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My piece of you [Terminé]

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My piece of you [Terminé] - Dim 1 Avr - 10:34
Varri Bjurman
sorciers
sorciers


Varri Bjurman
EFFIGIE : Charlize Theron
BAFOUILLES : 10946
PACTE : 04/01/2017
My piece of you [Terminé] - Page 4 53-53d0036

OSSATURE : 37 ans
CONTRAT : Kiffe se soumettre à un certain mâle alpha et a du mal à l'admettre. A le palpitant qui déconne en sa présence. En couple donc, toujours fourrée dans les bras d'Irénée.
BESOGNE : Ancien officier de police. Morte aux yeux du monde dans l'asile dont elle s'est échappée.
FABLE : Elle a des doutes, surtout depuis qu'elle a perdu le bébé difforme qui grandissait en son sein. Celui qui a bien failli la rendre folle
ÉCHINE : Tout porte à croire qu'elle est la chair faible. Une humaine. Et pourtant, ses rêves ont toujours été peuplés de visions indéchiffrables à la symbolique poignante. Maintenant qu'elle est à Rome, elle rêve éveillée - sur le passé des gens. Elle est sorcière mais ignore encore tout de la vraisemblance de cette situation.
PRESTIGE : Clairvoyance empathique. Varri peut vivre les souvenirs des autres.
CREDIT : Carnavage
LARS
&
VARRI
MY PIECE OF YOU
Elle le sait Varri, que ça sonne désespoir. Dans le fond, elle sait qu’elle essaie d’extorquer le consentement de l’homme qu’elle aime comme si cela pouvait balayer ce malaise suffoquant entre eux. Comme si le magnétisme charnel pouvait éclipser toutes les blessures de l’esprit et du coeur. Faire oublier la violence des mots – son annonce à elle trop pessimiste et son injonction à lui d’avorter. Toutes ces horreurs. Dont ce refus de la regarder, de reconnaître et d’accepter. L’impossibilité douloureuse d’accepter que ce soit leur enfant là en son sein. Un enfant qu’elle désire dans la volonté peut-être trop téméraire d’un père dans l’oubli de ses sentiments à lui. Elle l’a bafoué, elle l’a blessé, elle l’a poussé dans ces retranchements tragiques. C’est injuste. Trop. A envoyer balader tout le rationnel. Parce qu’elle brûle, Varri. Elle brûle de lui. De leur intimité et de leur complicité – en souvenir de la conscience fébrile de cet amour qu’ils se sont avoués avec violence. Des confidences difficiles de deux cœurs cadenassés à leur carapace, s’ébréchant finalement pour laisser entrer l’autre – leurs tâtonnements amoureux et la légèreté frivole de deux adolescents qui se découvrent.

Puis il y a eu le big bang. Cette connerie d’ego qui est revenu au galop – l’idée complètement stupide de jouer aux grandes filles en manque d’émancipation. Elle a piétiné sa demande en mariage et il vient de torpiller la perspective d’être deux parents unis. Enfin, il. Elle, il. Les affaires de responsabilité là-dedans, c’est comme un serpent qui se mord la queue. Quand a-t-elle commencé à devenir une influence si néfaste sur lui ? Elle se demande, vraiment.

Mais qu’importe. Empêtrée dans son désir farouche, le corps brûlant pour l’homme avec qui elle prend tant de plaisir dans les étreintes licencieuses, elle dédaigne la contradiction que lui oppose son esprit. Cette petite voix qui lui dit que c’est une putain de mauvaise idée que d’essayer de sauver les apparences en misant sur les corps. Blondie se heurte à l’indolence du mâle transpirant la réticence – quelque chose qu’elle ne veut pas voir, égoïstement lorsqu’elle se dit qu’elle pourra lui faire oublier les sentiments nocifs qui le gangrènent. La déception. La résignation. Mais le sexe, ce n’est pas magique. La sensation de bien-être n’est qu’éphémère et ça ne résout jamais rien. Qui n’en a pas fait les frais ?

Si Lars est tout d’abord spectral, il finit par abdiquer. Se laisse déshabiller et accepte l’attention qu’elle lui propose. Il pourrait dire non. Il pourrait rester silencieux et rendre ça pénible et impersonnel, mais non. Son corps répond – dans un réflexe sûrement charnel, Varri, mais au-delà de cette initiative un peu folle, elle le sent défaillir dans son enveloppe corporelle. Et il se crispe, Lars. Il soupire.

- Arrête… L’interrompt-il après quelques minutes. Tandis que l’appréhension d’un refus définitif de poursuivre fait relever les callots de la blondine, elle sent sa respiration repartir en saccades d’un soulagement lorsqu’il dit vouloir la sentir. Varri perçoit son échine soubresauter d’un frisson mêlant excitation et picotements désagréables lorsqu’elle se redresse sur ses guiboles fébriles et qu’il entreprend de faire descendre son pantalon. Dans un gémissement ténu, elle essaie de se débarrasser de son haut mais le mâle retient le bout de tissu dans un grognement réprobateur. Trop lasse pour s’offusquer et bien trop consciente que l’homme ne voudra pas voir son bide quoiqu’il en soit, la blondine laisse filtrer son désarroi sur son visage en l’espace de quelques secondes avant que les phalanges masculines ne viennent taquiner sa moiteur. Et elle sait pertinemment qu’il veut la faire céder à cette contrainte – ne peut résolument pas lui en vouloir d’utiliser le même stratagème qu’elle pour ce faire. Elle presse les paupières dans un soupir, se fait terrasser par la vague de plaisir qu’il provoque et chavire jusqu’à lui pour qu’ils se meuvent à deux. Qu’ils se cherchent et qu’ils se nichent.
T’es à moi. Quand ils se font du bien comme du mal.
Varri presse son bassin, le surplombant dans ces caresses fiévreuses et l’accueille étroitement en elle dans une langueur torride qui le fait causer. Museau cherchant sa gorge, Lars l’encourage à aller plus vite. Il la laisse guider leurs ébats mais implore dans un murmure lascif qui lui ferait presque oublier où ils en sont. Il rue en elle, la fait se tendre et elle ondule dans cet échange effréné de plaisir – guettant l’éclat fébrile de ses prunelles vertes. Ces yeux, ces yeux dans lesquels elle se perd dans une fascination étrange pour gémir contre sa bouche. Puis elle décroche un peu dans sa mouvance, renverse la tête vers l’arrière – se crispe d’une douleur extatique quand il empoigne ses cheveux tandis qu’elle le chevauche. Essaie de ne pas penser à ce besoin d’être nue, vraiment nue contre sa peau. Contre son torse. Et la passion gronde sa possessivité. Elle s’accroche à ses épaules, enfonce ses ongles, couine de plaisir et plonge dans ses yeux. Et il se penche un peu, l’entraîne avec lui et ils s’enchaînent et s’accompagnent dans l’osmose de leur jouissance. Je t’aime. Qu’elle a envie de glapir, mais elle se mord les lèvres, redoutant la pente abrupte – la gamelle prévisible qui l’attend au retour de cette chevauchée fantastique. Lars vient et le tee-shirt craque. Ce con de tee-shirt qui est encore le seul à faire tâche dans la scène. Varri y fait rapidement tomber ses yeux, sur le bout de peau qui apparaît à ses côtes et si elle compte bien donner quelques derniers égards du bassin, ce n'est pas l'avis du Kvène qui la renverse sur le côté pour s’arracher à elle. Le souffle court, elle se sent un peu démunie quand il se redresse pour remonter son pantalon et qu’il jette un voile d’indifférence sur elle. Qu’il la fuit après le coït.
Il s’attable. C’est la fin, un peu prématurée de ce bon moment.

A quoi tu t’attendais, Varri ?

Pression contre le plexus. Douleur de la peine qui revient lui étreindre la cage thoracique. Elle réfrène les larmes, Blondie, dans ce sentiment d’abandon. Dans ce goût de fin trop amer. Reste étendue sur le matelas et se fait violence pour fixer le plafond abîmé. Et qu’elle maudit cette propension à tendre le bâton pour se faire battre. Fait courir ses phalanges contre ses paupières pour les masser dans une crispation de la mâchoire, élan colérique qui disparaît dans une fatigue nauséeuse quand elle en revient à lui. A lui et à ce dos comme rempart.

Le revoilà, le malaise. Plus cinglant. Plus pernicieux.

Silence. Se remplir l’estomac pour prétexter que ça va bien. Que c’est pas grave. Et elle regarde les journaux, Varri. Remarque quelques baraques et ressent le besoin d’en parler. Silence. Mornes approbations, je-m’en-foutisme distrait. Lars dit qu’il se sentirait bien partout – ou autant dire, qu’il ne se sentirait bien nul part. Elle peut choisir seule, qu’il lui dit. Ce quelque chose qui sonne comme tu peux aussi vivre seule, Varri. Et elle s’enfonce dans le plumard dans l’envie d’y disparaître, des excuses plein le bord des lèvres. Je n’aurais pas du, j’ai bien compris. Déplore-t-elle dans une lucidité qu’elle n’avait clairement pas sur le moment du coït.
Fenêtre. Clope. Silence.
Silence.

Quand Lars prétexte le boulot pour s’enfuir, c’est presque un soulagement pour elle. Et qu’elle se hait de ressentir ça. De se dire que la solitude c’est toujours mieux pour étouffer des sanglots dans l’oreiller et que les larmes pourront peut-être lui faire surpasser cette douleur harassante dans sa poitrine.

Et elle sait très bien Varri, qu’il finira dans un bar. Qu’il préfèrera l’alcool à sa compagnie et qu’elle préfèrera le silence de sa piaule à celui qu’il lui oppose dans cette souffrance aigue.

Faut pas que t’abandonnes. Pense-t-elle en le voyant disparaître, une émotion vive dans les callots.

Parce qu’on est de ceux qui guérissent
De ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles
Pas de ceux qui disent que lorsque les tables bougent
C’est que quelqu'un les pousse du pied
Mais un jour tout ça on n’y pensera même plus
On aura tout oublié, comme si ça n’avait pas existé


FIN
     

Dialogues:
CODAGE PAR AMIANTE
Varri Bjurman
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