
Niente | Calliope, Vittorio & Giorgio - Dim 11 Mar - 19:39
humains
Vittorio Sedara
EFFIGIE : Luca Argentero BAFOUILLES : 1410 PACTE : 19/05/2017 OSSATURE : 35 ans CONTRAT : Célibataire BESOGNE : Gérant d'un restaurant FABLE : La vie n'est pas suffisamment compliquée comme ça, il faut maintenant qu'on nous invente des problèmes aux allures de créatures fantastiques ? Allons bon, ce ne sont que des conneries ! Du moins, c'était ce que je croyais...avant qu'elle n'entre dans ma vie et ne foute tout en l'air. ÉCHINE : Plus humain, tu meurs. PRESTIGE : J'ai un sens inné pour...rien en fait ! M'attirer des emmerdes ? GANG : Je me suffis à moi tout seul, en tant que Roi Suprême de la Maladresse et des Autruches CREDIT : SHADOW DANCER
Les gestes sont mécaniques, automatiques, sans être pensés. A force d'aller à l'hôpital, je connais le trajet par cœur et pourrait presque m'y rendre les yeux fermés. Je n'ai pas besoin de me tourner vers ma co-pilote pour voir son stress prendre de l'ampleur : c'est comme s'il envahissait l'habitacle, sous forme d'un nuage de fumée, oppressant. Et pas que le sien, d'ailleurs. Depuis de longues semaines, nous attendions cet instant. Qu'il se réveille. Et c'est arrivé. Enfin ! Alors pourquoi ce soulagement tarde-t-il autant à se manifester ? Probablement parce que nous ne l'avons pas encore vu. Pas constaté. Je n'ai pas osé demander de détails à Calliope, remarquant qu'elle restait brève et évasive au téléphone, hier. Le choc, sans doute. Le manque d'informations aussi. Quoiqu'il en soit, nous allions en apprendre davantage aujourd'hui et surtout, nous serions en mesure de parler à Giorgio.
A l'approche de sa chambre, nous retrouvons la doctoresse qui s'est occupée de mon ami. Elle prépare le terrain, nous explique son état et ce en alternant termes techniques et langage courant, afin que nous soyons en mesure de comprendre. J'acquiesce, essayant d'enregistrer le principal, à savoir qu'il ne sait plus qui nous sommes. Qu'il aura besoin de nous. Que personne ne peut dire combien de temps cela va prendre avant qu'il ne recouvre la mémoire, s'il la recouvre... C'est un coup de massue, mais ni Calliope ni moi ne manifestons le moindre signe d'effondrement. Elle est forte pour sa fille, pour elle même. Je suis fort pour elles deux, pour l'homme qui est actuellement dans cette chambre d'hôpital. Ce qui m'importe, c'est qu'il soit vivant. Qu'il respire. Seul. Sans l'aide d'une machine. De même qu'il est capable de se mouvoir, de parler, d'agir comme quelqu'un d'indépendant. Je n'ose même pas imaginer ce qui a dû lui traverser l'esprit, ce que ça fait de se réveiller un jour sans se rappeler de qui on est, d'où l'on vient, ce qu'on fout dans une pièce aseptisée.
Calliope me demande de l'accompagner de façon si naturelle que je ne peux pas le lui refuser. Je n'en ai pas envie. J'ai le sentiment qu'elle a besoin de moi en tant qu'appui, béquille, soutien. Je ne vais pas la lâcher maintenant. Alors nous entrons, à la suite de la doctoresse, découvrant chacun notre tour ce bon vieux Giorgio, visiblement très mal à l'aise. Elle n'ose pas s'avancer davantage, de peur de le brusquer, dresse le tableau le plus simplement du monde et lorsque mon nom fait surface, j'adresse un signe de la main ainsi qu'un immense sourire au blond. Elle laisse des photos sur sa table de nuit, flippée à l'idée de la moindre maladresse. Ce qui n'est pas vraiment mon cas...
" Si j'étais toi, j'acquiescerais. En plus des charmantes infirmières, tu te ferais soigner par la belle ici présente, y'en a plus d'un qui aimerait être malade, moi j'te l'dis ! " Dos au mur, face aux tourtereaux, j'éclate d'un grand rire franc, paumes en l'air. " Promis, je n'ai pas profité de la situation ! Tu me connais ! Enfin... tu me connaissais ! C'est dingue toutes les possibilités qui s'offrent à nous, désormais. Genre...t'as oublié que tu me devais du fric ! ", lançai-je en le pointant du doigt, l'air taquin. Blanc. " Ok...c'est assez étrange comme situation alors...si je dois la fermer ou juste...disparaître de ta vue, n'hésite pas à me le dire, d'accord ? "
Vittorio Sedara
Niente | Calliope, Vittorio & Giorgio - Mer 14 Mar - 18:59
humains
Giorgio A. Reppucci
EFFIGIE : Dan Stevens BAFOUILLES : 3820 PACTE : 02/01/2017
OSSATURE : 35 ans CONTRAT : En couple avec Calliope Tinovia, et papa d'une petite Alessia depuis le 25 décembre 2017. Des souvenirs effacés par une amnésie qui a affecté sa mémoire épisodique, suite à un coma de plusieurs semaines. Il n'aurait jamais dû se disputer avec son père ce jour-là, cela aurait évité cette mauvaise chute... BESOGNE : Expert en Histoire de l'Art au sein d'une fondation depuis début octobre et, occasionnellement, prof particulier d'Histoire de l'Art. Le blond essaie de reconstruire sa vie après sa sortie de prison début mars 2017, où il a passé cinq terribles années pour avoir tué trois personnes sous l'effet du sang de vampire. Héritier d'une riche famille aristocratique tyrolienne, il a été renié par son père suite à ses déboires. Après plus de dix-sept ans d'éloignement, et alors qu'il y avait à nouveau de l'espoir, la naissance de sa fille y étant pour beaucoup, voilà que les deux Reppucci se sont disputés bêtement et qu'un accident a eu lieu. Maintenant, l'avenir est plus flou que jamais. Tout comme le passé. FABLE : Longtemps ignorant, Giorgio a découvert que les monstres existent réellement, que les mortels tels que lui sont en danger sans même s'en rendre compte. Le blond s'est fait mordre par un vampire il y a quelques mois, frôlant la mort. Maintenant il le sait : les monstres existent, personne n'est réellement en sécurité. ÉCHINE : Humain, proie potentielle. CREDIT : Lux Aeterna (avatar), Tumblr (gif) & Astra (signa)
Niente
Calliope, Vittorio & Giorgio
Le regard bleuté est apeuré, méfiant. Le moment tant redouté est arrivé. Sa petite amie est là, sa fille aussi. Et un autre homme aussi, qu'il ne connaît pas. Un ami, selon la dottoressa. Des gens qui lui veulent du bien, des gens qu'il a connus avant. Avant que sa mémoire ne parte en fumée, ne laissant que le vide derrière elle. La peur. La peur du passé et la peur de l'avenir qui l'attend. La peur de ne jamais redevenir celui qu'ils ont connu avant l'accident et la peur de le redevenir. Giorgio Reppucci ne sait pas qui il est, il ignore même s'il était quelqu'un de bien. Les infos que l'on a bien voulu lui donner au compte-gouttes tout au long des dernières vingt-quatre heures étaient plutôt vagues, en plus de ne pas être très nombreuses. Alors oui, le blond a peur, rongé par les doutes, les interrogations qui se multiplient au fond de son être. La brune se présente finalement. Calliope. Et le bébé dans le cosy, c'est Alessia. Leur fille. Le Tyrolien déglutit, sans rien dire, tandis que son regard se diriger vers le bébé. Calliope, Alessia... Cela ne lui dit rien, malheureusement. A ses yeux, ce ne sont que des inconnues, alors que ça aurait dû être le contraire, sans doute. Les yeux clairs de l'ancien professeur se posent ensuite sur le brun, Vittorio. Son meilleur ami et parrain de sa fille... Encore un inconnu pour lui, à l'heure actuelle. Giorgio étire un léger sourire, gêné.
La jeune femme lui dit alors qu'elle lui a ramené des photos, avant de poser une enveloppe sur la table de nuit, tout en lui disant qu'il n'est pas obligé de les regardes maintenant. Le trentenaire la remercie d'un signe de tête, avant de regarder la brune. Elle est belle, même si elle est visiblement fatiguée. Ce qui n'est pas si étonnant que ça, puisqu'il paraît qu'il est resté dans le coma pendant plusieurs semaines. Elle a dû s'inquiéter pour lui, craindre de le perdre... L'espace de quelques secondes, Giorgio se sent coupable de lui avoir imposé ça, surtout qu'elle a un bébé. Mais dans le fond, est-ce réellement sa faute ? Apparemment, il a eu un accident, il est tombé, sa tête a cogné quelque chose... Ou du moins, c'est ce qu'il a compris. Calliope finit par le tirer de ses pensées en lui demandant s'il a mal quelque part. L'autre homme prend alors la parole, avec un sourire taquin aux lèvres, lui conseillant d'acquiescer, histoire que la "belle ici présente" le soigne, en plus des charmantes infirmières. Le blond hausse un sourcil, tandis que le dénommé Vittorio poursuit sur sa lancée, lui assurant qu'il n'a pas profité de la situation, qu'il le connaît... Ou connaissait, plutôt. Le Reppucci baisse les yeux, un peu abattu. En effet, tous les verbes qui impliquent les trente-cinq dernières années, il va falloir les conjuguer au passé. Comme si toutes ces relations, ces amitiés, ces moments partagés ensemble appartenaient à une autre personne. Le brun, de son côté, continue son petit discours, tout en lui rappelant qu'il y a désormais plein de possibilités qui s'offrent à eux... avant de le pointer du doigt en lui disant qu'il a oublié qu'il lui devait de l'argent. Giorgio se raidit, tout en le regard d'un air honteux.
« ... Je te dois du fric ? »
Merde. Le passé, ça peut avoir du bon, mais aussi du mauvais. Qui sait ce qu'il a pu faire par le passé, s'il doit de l'argent à quelqu'un, s'il a tué quelqu'un... Il n'en sait rien, c'est comme s'il n'y avait que du brouillard dans sa tête. Une situation particulièrement angoissante pour le trentenaire, il faut dire. Le blond passe une main sur son menton, avant de soupirer. Une fois cette question mise au clair, Giorgio reporte son regarde et son attention sur Calliope. Elle lui avait posé une question tout à l'heure, après tout.
« Pour répondre à ta question... J'ai mal un peu partout. J'ai tenté de me mettre debout tout à l'heure, je n'aurais peut-être pas dû. »
Il a les jambes lourdes, conséquence de ces nombreuses semaines sans bouger. Mais ce n'est pas cela le pire, non, mais plutôt ce qui se passe dans sa tête. C'est ça qui le perturbe, même s'il n'a pas 'mal' à proprement parler. L'ancien prof fait une courte pause, avant d'attraper l'enveloppe que Calliope avait déposé sur la table de nuit. Les yeux de l'homme découvrent alors les photos, les visages, les endroits. Cela ne lui dit toujours rien. Clairement, ils ont eu un passé ensemble, une vie commune, heureuse peut-être. Mais il ne s'en souvient pas. C'est tellement, mais tellement frustrant... La rage coule dans ses veines à une vitesse hallucinante. Giorgio ne dit rien, le regard posé sur ses photos. Quelques secondes s'écoulent, mais rien... Rien. Rien du tout. Les mémoires d'un autre. Le vide. Dans un élan de colère, il envoie valser toutes ces photos, avant d'étouffer un sanglot désespéré.
« Je ne me souviens de rien. Rien du tout. »
Dit-il en murmurant. Il porte une main tremblante à ses yeux, sèche les larmes le plus dignement possible.
« Je suis désolé. »
Pour tout. Désolé pour sa réaction, désolé de ne se souvenir de rien du tout, de ne même pas les reconnaître. Il a juste envie de se cacher dans le noir, de pleurer toutes les larmes de son corps, de frapper tout le monde jusqu'à ce que sa mémoire revienne. Mais... Giorgio sait qu'il ne faut pas. Qu'il est dans un hôpital et que s'il dérape, on devra le calmer à travers des sédatifs. Alors il faut qu'il reste calme. Dans la mesure du possible. Prenant une profonde inspiration, le Tyrolien se redresse un peu plus dans son lit. Son regard est plus froid, détaché. Une barrière qui cache tant bien que mal ses émotions mal contenues. Sauf qu'il n'est pas très doué à ce jeu-là, malheureusement... Le jeune père renifle encore une fois, tentant de se ressaisir, avant de regarder Calliope.
« Ma... Ma fille... Je peux la voir de plus près ? »
Ma fille. Ces deux mots lui brûlent presque la langue et les oreilles, tellement ils lui sonnent faux. Mais il fait un effort. Parce qu'il le sait, malgré tout ce qu'il a pu oublier : il faut établir un premier contact. Doucement, mais sûrement. C'est ce que le docteur Brighi lui a dit tout à l'heure. Accepter la réalité tout d'un coup, ce sera impossible pour lui. Trop compliqué, trop douloureux... Alors il faut la redécouvrir, petit à petit. A son rythme. Sans vouloir aller trop vite. Choisir des petites choses, ou bien des choses importantes... Mais une chose à la fois. Et là, la chose la plus importante, il dirait bien que c'est ce bébé. Sa fille, Alessia. Après quelques minutes de contemplation, d'interaction avec la petite, des minutes finalement plus apaisantes que ce à quoi il s'attendait, l'humain regarde Vittorio, puis Calliope.
« Parlez-moi de vous. Comment nous nous sommes rencontrés, d'où vous venez, ce que vous faîtes dans la vie... Parlez-moi de vous, plutôt que de moi... Si vous voulez bien. »
Histoire qu'ils ne soient plus de simples inconnus à ses yeux. Contrairement à lui-même, qui le restera inexorablement pendant un long moment encore.
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Giorgio A. Reppucci
Niente | Calliope, Vittorio & Giorgio - Mer 21 Mar - 16:26
OSSATURE : Vingt-sept années CONTRAT : En couple avec un ex-drogué, ex-détenu, tueur, et qui s'inquiète de tout ♥.... Et maman d'une petite princesse ♥ BESOGNE : Assistante Vétérinaire, autrement dit larbin de vétérinaire. Ou aussi sa seconde paire de main. FABLE : Je suis au courant pour le surnaturel, les monstres, les créatures... Appelez-les comme vous voulez. Je sais comment le monde qui m'entoure est dangereux. Mais tout n'est pas noir. Je sais aussi que certaines créatures surnaturelles ne nous veulent pas de mal... Pas plus qu'un humain lambda en tout cas. CREDIT : DΛNDELION, Bitterblue(Aesthetic)